Test : Détective Junior – Le secret de Tikacan (DS)

Les jeux de détectives et d’enquête sont à la mode, surtout sur DS. Mais quel genre de jeu se cache derrière Détective Junior Le secret de Tikacan ? Un jeu d’énigmes ? De puzzle ? Et surtout à quel public s’adresse ce titre ? Réponse tout de suite.

Mooki qui ?

Détective Junior Le secret de Tikacan met en scène Rachel qui se rend chez son oncle Albert. Malheureusement, celui-ci, qui habite un vaste manoir, a disparu. Inquiète mais fatiguée, la jeune fille se couche et se fait réveiller en plein nuit par… une étrange peluche. Mooki, la mystérieuse poupée qui parle (et qui ressemble à un petit âne), lui expliquera l’énigmatique secret de Tikacan que son oncle a découvert. En prenant une tablette magique au temple de Tikacan, il a réveillé les gardiens de la tablette et a dispersé les artefacts partout dans son manoir. Rachel devra donc, aidée de Mooki, résoudre des énigmes et rassembler tous les symboles de la tablette qui verrouillent les différentes pièces de la grande demeure. Mais surtout ils devront retrouver l’oncle de Rachel qui manque à l’appel.

A la manière d’un Professeur Layton, les personnages apparaissent au premier plan pendant les dialogues qui, eux, sont écrits au bas de l’écran. Les protagonistes changent parfois d’expression et Rachel laisse échapper de petites onomatopées de temps à autre pour rythmer les scènes de conversations mais, hélas, cela peut vite devenir agaçant. Ce n’est pas le seul point commun du jeu avec Professeur Layton. Par exemple, chaque pièce de la maison, de la chambre à la salle à manger, en passant par la bibliothèque, et la serre du jardin sont mises en scène et servent de décors statique à « l’enquête » en cours. Le joueur devra alors pointer avec son stylet, différents objets sur l’écran.

Fourre-tout, trouve-tout…

En général le jeu se divise en 3 phases. Une première phase où Rachel devra rassembler diverses choses qui sont listées sur l’écran du haut : des éléments aussi variés qu’un papillon, une cuillère, un balai, une flèche ou encore une statuette. Tous ces objets sont plus ou moins bien cachés dans le décor, et si parfois c’est plutôt rigolo à chercher, certaines fois par contre, cela devient un véritable calvaire car ils sont mal représentés, mal nommés ou simplement… trop bien cachés ! Ajoutons à cela que la précision du stylet n’est pas forcément au rendez-vous : il est possible de « cliquer » plusieurs fois sur un même objet avant que celui-ci ne soit validé, ou encore les flèches sur le bord de l’écran qui sont trop petites pour passer d’une partie à l’autre de la pièce, et le tout peut devenir assez vite pénible. Mooki pourra toutefois aider le joueur perdu grâce à un « indice » qui révèle en fait l’endroit où se cache un objet. Pour utiliser cette aide, il faudra appuyer sur le bouton Y de la DS, mais il faut savoir que les pouvoir de Mooki sont limités et qu’il lui faut du temps pour recharger sa boule d’énergie. Ainsi l’on ne peut utiliser un indice que toutes les 3 minutes, voire plus, lorsqu’on les utilise trop souvent car celui-ci met de plus en plus de temps à se régénérer. La seule contrainte du jeu est une contrainte de temps : il faut rassembler tous ces objets en un temps limité. En fait, il s’agit d’une durée globale qui s’élève à 50 minutes dès le début de la partie et qui augmente à chaque « énigme » résolue. Autant dire que le joueur se retrouve assez vite avec de longues heures devant lui et qu’il ne subira aucune pression au cours de la partie.

La deuxième phase de jeu consiste à trouver la représentation d’une divinité échappée de la tablette pour ouvrir une porte, et donc l’accès à une nouvelle pièce. Cela se révèle assez simple.

La troisième étape, quant à elle, comporte un mini jeu qui débloque vraiment l’ouverture de la nouvelle salle. Ces jeux sont essentiellement des classiques revisités : un puzzle, un taquin, un tangram, un memory, un serpent ou encore un mastermind. 16 mini jeux sont donc à découvrir et à débloquer et seront, par la suite, accessibles dès le menu d’accueil. A noter que si le joueur se retrouve bloqué dans un de ces mini-jeux, il peut toujours le passer et continuer son chemin en perdant au passage 10 minutes de son temps global.
L’aventure suit donc son cours, toujours sur ce même schéma et se décompose en 10 chapitres.

Il faut tout de même souligner que les différents endroits à visiter ne sont pas très variés, que le l’insuffisance de personnages et le jeu très statique ajoutent au manque de rythme global et que la musique répétitive, et pas vraiment diversifiée, vient accentuer cette impression. L’imprécision du stylet handicape parfois le joueur et la confusion qui règne lors des scènes de recherche d’objet n’aident pas pour la lisibilité du jeu ou même de l’histoire. Avec quelques améliorations, le titre aurait pu mieux s’en tirer.

Détective « Junior »

Sur fond d’une énigmatique disparition, le joueur devra parcourir les différentes pièces d’un manoir à la recherche de divers objets cachés dans le décor, ou simplement noyés au milieu d’un fatras d’autres choses aussi disparates que variées. Entrecoupées de quelques mini-jeux très classiques, ces scènes de recherche composent le gros de l’aventure. Elles ont toutefois quelques défauts qui peuvent se révéler rapidement handicapants : objets mal nommés, ou mal représentés, peu intelligibles, manque de précision du stylet etc…
Avec Détective Junior : Le secret de Tikacan, Micro Application s’adresse clairement à un public jeune et aux petits détectives en herbe pour qui un Professeur Layton serait trop complexe et inaccessible. Ici, l’histoire et les mini-énigmes sont essentiellement visuelles et simplifiées pour permettre à tous de s’en sortir. Après tout, pourquoi pas ?

Sironimo

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 12,5/20

Éditeur : Micro Application

Genre : Enquête/Mini Jeux

Support : Nintendo DS

Date de sortie : 17 Juin 2011

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