Test : Envolez-vous vers une galaxie fort lointaine avec notre test de Star wars: Squadrons (Xbox One)

X-Wing Alliance, Rogue Squadron, ou encore Battlefront… tous ces jeux Star Wars nous ont fait vivre des moments forts à bord des vaisseaux les plus emblématiques du cinéma, mais étaient-ils vraiment à la hauteur des batailles d’anthologie de la saga ? Difficile de répondre, tant ces titres ont apporté des visions bien différentes de Star Wars. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que l’expérience acquise au travers de ces opus nous a mené à la conception de  Star Wars: Squadrons et il est enfin l’heure de dire si la force est avec lui.

Rogue leader prêt au rapport

L’histoire de Squadrons démarre juste après la fin du de l’épisode VI. Alors que la nouvelle république est en marche, les troupes restantes de l’Empire se débattent tant qu’elles peuvent afin de restaurer leur domination sur la galaxie. C’est dans ce contexte que nous serons amenés à prendre part au conflit, non pas en tant que Jedi ou rebelle, mais en tant que membre des deux camps ! Ainsi, le jeu prend le pari risqué de nous faire découvrir l’histoire de deux escadrons, avec leurs pilotes, leurs vécus, leurs objectifs et leurs points de vue sur la guerre, nous mettant dans une position très inconfortable, tant on s’attache aux deux parties qui se combattent. Il faut savoir qu’en plus des dialogues en combat, on aura la possibilité d’avoir de nombreuses discussions (ou non) avec tous les personnages intervenant dans cette histoire durant les phases de hangar.

En tant qu’adepte du Lore, je ne peux que valider ce choix. Déjà car le scénario est vraiment sympa et nous donne une grande importance dans l’histoire sans pour autant être un héros à la Skywalker, et ensuite car cela apporte de la profondeur et des tas de précisions sur les événements de la saga. Afin de venir à bout de cette épopée, comptez un gros 7 heures pour un premier jet, encore un bon 5 heures si vous souhaitez vraiment discuter avec tous les personnages et collecter tous les bonus, ce qui ne me semble pas déconnant pour un jeu à 40 € qui propose en plus une grosse re-jouabilité en multi.

Un nouvel espoir

Les plus anciens d’entre vous on peut-être eu la chance de jouer au mythique X-Wing Alliance (sorti sur PC en 1999) et si c’est le cas, vous ne serez pas dépaysé ! En effet, Squadrons reprend tous les codes qui ont fait de ce jeu un succès critique. On se retrouve donc sur une simulation spatiale, où toute l’interface tient dans le cockpit afin de proposer une immersion totale.

Afin de piloter au mieux votre vaisseau, il faudra gérer plusieurs facteurs. Premièrement, on aura des jauges de chauffe pour les armes, de boost pour l’accélération et de résistance pour les boucliers avec la possibilité de redistribuer l’énergie de votre appareil vers l’un de ces éléments afin de le booster, (bouclier 2 fois plus puissant, boost de vitesse ou arme qui surchauffe plus lentement). À cela il faudra ajouter encore d’autres éléments comme le radar, l’écran de combat, et les munitions spéciales / anti-mesure.

Tous ces facteurs devront être gérés en simultané et en continu durant vos phases de jeu, impossible ici de se contenter de piloter, vous devrez faire des choix à chaque instant et bien garder les yeux sur les obstacles et tous les écrans de votre cockpit, donc de ce côté, Squadrons remplit parfaitement son rôle de simulation et offre une immersion parfaite dans l’univers de Star Wars (bien que ce ne soit pas possible sur Xbox, je me dis que la version VR doit être incroyable). En revanche, ce qui m’attriste un peu (beaucoup en fait, on ne va pas se leurrer), c’est que l’on de dispose que de 8 vaisseaux jouables (4 dans chaque camps), là où les titres de la franchise nous ont habitué à bien plus.

