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Preview : PlayerUnknown’s Battleground (Xbox One)

Le jeu phénomène inattendu de 2017 s’invite sur Xbox One pour tenter de rééditer son exploit commercial en séduisant les joueurs consoles. Même si le titre profite de son excellente image auprès des joueurs, le pari de l’early access à la mode PC pourrait s’avérer risqué.

Vu le phénomène, est-il vraiment nécessaire de présenter PlayerUnknown’s Battleground ? Pour les deux du fond qui reviennent de leur voyage au Népal, il est quand même peut-être bon de faire un petit résumé.
PUBG, pour les intimes, est un jeu multijoueur parti à la base d’un mod de Arma III, sur le modèle d’un autre titre célèbre, DayZ. À la différence de ce dernier, il n’est nulle question de survie en territoire zombie ici, mais plutôt de la lutte directe entre joueurs. Exit, donc, les mécaniques liées à la faim, la soif ou la fatigue, toutes les ressources sont destinées à supprimer les adversaires, reprenant ainsi le principe du film de Fukasaku Kinji, Battle Royale. Il sera d’ailleurs également possible de vivre l’expérience seul ou en équipe (de deux à quatre joueurs).

 

Tu sors ou je te sors ?

Le principe, on ne peut plus simple, consiste à larguer une centaine de joueurs sur une île et de les laisser s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Tout le monde est embarqué en avion et chacun peut faire le choix de sauter quand il veut afin de trouver un abri ou s’équiper et arriver au bout des trente minutes que dure une partie. À intervalles réguliers, l’aire de jeu va voir sa superficie rétrécir, condamnant tout joueur extérieur à la zone à une mort lente et douloureuse. Enfin, lente, c’est une façon de parler, car plus la zone de jeu est réduite, plus les dégâts extérieurs sont importants, jusqu’à tuer un joueur en pleine santé en quelques secondes à peine en fin de partie. S’ajoute à cela des bombardements aléatoires qui peuvent mettre un peu de piment lors de certains affrontements (ou un coup de pression aux amateurs de sieste dans l’herbe).
Restera à chacun le loisir de développer sa propre stratégie de jeu, directement agressive en zone de combat très peuplée ou plus prudente en s’éloignant des points chauds. Il n’existe pas de méthode plus efficace qu’une autre, chaque partie est différente, mais tous les joueurs finissent par établir un plan de jeu plutôt récurent en général, repérant des spots préférés.
Bien que le loot reste aléatoire, certains lieux sont toujours plus fournis que d’autres, obligeant le joueur à prendre des risques s’il espère s’équiper convenablement plutôt que de ramasser les miettes.
Régulièrement, un avion viendra effectuer un largage de matériel au milieu de la pampa, des armes et équipements plus puissants que la moyenne, déclenchant forcément la convoitise et incitant une fois encore à la prise de risque.
Pour résumer une partie type, le jeu connait trois phases distinctes :

  • Le largage : trouver un spot pour s’équiper et s’adapter rapidement aux forces en présence (on perd souvent 20% à 30% des joueurs sur cette séquence).
  • L’exploration : alternance entre fouille de bâtiments et petites escarmouches, tout en se rapprochant de la zone finale.
  • La bulle finale : jeu de patience durant lequel il faudra débusquer les tout derniers adversaires, tout en restant le plus discret possible (et tout ça dans une zone ridiculement petite).

 

Le X de PUBG

Maintenant, nous sommes surtout ici pour causer de cette version Xbox, et soyons honnête, le tout n’est pour le moment pas super reluisant.
Précisons néanmoins que j’ai démarré la rédaction de cette preview alors que le jeu venait tout juste d’être porté sur la console de Microsoft et que les mises à jour rendent l’expérience bien plus agréable au fur et à mesure. Il est également important de noter que le jeu est en accès anticipé (une vraie nouveauté pour une console) et souffre donc forcément des nombreux défauts liés à son statut.
D’un point de vue général, le portage Xbox reprend la plupart des features de la version finale sur PC (armes, sons et animations), mais n’en possède absolument pas l’optimisation. Le vrai problème de cette sortie est qu’elle impose un modèle auquel les joueurs consoles ne sont pas habitués, à savoir l’accès anticipé. Si le joueur PC est maintenant rompu à l’exercice et peut aisément pardonner les problèmes engendrés, qu’en sera-t-il pour ceux qui découvrent ce système sur leur console ?
Globalement, en dehors des problèmes de finition évidents, l’expérience est plutôt proche de celle que l’on vit sur PC, à une exception près, qui, de mon point de vue, fait la différence. La première phase de jeu décrite précédemment ne fonctionne pas sur Xbox, car l’optimisation ne permet pas (pour le moment) de vivre cette séquence dans de bonnes conditions. Le framerate catastrophique de ce début de partie cause de gros rollbacks de l’animation et il faut parfois masher le bouton du pad pour ramasser le moindre objet. De plus, les problèmes de clipping empêchent souvent de voir tout le décor, mais surtout les autres parachutistes arrivant sur zone ; rien de pire que de se penser seul pour finir avec un coup de chevrotine dans le genou. C’est extrêmement dommage, car cette phase est l’une des plus intéressantes de la partie.
Je n’ai pas encore eu le loisir de tester la dernière mise à jour censée stabiliser le framerate, mais jusqu’alors il était également très difficile d’éliminer un joueur à grande distance, ce qui posait un assez gros problème stratégique.

J’ignore si ces quelques éléments influeront ou pas dans votre décision de tenter l’aventure sur Xbox One, mais j’aurais tendance à vous conseiller d’attendre les retours sur les toutes dernières updates, voire même la version finale. PUBG est un excellent titre qu’il serait dommage de remiser par la faute d’une version non aboutie.

Ominae

Développeur : pubg corporation
Éditeur : pubg corporation
Genre : FPS/Survie/multijoueur
Date de sortie : 12 décembre 2017 (early access)
Support : Xbox one, PC

Preview réalisée sur la version Xbox One X, théoriquement plus stable que la version Xbox One.
Ayant rencontré quelques ennuis de screenshots, les deux derniers ont été empruntés au site Gamerfield.

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