Test : Deponia (PS4)

deponia-titreDeponia est un Point’n Click du studio Daedalic Entertainment, spécialiste du genre.
Le joueur contrôle ici Rufus qui vit à Déponia, une grosse poubelle à ciel ouvert. C’est simple, il suffit de penser : Deponia pour “dépotoir”, vous voilà averti !
Rufus vit encore chez son ex-petite amie Toni, qu’il déteste et qu’il n’hésite pas à critiquer à longueur de jour. Il rêve de partir pour Elyseum, au-delà des nuages, la cité où la vie est agréable et luxueuse. Charmant postulat de départ, non ?

Dépogniii Déponia !

Comme Rufus vit dans un cadre tout sauf agréable et que le héros lui-même est antipathique, arrogant, paresseux et même un peu bête, on se doute dès le début que les énigmes ne vont pas être toutes très logiques et qu’il va falloir avoir l’esprit tordu et retor pour les résoudre. Au moins, on ne peut pas dire qu’on est pris en traître, le jeu annonce très clairement la couleur et le visuel cartoon et très “dessins faits à la main” nous confirme tout de suite cette première impression. Deponia est un jeu atypique, bien qu’un Point’n Click plutôt classique pour ceux habitués à ce genre. Ça peut paraitre contradictoire, mais en fait, c’est logique !
Rufus veut donc partir de Deponia et commence par préparer sa valise, ce qui va familiariser le joueur avec cet environnement particulier, ainsi que le gameplay général du titre. Il faudra se déplacer, fouiller, ramasser des objets, les assembler parfois, puis, bien sûr, les utiliser à certains endroits. En somme un Point’n Click classique, mais pas si classique, compte tenu des choix du héros pour préparer ses bagages, qui va privilégier des petits pois au wasabi trouvés entre deux coussins du canapé, ainsi qu’une paire de chaussettes dépareillée, plutôt qu’une pince coupante. On comprend donc rapidement que c’est un loser et qu’il va rater sa tentative de départ pour Elyseum et retomber sur Deponia où va clairement se dérouler le reste de l’aventure. Mais l’histoire étant assez riche et surprenante, on ne s’ennuie pas, loin de là !

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Manque Depo…nia

Les environnements sont assez variés et le héros peut ouvrir des portes, fouiller, interagir et parler avec des personnages tous plus farfelus les uns que les autres. Les animations sont plutôt sympa, les déplacements du personnage corrects et les dialogues en anglais, sous-titrés français, font clairement le charme du titre. L’univers Steampunk, ainsi que les inventions assez marrantes ou les machines, ajoutent de la crédibilité à cet univers tordu…
Une fois la logique du jeu adoptée, il faudra se creuser les méninges pour venir à bout de toutes les énigmes. Si parfois on bloque un peu, il est possible d’afficher les zones interactives. Ce ne sera parfois pas un luxe, un petit coup de pouce bienvenu qui aidera le joueur à ne pas s’arracher les cheveux..
Parfois, afin de varier un peu, des sortes de mini-jeux font leur apparition et vous demanderont une nouvelle logique de réflexion, ce qui apporte un peu de frais et de neuf de temps en temps et vient habilement casser la routine.

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Dépôt de bilan ?

D’abord sorti sur PC, le jeu est bien adapté sur console. Les contrôles sont intuitifs et la croix directionnelle permet même d’avoir un menu rapide pour les objets (droite/gauche) et de pouvoir en essayer plusieurs à la suite.
Le cynisme, la mauvaise foi et les remarques du héros sont tellement pénibles qu’au bout d’un moment on prend plaisir à jouer ce personnage qui sort des rails, ça change ! De plus, le scénario ainsi que l’humour omniprésent du jeu est une vraie force. Bien sûr, les amateurs de Point’n Click penseront souvent à Monkey Island et c’est bien normal, ce jeu lui faisant directement hommage.
Comptez une petite dizaine d’heures pour en venir à bout, en prenant son temps sur certaines énigmes.
Le jeu fait partie d’une trilogie, dont nous avons aussi testé le 3e volet ici : Goodbye Deponia.

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Deponia permet de passer un bon moment, entre humour décalé et graphismes BD sympathiques. Si vous adhérez au style et que vous êtes patient, alors le jeu est fait pour vous.
Ça fait toujours plaisir de voir que le Point’n Click est un style de jeu calme et posé qui revient à la mode au milieu de tous les jeux “Boum Boum Tchac Tchac” du moment, comme quoi la réflexion a encore de beaux jours devant elle.

Sironimo

Points forts :

– Le héros détestable… Mais attachant
– Le scénario
– Les énigmes
– L’humour
– Graphiquement original

Points faibles :

– Manque de vie dans le décor
– Parfois tordu et difficile
– Le style peu rebuter

LA NOTE : 14/20

Éditeur / Développeur : Daedalic Entertainment
Genre : Aventure / Point’n Click
Support : PC, iOs, PS3, PS4
Date de sortie : 12 juin 2012 sur PC et 15 novembre 2016 sur PS4

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