Test : Agents of Mayhem (PC)

Après quatre épisodes de Saint Row plutôt remarqués, Volition (devenu Deep Silver Volition) nous gratifie avec Agents of Mayhem d’un spin-off orienté TPS.

Le spin off, cette formule fort à la mode depuis plusieurs années, notamment dans le monde de la série télévisée est un exercice très périlleux. L’idée étant de séduire les fans d’une licence en les fidélisant sur un nouveau concept. L’exemple le plus parlant et surtout le plus réussi étant NCIS qui aura largement éclipsé la série dont elle tire son origine (le JAG).
Un exercice périlleux, car la plupart du temps le public s’attache à une recette bien particulière et n’est pas forcément enclin à aller voir ailleurs.
Voici déjà le premier pari que Volition se doit de relever avec Agents of Mayhem, convaincre les fans de les suivre sur un nouveau concept, et bien évidemment leur offrir une expérience qui les confirmera la confiance qu’ils peuvent avoir dans le développeur.
Une tâche ardue et malheureusement sans grande réussite, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte.

Agents of Ahem

L’aventure prend place à Séoul, où l’agence donnant son nom au jeu tente de mettre des bâtons dans les roues du diabolique Docteur Babylon. Ce scénario de série Z est surtout prétexte à une action débridée, faisant sans cesse référence au cinéma hollywoodien finissant dans les rayons direct to DVD des vieux vidéoclubs de quartier. Le joueur se retrouve au commande d’un trio de personnages (parmi 12 à débloquer), dans un TPS frénétique en monde ouvert.
Le système de mission ressemble assez fortement à ce que propose un Lego Marvel Super Heroes avec une histoire principale et des objectifs secondaires succins.
Agents of Mahyem mise tout sur le dynamisme de son action et ce principe de changement de personnages à la volée, cette alternance permettant à un protagoniste blessé de récupérer ses point de vie lorsqu’un l’un de ses acolytes prend le relais. Une mécanique de jeu qui fonctionne extrêmement bien et fait oublier l’absence de cover system et donc de tactique un poil plus plus poussée.
Chaque personnage dispose d’un pouvoir spécial avec cool down et d’une attaque Mayhem qui peut être déclenchée une fois la jauge dédiée remplie. Rien de très original, mais certains de ces pouvoirs ajoutent encore au dynamisme de l’ensemble.
Élément incontournable de ce type de production, la progression des héros améliorera leurs capacités afin d’apporter une petite plus-value à un gameplay assez classique.
Les fans de la série Saint Row retrouveront l’humour potache qui s’avère bien plus sage ici et profiteront (ou pas) des bavardages incessants des protagonistes.

 

Jusqu’au bout de l’ennui

Il vous faudra entre 10 et 15 heures pour atteindre la fin du jeu (poussant jusqu’à une vingtaine pour tout débloquer) et je dois vous prévenir que chacune d’entre elle risque de vous paraître fort longue. Deep Silver Volition semble manifestement avoir oublié le point le plus important de sa licence principale en sortant ce spin-off, le fun.
Loin du plaisir décomplexé que pouvait offrir Saint Row (pour peu que l’on soit client de l’ambiance), le titre enchaîne les missions sans nuance ni passion.
Sans être un mauvais jeu pour autant, Agents of Mayhem ne parvient jamais à s’illustrer : la direction artistique est générique au possible, les environnements rarement jolis, le gameplay est daté, mais le tout est surtout plombé par cette orientation open world sans le moindre sens. Restent des personnages souvent attachants, certains pouvoirs originaux et quelques vannes qui tombent juste, même si le tout reste bien trop convenu par rapport à la série principale.
On sent que les développeurs manquaient de conviction, comme s’ils savaient que leur jeu n’avait pas de grandes chances de faire parler de lui, comme ce spin-off restant à l’état d’épisode pilote dont on parle entre érudits dans les soirées culture télé.
Si vous êtes des inconditionnels de l’univers Saint Row, Agents of Mayhem saura peut-être retenir votre attention, mais dans le cas contraire, il me serait vraiment difficile de vous le recommander, surtout à plein tarif.

Ominae

Points forts :

  • Le casting très réussi
  • Le dynamisme du gameplay

Points faibles :

  • Pas bien joli
  • Pas bien drôle
  • Pas bien original
  • Pourquoi un open world ?

La Note : 12/20

Développeur : Deep Silver Volition
Éditeur : Deep Silver
Genre : TPS
Date de sortie : 15 août 2017
Support : PC, PS4, Xbox One
Configuration machine de test : i7-4790K, GeForce GTX970, 16GB RAM

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