Test : Disney Art Academy (3DS)
La série Art Academy s’est taillée une jolie réputation depuis plusieurs années, avec des versions classiques allant de la DS, à la Wii U, en passant par la 3DS. Justement, cette dernière avait déjà accueilli une version Pokémon permettant de toucher un panel plus large et Headstrong Games perdure sur cette volonté, en proposant désormais rien de moins que Disney Art Academy, soit une alliance avec une marque encore plus forte.
Disney, c’est gagné
Qui dit dessins axés sur l’univers Disney peut vouloir signifier de nombreuses choses, rappelons que Marvel et Star Wars eux-mêmes appartiennent au géant américain. Mais point de cela dans Disney Art Academy, qui néanmoins se penche sur diverses facettes de la licence.
On retrouve ainsi d’une part les classiques Daisy, Donald, Riri, Fifi, Loulou, Bourriquet, Porcinet… dans des styles un peu à l’ancienne pourrait-on dire, du moins non calqués sur La Maison de Mickey et autres pour les fins connaisseurs. Ce qui ravira évidemment les plus grands, tandis que la jeunesse les connait aussi forcément, étant donné que leur bienveillant entourage avec un minimum de 20 ans d’âge, a tendance à leur montrer les dessins animés de leur époque, car « c’était mieux avant ».
D’autre part, on retrouve les films d’animation de Disney, ainsi que de Pixar, avec La princesse et la Grenouille, Aladdin, Le roi Lion, La petite sirène, Vice-Versa, Alice au pays des merveilles, Cars, La reine des neiges…
Au final, on rencontre bien au moins 80 personnages au travers, tout de même, d’un peu plus de 90 dessins, certain(e)s héroïnes et héros étant présents plusieurs fois, comme l’envoûtante Jasmine, les cultes Tic et Tac ou encore les indémodables Minnie, Dingo et Mickey. Cela s’avère assez consistant, puisqu’un véritable apprentissage accompagne chacun d’entre eux, il ne s’agit en aucun cas de dessins dont l’on fait rapidement les contours et que l’on colorie. Au contraire, on y découvre une véritable instruction de cet art. Certes, avec la pléthore de mythes disponibles chez Disney, on en aurait bien voulu dix fois plus et il en resterait pourtant beaucoup derrière. C’est donc plutôt vers les décors et objets que l’on aurait souhaité pouvoir se pencher également, avec une possibilité de les réunir avec les personnages. On pense notamment aux divers châteaux, à la lampe du génie, voire même, pourquoi pas, à d’autres vêtements, comme les 3 neveux de Donald en castors juniors… Cela aurait gonflé le contenu, tout en nous apprenant d’autres techniques.
A drawn new world
On se doute que la plupart des gens passant devant un jeu vidéo annonçant du dessin, plus Disney, penseront qu’il s’agit d’une simulation de coloriage peu intéressante, voire à la rigueur, de modèles que l’on pourra reproduire ou au mieux, de cours si basiques que l’on a l’impression de ne rien apprendre. Il n’en est rien ! D’ailleurs, si vous pensiez coller votre enfant de trois ans devant, l’idée n’est pas nécessairement des meilleures. De véritables leçons étant prodiguées de manière suffisamment ludique et néanmoins précise. Cela vous enseignant à reproduire tel dessin, certes, ce qui n’est déjà pas si mal, mais bien au-delà de cet aspect, les explications s’avèrent réelles et servent pour n’importe quel croquis d’une idée qui vous passerait par la tête. Et si une surgit justement, vous pourrez même la déployer dans la partie libre, où vous démarrerez sur une page blanche, voire partirez dans une version alternative des dessins disponibles.
Une quantité très appréciable d’outils est délivrée et surtout, on ne nous laisse pas dans le flou, sans savoir à quoi cela peut-il bien servir. Entre la découverte de ceux-ci (marqueur, calques, opacité des traits… ) de façon précise et les exemples que l’on nous fait travailler, on comprend progressivement comment employer de manière idoine chaque matériel, chaque technique, chaque astuce… Apprendre sur l’utilisation des ombres, des effets de lumière, de la symétrie, du pastel et tutti quanti change totalement notre appréhension de cet art. On arrive désormais à comprendre comment donner du volume, de la douceur, de la sévérité… On analyse ainsi naturellement les images que l’on croise partout et l’on tente de les réutiliser en partant de rien.
Libérée, dessinée
L’art, quel qu’il soit, c’est avant tout le partage. Dessiner car l’on y prend plaisir oui, tout comme l’on peut adorer tenter de reprendre ses personnages favoris et là on est servi. Mais surtout, ce qui est bon, c’est de pouvoir partager avec tout le monde, en discuter, en tirer des conseils… mais aussi montrer à quel point on est plus doué que tous les autres, tout dépendant de l’état d’esprit des joueuses et joueurs concerné(e)s. Disney Art Academy s’avère bien fourni en ce qui concerne la possibilité de transmettre au plus grand nombre ses propres créations. Premièrement par le biais des réseaux sociaux, en l’occurrence Twitter et Facebook pour toutes et tous, avec en plus Tumblr, mais uniquement pour la New 3DS et la New 3DS XL. Si l’on préfère les conserver pour soi-même, on peut aussi les sauvegarder au format JPEG sur sa carte SD, puis la transférer sur son PC et faire ce que l’on désire avec par la suite.
Si évidemment on se régale des divers charismatiques personnages et styles graphiques choisis pour ceux-ci, on reste tout de même sur sa faim concernant la bande-son. Connaissant la qualité de Disney sur cet aspect pour ses films, séries et autres dessins animés, nous n’aurions pas été contre une ambiance un peu plus porteuse. Même s’il faut bien avouer que lancer la musique de « Ce rêve bleu » ou « Sous l’océan » aurait empêché nos créations de voir le jour, tant l’on ne pourrait s’arrêter de chanter par-dessus. Sans omettre la question des droits, utiliser l’image d’une licence n’offrant en rien la possibilité de se servir de la partie sonore. On a de toute manière, soit besoin de se concentrer en évitant toute distraction de ce type, soit pour d’autres artistes en herbe ou confirmés, utiliser leurs morceaux favoris pour aider à s’inspirer et dans ce cas, nul besoin de ceux du soft. En réalité, ce type de logiciel n’a clairement pas la nécessité de délivrer une bande-son, on en parle juste car il faut être tatillon.
Vous avez toujours rêvé d’apprendre à dessiner ou de vous perfectionner ? Disney Art Academy est un bon moyen de s’y mettre, de par un contenu assez bien fourni en dessins, mais surtout dans ses explications techniques et ses possibilités. Loin d’être uniquement adressé aux enfants, il est typiquement le genre de jeux où l’on apprendra avec plaisir en solo, tout en s’y amusant à plusieurs en comparant ses œuvres.
Inod
Points forts :
– Bon mélange entre le Disney à l’ancienne et récent
– Partage et sauvegarde de ses créations
– Idéal pour l’écran tactile de la 3DS
– Un tas d’options proposées et de techniques expliquées
– Pouvoir apprendre, mais aussi partir d’une feuille blanche
Points faibles :
– On voudrait des décors, des objets…
– Ambiance sonore
La note : 15/20
La note : 15/20
Développeur : Headstrong Games
Éditeur : Nintendo
Genre : Dessin
Support : 3DS
Date de sortie : 15 juillet 2016