Test : Killzone Shadow Fall (PS4)

killzone_jaquetteAprès un épisode PS Vita vraiment réussi, la série Killzone a la lourde tâche de lancer la PS4. Ainsi, cette grosse licence doit à la fois servir de démo technique pour montrer ce dont la belle est capable et rassurer les fans après un Killzone 3 maîtrisé de bout en bout. La pression est énorme sur ce Killzone Shadow Fall alors, sans plus attendre, voyons s’il peut tenir toutes ses promesses.

La naissance d’un héros

Killzone Shadow Fall tranche radicalement avec les épisodes précédents. D’entrée, le joueur est stupéfait par la guerre entre les Helghasts et les Vektans qui se termine par la destruction de la planète Helghan, réduite à l’état de désert. Ainsi, les survivants Helghasts sont obligés de s’expatrier sur Vektan pour commencer une nouvelle vie. Mais ce peuple fier compte bien faire payer à leurs ennemis la destruction de leur planète natale. A peine débarqués, on leur donne un territoire entouré d’un grand mur. Plutôt que de vivre en paix, les deux camps continuent leur lutte incessante. Mais les Vektans n’ont pas tous eu le temps de s’enfuir avant l’arrivée des Helghasts dans leur nouveau territoire et c’est dans ce contexte qu’on incarne Lucas Kellan, jeune garçon qui tente de passer de l’autre côté du mur avec son père. Malheureusement, ce dernier va se faire assassiner sous ses yeux et le jeune Lucas sera ensuite recruté et formé par l’ISA pour devenir un Shadow Marshall qui devra accomplir de nombreuses missions pour tenter de rétablir l’ordre. Shadow Fall narre donc l’histoire de ce soldat hors du commun.

Une vitrine pour la PS4

En tant que jeu de lancement, Killzone Shadow Fall se doit de montrer ce que la PS4 a dans les processeurs et ne s’en prive pas : les niveaux sont détaillés et remplis d’effets de lumière. Les textures sont très travaillées et donnent au jeu un côté réaliste. Dommage que beaucoup d’éléments soient un peu trop brillants et donnent l’impression d’être en plastique, car cela gâche un peu le réalisme des environnements. Les niveaux sont plus grands avec une profondeur de champ élevée et le jeu se révèle très fluide. Presque un sans faute pour les graphismes.

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Killzone Shadow Fall se propose aussi d’exploiter la nouvelle manette de la PS4. Pour cela, il a fallu inclure de nouveaux éléments de gameplay. Ainsi, le principal atout de Shadow Fall est un drone (comme dans l’épisode PS Vita), OWL, que le joueur peut utiliser à sa guise. OWL peut attaquer les ennemis qu’on lui désigne, servir de bouclier, étourdir les adversaires ou permettre de descendre en tyrolienne. Les ordres se donnent très facilement grâce au pavé tactile de la nouvelle manette en faisant glisser son doigt vers le haut, le bas, la droite ou la gauche. Quand il est très abîmé, OWL vient automatiquement se fixer dans le dos du joueur pour se réparer, le rendant inutilisable pendant quelques secondes. Enfin, OWL peut également pirater les ordinateurs ennemis ou simplement réanimer le joueur grâce à une dose d’adrénaline si on en a en stock.

L’autre innovation est l’écho que le joueur peut envoyer à tout moment d’une pression sur la croix directionnelle et qui permet de sonder les alentours, à la recherche d’objets ou d’ennemis. Mais attention à ne pas en abuser car il peut aussi donner l’alerte aux adversaires qui se mettront alors à chercher l’intrus un peu partout. A ce niveau, l’intelligence artificielle est correcte mais pas exceptionnelle : les ennemis vont se diriger vers leur cible, tenter de l’encercler, mais sans utiliser de tactique spécifique. On notera toutefois que certains ennemis sont capables de se rendre invisibles avant d’attaquer et peuvent donc surprendre le joueur.

La puissance de la PS4 permet d’évoluer dans des environnements qui fourmillent de petits chemins et passages plus ou moins secrets pour prendre les ennemis à revers ou pour dénicher des armes et des objets. On peut, en fouillant bien, tomber sur des fichiers audio lus directement dans la manette (le son sort de la manette) et qui donnent plus de détails sur les relations entre les Helghasts et les Vektans. Tout ces petits détails permettent de « toucher du doigt » les possibilités offertes par la console, même si pour l’instant on a plutôt l’impression que ce sont des gadgets.

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Un multi sans surprise

La campagne de Shadow Fall comporte plusieurs missions faisant évoluer le joueur entre la terre ferme et l’espace, permettant d’évoluer dans des décors variés. De petites énigmes vont venir entraver la progression et cassent le rythme : on alterne phases de tir et d’exploration. Ainsi, ce Killzone n’est pas un simple FPS dans des couloirs scriptés et il faudra certainement recommencer des passages plusieurs fois avant de trouver la bonne façon de les aborder. Malgré tout, la campagne se finira en une dizaine d’heures environ et il faudra alors prolonger l’expérience en passant par la case multijoueur.

Si la campagne reprend des éléments des épisodes précédents tout en surprenant le joueur par de la nouveauté, le multi en revanche est sans surprise. On se contentera donc du mode Warzone, certainement le plus intéressant, qui proposent des objectifs classiques, variés et qui changent régulièrement dont les célèbres deathmatch, capture de drapeau ou contrôle de zone. On peut s’affronter jusqu’à 24 joueurs en simultané, choisir parmi 3 classes et 10 cartes et surtout, débloquer une foule de chose ou réussir de nombreux challenges. Les statistiques et les options de personnalisation de tout bon FPS qui se respecte sont également présentes. Rien de nouveau, donc, mais on ne demande rien d’autre pour s’amuser.

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Une petite impression d’inachevé

La campagne de ce nouveau Killzone va ravir les fans : un scénario toujours aussi captivant, avec de nouveaux éléments dans la guerre entre les deux camps et la possibilité d’une troisième solution brise l’idée que les joueurs se faisaient depuis le premier épisode. Les niveaux au level design intelligent sont à explorer beaucoup plus librement que dans les anciens épisodes, ce qui impose au joueur de ne plus foncer comme un gros bourrin sur les adversaires mais de tenter d’infiltrer les installations ennemis. Les nouveaux éléments, même s’ils ne changent pas radicalement le gameplay, permettent aussi de penser qu’on a entre les mains une sorte d’épisode du renouveau.

En revanche, on attendait peut-être plus de nouveauté ou on espérait être beaucoup plus surpris par ce Shadow Fall : son multijoueur est classique, la narration en dent de scie et les DLC pullulent. Sans être un mauvais jeu, loin de là, on a plutôt l’impression que ce nouvel opus n’ose pas trop sortir de son rôle de vitrine et a peur de trop bousculer les joueurs. Dommage, car c’est certainement ce qu’on désirait ardemment ! Ainsi, ce Shadow Fall laisse un goût d’inachevé car on a un bon titre bien maîtrisé mais qui donne l’impression qu’on aurait pu avoir encore mieux.

Enguy

Points forts :

– Des environnements plus vastes et ouverts
– Moins bourrin, plus tactique
– Prise en main facile
– Exploite un peu toutes les spécificités de la PS4

Points faibles :

– Narration un peu paresseuse
– Multi classique
– On aurait aimé plus de nouveautés

La note Gamingway : 14/20

Editeur : Sony
Genre : FPS
Support : PS4

Date de sortie : 29 novembre 2013

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