Bien que ce soit un plaisir de vivre cette aventure, on ne peut s’empêcher de souvent manquer de « grandeur ». En effet, la galaxie est infinie, et dans tout cet espace, je trouve qu’il manque bien souvent du contenu. On aimerait avoir des batailles beaucoup plus grandes où ça tire de partout, mais il y a pas mal de moments de creux où l’on se contente de détruire un destroyer stellaire et son escorte, et dans ces cas on peut vite se retrouver à voler longtemps sans croiser aucun obstacle, du coup le réalisme empiète un peu sur le fun.

Heureusement, pour pallier cela, le jeu propose un multi complet et véloce. On sent que EA a tout misé dessus. Déjà, le Xbox Live Gold n’est pas requis, les maps sont cool, les parties endiablées, et surtout on retrouve un système d’escouade ou chacun a son rôle : intercepteur, bombardier, ravitaillement… à vous de vous faire une place ! Pas de microtransactions, pas de « pay-to-win ». Dans Squadrons, il n’existe pas d’amélioration de vaisseau, vous débloquez des pièces en jouant qui permettront d’équilibrer votre appareil sans le booster (échanger de l’armure contre de la maniabilité, par exemple), ce qui vous donne les moyens de créer la meilleure expérience de pilotage pour vous sans déséquilibrer le jeu, seul le skill est pris en compte en multijoueur, et ça c’est bon.

Une galaxie immense et pleine d’étoiles

Avant de parler de quoi que ce soit, je tiens à préciser que la Xbox One qui a servi pour le test est le modèle basique qui est sorti le premier jour, ce qui peut expliquer une partie des problèmes mentionnés ci-dessous.

Maintenant, j’aimerais parler de plusieurs choses : premièrement, les temps de chargement sont assez longs. Deuxièmement, on a de gros temps de focus sur les textures (hyper flagrant sur les phases de hangar), ce qui donne des moments vraiment « moches », le temps que toutes les textures apparaissent en « HD ». Troisièmement, les passages en hangar sont atroces, on navigue entre les divers éléments comme sur Google Map. Si on peut penser que c’est lié à la VR, j’aurais préféré mille fois un système 2D à la X-Wing Alliance ou des scènes scriptées en gros plan, parce que là, ça gâche un peu le plaisir entre deux missions.

Pas de panique, tout de même, car le jeu est loin d’avoir dit son dernier mot. La direction artistique dans son ensemble est magnifique (les plans de certaines parties de l’espace, les images de début/fin de mission qui se mélangent aux scènes du jeu, etc.).

À noter également que le jeu, à défaut de proposer des nombreux vaisseaux, offre la possibilité de personnaliser le cockpit de bien des manières : porte-clé, statuette, hologramme, peinture sont autant d’éléments que vous pourrez emporter avec vous durant vos batailles.

Micro-aparté, car la politique n’a rien à faire dans ce test, il faut relever le fait que EA semble faire un pas en avant vers la communauté LGBT en offrant aux joueurs la possibilité d’associer des corps / voix / têtes masculins et féminins entre eux durant la personnalisation de votre pilote ; jouez comme vous êtes, en somme.

Fais-le ou ne le fais pas, mais il n’y a pas d’essai

Après tous les problèmes survenus durant la durée de vie de Star Wars Battlefront II, EA semble avoir appris de ses erreurs et nous propose un nouvel opus digne des plus grands jeux de la saga. Cela fait très longtemps que j’attendais un bon jeu de simulation spatiale dans l’univers de Stars Wars et j’ai hâte de pouvoir poursuivre l’expérience sur la Xbox Series X afin de régler les petits problèmes techniques qui sont arrivés durant ce test.

Dkpsuleurr

Points forts :

  • Le multijoueur et sa gratuité
  • Équilibré
  • Scénario
  • Personnalisation du cockpit loufoque et bien pensée

Points faibles :

  • Seulement 8 vaisseaux jouables
  • Les phases de hangar

La note : 18/20

Développeur : Motive Studio
Éditeur :
Electronic Arts
Genre :
Simulation spatiale
Support :
PC, PS4, PS5, Xbox One, Series X
Date de sortie :
2 octobre 2020

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