Livre : Steins;Gate Volume 1 (manga)

L’adaptation en manga du visual novel Steins;Gate débarque enfin chez nous ! Voyons ensemble si la version française, éditée chez Mana Books, s’avère aussi palpitante que le jeu.

L’objet

Un manga au format classique (130 x 180 mm) de 178 pages. Le sur-fourreau en papier glacé reprend les illustrations de la couverture, en couleurs cette fois. L’un des rabats contient un petit mot de l’auteure, Yomi Sarachi.

Le contenu

Un contenu très sobre : un sommaire puis le manga. Aucune page pour les dédicaces, aucune planche bonus. On ne demandait rien de plus, de toute façon !

Verdict

Adapter un visual novel en manga semble naturel. Pourtant, le lecteur ne peut pas faire évoluer le scénario en fonction de ses choix, à l’inverse du jeu. Il faut donc décider dès le départ comment les événements vont se dérouler, sans pouvoir rien changer en cours de lecture.

On retrouve dans le manga les qualités du jeu Steins;Gate : l’histoire est prenante, complexe et très bien écrite. On mélange des faits réels (le SERN est l’équivalent fantaisiste du véritable CERN), des théories scientifiques et les codes du manga. Le tout est agréable à suivre et alterne scènes dramatiques et humoristiques. Les rebondissements sont nombreux. Au niveau des différences, les personnages sont un peu moins anguleux et tristes que dans le jeu, mais on les reconnait bien quand même ! Le style graphique est plus proche d’une BD que celui du jeu, ce qui me convient.

Comme dans le jeu, on suit la vie de Rintaro Okabe, étudiant à l’imagination débordante qui passe pour un illuminé, même auprès de ses amis. Il invente des inventions farfelues, et l’une d’elles devient accidentellement un appareil à envoyer des messages dans le passé. Rintaro et sa bande ne comprennent pas immédiatement l’importance de cette découverte, jusqu’à ce que des événements étranges surviennent. Bizarrement, seul Rintaro conserve la mémoire de ce qui s’est passé. Il lui faut donc comprendre comment fonctionnent les voyages dans le temps et quelles répercutions ils peuvent avoir, avant que la situation ne dégénère. Mais les membres du SERN, qui veut contrôler les voyages dans le temps, ne comptent pas les laisser agir tranquillement !

Le manga détaille de façon presque scientifique l’enquête sur les voyages dans le temps. Rintaro et ses amis émettent des hypothèses et font des expériences. Vérifier les conséquences n’est pas toujours évident, ce qui engendre parfois des conflits. Cependant, les conséquences peuvent être soit minimes, soit profondes : Rintaro constate que des personnes mortes sont bien vivantes, ou que son quartier a soudainement changé. Mais il ignore pourquoi, et ne peut donc rien faire pour corriger cela. Il passe donc d’une réalité à une autre, en essayant de ne pas faire trop de dégâts, mais en embarquant toujours plus de personnes dans sa bande !

Le tome 1 du manga Steins;Gate est assez fidèle au jeu dont il reprend les théories scientifiques et l’essentiel de l’intrigue, très bien écrite. Les personnages ont du caractère, les rebondissements sont fréquents, et les thèmes abordés assez nombreux. Il y a même une tentative de personnage LGBT ! Bref, Steins;Gate est bien une œuvre moderne, prenante, mêlant tranche de vie et science-fiction.

Fiche Technique :

Auteurs : Yomi Sarachi
Format : 130 x 180 mm
Album : 178 pages
Tranche d’âge : 12 ans et plus
Éditeur : Mana Books
Date de sortie : 2 janvier 2020
Prix conseillé : 7,90 €

  • Marine18/01/2020 à 17:24Permalink
    « Tentative » ouvertement transphobe et sexiste MAIS rigolote, donc… On fera avec. Elle reste malaisante quand même, surtout quand Okabe lui attrape l’entrejambe par la suite à froid pour « vérifier son sexe ». C’est crade, c’est malsain, c’est pervers, je fais comme si ça n’existait pas pour me concentrer sur le reste de l’histoire absolument excellente.
  • Enguy18/01/2020 à 23:37Permalink
    En même temps c’est Japonais ils n’ont pas vraiment la même vision des choses que nous.
  • Marine19/01/2020 à 13:34Permalink
    Ça c’est comme trouver des excuses à ton oncle homophobe. Il y a une forte communauté LGBT même au Japon, la seule différence c’est que la société n’est pas en phase avec le sujet. Attraper l’entrejambe d’une personne pour « vérifier son sexe » n’est pas une différente vision, c’est juste une agression sexuelle transphobe.

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