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Test : Dragon Quest Builders (PS4)

dqbuild_ps4Ça fait un petit moment qu’on entend parler de cette rencontre entre Dragon Quest, le RPG le plus connu au Japon, et un jeu de craft et de construction à la Mincecraft. Square Enix nous a inondés de trailers alléchants, la vidéo d’intro du jeu en général, par exemple, sur grand écran en attendant la diffusion du film Kingsglaive au Grand Rex.

Curieux de savoir ce que ce mélange improbable peut donner ? Nous aussi et nous allons essayer de tout vous dire dans cette critique de Dragon Quest Builders.

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The Quest of the Holly… Cube !

Dragon Quest, c’est une institution au Japon, et même si dans nos contrées la saga a mis du temps à arriver, maintenant on peut enfin profiter de ces histoires riches et prenantes, notamment avec Dragon Quest VII : La Quête des Vestiges du Monde sorti il y a quelques jours sur 3DS. Et voilà que surgit Dragon Quest Builders sur console de salon qui n’a pas grand-chose à voir, mais de quoi s’agit-il ?

Tout d’abord, on crée son personnage, fille ou garçon, en paramétrant quelques détails, tels que la couleur des yeux, des cheveux ou de la peau, et puis on se lance dans l’aventure. L’histoire commence comme dans tout bon RPG classique qui se respecte, notre héros ou héroïne, se réveille et ne se souvient de rien. Pour une fois, on ne se lève pas dans notre paisible maison, mais… dans un tombeau (ok, ça change un peu) et notre mère est cette fois remplacée par une déesse invisible qui nous guide dans nos premiers moments.
Très rapidement, on apprend à casser des blocs de terre et à les empiler, notamment pour réparer des murs ou constructions cassés ou pour bâtir un escalier afin de sortir du tombeau. On apprend également à récolter des matériaux, tels que des fleurs blanches ou des branches d’arbre qui nous serviront par la suite à créer des objets. Et puis surtout, la déesse nous donne une bannière que l’on devra planter sur un piédestal afin d’indiquer l’emplacement de notre ville. Et c’est bien là que tout démarre. Un premier personnage arrive, attiré par cette nouvelle construction qui prend forme et petit à petit, il faudra construire, agrandir, améliorer et embellir cette ville naissante. En parallèle, il faudra souvent partir à l’aventure pour récolter de nouveau matériaux et faire de nouvelles découvertes. Sans oublier que le jeu est doté d’un cycle jour/nuit et qu’il faudra faire attention, car la nuit, des hordes de monstres (pas bien méchants au début, mais qui entrent dans votre ville et vos maisons) viendront vous attaquer. De plus, le joueur, en plus de sa barre de vie, possède une jauge de “faim” et il faudra penser à régulièrement se nourrir.

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Lordragon ou Dragonlord ?

Dans Dragon Quest Builders, pas de génération de terrain aléatoire, tout le monde part avec le même environnement et le même déroulement. Ici, pas d’XP non plus, même si le jeu fonctionne sous forme de quêtes, dont le but est, en général de répondre aux demandes des habitants, un peu à la Animal Crossing. Elles débloquent des compétences qui permettent de crafter différents objets ou encore de construire de nombreuses pièces telles que des chambres, un atelier de menuisier ou encore une cuisine.
Un mur de 2 cases de haut (sans toit, à la manière de certaines cabanes qu’on pouvait faire avec des cailloux posés au sol quand on était petit), un éclairage et une porte et voilà une pièce vide qui prend forme.
Puis, il suffit de s’éloigner un peu et de partir explorer votre île, car le jeu se déroule sur des îles, afin de découvrir différentes matières : de l’argile à la pierre, en passant par du bois ou encore des herbes folles. Bien sûr, il faudra tout récolter et également affronter tous les ennemis qui se présentent, non pas pour l’XP, puisqu’ils n’en rapportent pas, mais pour un éventuel loot et l’obtention d’objets inédits. À chaque nouvelle découverte, votre personnage étant “Le Bâtisseur” (ou la Bâtisseuse) de la prophétie, vous apprendrez instantanément à construire de nouveaux objets avec les nouvelles matières ainsi acquises.

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Et puis tout s’enchaine, le joueur est pris dans une fièvre de construction et de crafting addictifs et se met à créer sans cesse.
Au fur et à mesure que vous avancez, des hordes de monstres de plus en plus hargneux viendront attaquer votre ville et essayer de détruire vos constructions et il faudra les affronter vaillamment. Une fois plusieurs vagues vaincues, vous obtiendrez alors votre premier portail. Sorte de téléporteur, il vous amènera instantanément sur une seconde île, plus hostile mais aussi riche en matière inédites et en nouvelles découvertes. Le jeu est ainsi géré, que, dès que l’on a un peu fait le tour de quelque chose, hop, il évolue pour nous proposer de la nouveauté et de nouveaux challenges.
En parallèle, selon toutes les constructions et les quêtes que vous allez accomplir, votre ville grimpe de niveau et les monstres qui veulent la détruire, envoyés par le terrible Lordragon (de l’intro), seront de plus en plus nombreux et persistants.
Le premier chapitre, Cantelin, se déroule plus ou moins comme ça, avec de nouveaux habitants qui débarqueront à chaque étape passées et qui vous prêteront main forte (mais vous demanderont également pas mal de services).
Au total, c’est 3 « portails magiques » qui vous transporteront dans 3 îles bien différentes, avec des environnements allant de la montagne crayeuse, au désert aride. Explorer chaque région apporte de nouvelles sensations et permet de varier les plaisirs et la découverte. Bien évidemment, de nombreux secrets et défis bonus sont dissimulés un peu partout et nous ne saurions trop vous conseiller de fouiller chaque zone avec attention avant de vous lancer dans la suite de l’histoire ! Allant de la carte globale du monde, à des bottes magiques qui vous empêcheront de vous faire mal en tombant, les objets rares et bien cachés agrémenteront considérablement votre partie.

