Test : Ethan – Meteor Hunter (PS3)
Au Nord c’était les corons, mais aussi les chasseurs de météores ! Ethan: Meteor Hunter dont nous allons vous parler aujourd’hui, étant le premier jeu créé par les indépendants de Seaven Studio. Basé dans le Nord de la France, celui-ci est composé de certains anciens d’Hydravision, studio pour lequel ils avaient débuté leur travail sur cette IP. Ce dernier fermé, les quatre mois passés sur cette nouvelle licence ne pouvaient rester vains. L’équipe a donc décidé de la racheter, pour en faire le premier jeu de leur « nouvelle vie ». Un choix judicieux ?
Mission impossible
Jouer une souris chasseuse de météores n’est pas banal et c’est pourtant le pitch, comme son nom l’indique, d‘Ethan: Meteor Hunter.
Le but du jeu étant d’aller d’un point A à un point B, en récupérant les météores disséminés dans chaque segment. Une cinquantaine de niveaux, pas forcément très longs si l’on est capable de les avaler d’une traite, mais ne croyez pas que cela sera si facile.
Le jeu s’avérant être un subtil mélange de plateformes et de puzzles, avec au menu des sauts, des esquives, des déplacements d’objets… Mais surtout, une feature particulière venant se greffer à la résolution des énigmes : la possibilité d’arrêter le temps ! Avec touts ces possibilités vous pourrez donc éviter les nombreux pièges tendus. Flammes, acide, déchiqueteuse circulaire, tomber dans le vide… le danger guette à chaque instant et il est loin d’être évident de tout éviter dès le premier essai.
Même si l’on ne pourra pas jouer autant avec le temps qu’un Blinx, lui un chat alors qu’Ethan est donc une souris, il sera possible de le stopper pour une durée indéterminée. Mais pour en être capable, il faudra au préalable récupérer des symboles, offrant chacun cette capacité de lancer une Pause. Durant celle-ci, il vous sera permis de déplacer un objet à l’endroit que vous souhaitez, dans une certaine délimitation de l’écran. Mais également de le faire pivoter dans toutes les positions possibles et imaginables.
Les possibilités d’avancer dans le niveau en résolvant une énigme, n’en sont que plus nombreuses ! Parfois faciles à deviner, parfois complexes, les puzzles pourront être un simple placement d’un morceau de bois, vous servant alors de plateforme pour prendre appui et sauter plus haut. Mais aussi jouer avec la répercussion d’une action, demandant donc un peu plus d’imagination. Notamment par l’utilisation d’un ressort, à placer à un certain endroit pour rebondir dessus et ainsi aller plus haut dans l’arène. Ou bien encore ajuster un objet sur une tapette, déclencher cette dernière et vous faire propulser avec l’objet au-delà du danger.
Les situations sont nombreuses et l’on va éviter de vous gâcher la surprise. La découverte de celles-ci et leur compréhension offrant toujours une sensation particulière, à commencer par de l’amusement continuel. La plus amusante, du moins pour l’auteur de cette critique, fut l’utilisation d’un pogo ! Ne vous imaginez pas la présence d’Ethan dans le public d’un concert d’1000say, en train de pogoter comme jamais. Non, il s’agit là du pogo le bâton-sauteur. Hilarant à pratiquer dans « la vraie vie », on s’éclate quasiment tout autant à faire bondir Ethan à l’aide de cet engin diabolique.
Seaven seconds
Si Ethan: Meteor Hunter peut clairement convenir à tous les publics, certains puzzles sont loin d’être faciles. Et même ceux ne payant pas de mine, ne seront pas forcément si simples, alors que l’on pensait naïvement les conclure en deux secondes. Pour ajouter encore plus à la difficulté, mais sans rebuter les plus jeunes et les gamers moins aguerris, le chronomètre est de la partie. Du bon scoring à l’ancienne avec ce contre-la-montre, qui n’engendre en rien le plaisir de jeu, tout en y incluant ce soupçon d’excitation. Ajoutons-y les cristaux à récupérer, qui ne sont pas indispensables pour terminer un run, mais qui évidemment font partie du challenge pour n’importe quel joueur assidu ou monomaniaque. Le nombre de Pauses utilisées compte également, puisqu’il est possible d’atteindre la fin du niveau, sans toutes les employer.
Grâce à une fantastique gestion des courses, des sauts et du déplacement dans les airs, le jeu ne souffre à aucun moment du cri du désespoir du joueur. Ce dernier s’en prenant, parfois à juste titre, à un éventuel gameplay bancal. On ne peut ici en vouloir qu’à soi-même et cela prouve la qualité d’un jeu.
C’est un météore ? Non, c’est SuperEthan !
Evidemment, on ne peut qu’être plus tolérant avec un petit studio indépendant, qu’avec une titanesque machine de développement, en ce qui concerne certains points. A commencer par un manque de doublages, forcément cela a un coût et s’avère moins accessible à Seaven Studio. Mais un bref doublage lors de la scène d’introduction, aurait apporté un vrai plus à l’ambiance.
Ambiance par ailleurs très réussie, de par la qualité sonore apportée par le compositeur et sound designer Joachim Neuville (Narrative Noise). Un fond ambiant léger, laissant ainsi place à la réflexion et non au stress. Les logiciels de puzzles choisissent généralement l’une de ces deux voies, ici c’est donc la tranquillité qui nous accompagne et ça, c’est plutôt sympa de leur part. Le côté tordu ayant été conservé seulement pour les casse-têtes.
Graphiquement le jeu fait dans le mignon, mais attention pas dans le gnian-gnian, pas de couleur sucrée non plus. Une impression accrue par les personnages et plus particulièrement notre héros, Ethan ! A l’instar des persos principaux de nombreux jeux de plateformes, on contrôle un animal. Une souris à la fois mignonne, comme toutes les souris et tous les animaux, et très cool. Notamment par son aspect vestimentaire, ainsi que son regard et ses poses, en dehors des phases de jeu. Ce côté si mignon donnant encore plus envie de le protéger, en évitant de le faire tomber dans l’acide ou de se faire déchiqueter.
Ethan: Meteor Hunter fourmille d’idées, toutes très bien conçues et cherchant continuellement à renouveller l’approche de son système de jeu. Quelque chose de très rare dans le jeu vidéo ! On remue nos méninges, ce qui fait toujours plaisir, dans un univers où la résolution d’énigmes apporte une grosse dose d’humour. Cerise sur le gâteau, l’accessibilité pour tous les types de joueurs et à fortiori, la possibilité de scorer.
Inod
Points forts :
– De la réflexion
– Ethan en lui-même
– Univers variés
– Du défi
– Accessible à tous…
– … Mais pas si facile
Points faibles :
– Une seule sauvegarde
– Absence de doublages
La Note Gamingway : 16/20
La Note Gamingway : 16/20
Développeur : Seaven Studio
Editeur : Seaven Studio
Genre : Casse-tête / Plateforme
Supports : PS3 et PC
Date de sortie : 22 octobre 2013