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Retour à zéro !

Puis, tout à coup, on sent que notre ville n’est pas mal, et on a envie d’en découvrir plus. On se lance alors dans l’affrontement du boss de fin qui clôture le chapitre 1. Et là, c’est la catastrophe. On se retrouve à poil (ou presque) et envoyé sur une seconde île pour débuter ce qui sera le chapitre 2 ! Ça fait mal. Très mal. Car en chemin on perd tout et on reprend de zéro.
Certes, une fois la déception passée, on se rend compte que, dans ce chapitre deux, les enjeux seront bien différents et l’environnement totalement nouveau. De plus, on n’oublie pas comment construire des pièces et on garde quand même certaines bases qui vont bien nous aider par la suite. Dans ce chapitre, qui se déroule dans un marécage nauséabond, il faudra venir en aide à la population et la sauver d’une terrible maladie. Difficile tâche mais heureusement vous serez aidé là aussi par certains habitants qui arriveront petit à petit dans votre nouvelle ville.
Vous l’avez compris, Dragon Quest Builders se découpe donc en 4 chapitres bien distincts et à la trame ainsi qu’aux mécanismes renouvelés à chaque fois. Chaque chapitre se termine en 10 ou 20 heures, selon votre façon de jouer bien sûr, et le jeu a donc une très bonne durée de vie. Sachant qu’il possède également un mode bac-à-sable (appelé Terra Incognita), sorte d’île sur laquelle vous pouvez construire comme bon vous semble et sur laquelle vous pourrez même partager vos créations ainsi que de voir (invoquer) celle des autres. D’ailleurs, selon les défis annexes que vous aurez réalisés dans le mode “story” vous débloquerez des options non négligeables pour ce mode de jeu.

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Caractéristique de personnage

Graphiquement le jeu est tout mignon et reprend l’univers tant aimé de Dragon Quest (merci Toriyama Akira) ainsi que son bestiaire tel que les incontournables Slime (appelés Gluants en VF).
La prise en main nécessite quelques ajustement, notamment pour bien définir ses constructions à la manette, et malgré quelques moment d’énervement (notamment lorsqu’une pièce n’est pas prise en compte, par exemple car les murs ne sont pas tous à la bonne hauteur, ou lorsqu’un personnage vient se placer pile à l’endroit où l’on voudrait poser un bloc), le jeu reste très maniable et plus agréable qu’un Minecraft sur bien des points. Par exemple, lorsque notre inventaire commence à se remplir beaucoup trop rapidement, on a la possibilité de construire un coffre colossal (et magique) qui permet de stocker tous les matériaux trouvés directement dedans pendant nos vadrouilles. Pratique ! Et cela évite les allers-retours inutiles. On retrouve également les éléments clés des Dragon Quest tels que les ailes de chimère pour se retrouver en ville en un clin d’œil, ou encore des herbes médicinales qui permettent de retrouver ses points de vie.

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Les musiques ainsi que l’ambiance sonore elle aussi est fidèle aux autres épisodes de la série. Par contre, la petite musique guillerette de village que l’on entend pendant des heures lors de nos constructions tape malgré tout sur les nerfs à la longue.
Une fois la déception passée au moment du retour à zéro lors du premier changement de chapitre, on se rend compte que Dragon Quest Buillders est un mélange très réussi de construction, de gestion, de craft, d’aventure, d’exploration et de RPG, et c’est très rafraichissant ! Par exemple si comme moi, vous n’avez plus le temps ni la patience de jouer des heures à un RPG classique, mais que l’univers riche et les aventures d’un Dragon Quest vous manquent, ce jeu est un bon compromis… si vous aimez la construction à la Minecraft bien entendu.
Très complet, soigneusement réalisé, avec une durée de vie conséquente et de nombreuses possibilités de créations, Dragon Quest Buillders a encore de beaux jours devant lui.

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Points forts :

  • Des possibilités nombreuses et variées
  • Du craft et de la construction
  • L’univers Dragon Quest…
  • …Sans le coté long et rébarbatif des RPG
  • De la découverte tout au long du jeu
  • Une bonne durée de vie sans lassitude

Points faibles :

  • Tout recommencer à chaque chapitre !!
  • Parfois quelques difficultés à faire valider une pièce
  • Les habitants toujours dans vos pattes…

La Note : 17/20

Développeur : Square Enix
Éditeur : Square Enix
Genre : Action RPG / Construction / Craft
Supports : PS4, PS3, PS Vita
Date de sortie : 14 Octobre 2016

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Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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