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Japan Expo 2011 : Conférence Solatorobo, Red the Hunter !

Japan Expo nous a réservé encore cette année bien des surprises pour son 12ème impact. Sur le stand de Nintendo, une petite place était réservée à Solatorobo, Red the Hunter, le jeu sur DS qui crée plus ou moins la surprise mais surtout qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Le dimanche, dernier jour de la convention, une conférence était organisée dans cet espace et très peu de personnes ont eu la chance d’y assister car il fallait être bien renseigné pour ne pas passer à côté de cette rencontre.
En effet, Hiroshi Matsuyama et Nobuteru Yûki étaient présents pour nous parler du jeu et, bien sûr, Le Mag Jeux Vidéo était également sur les lieux pour vous livrer en intégralité cette conférence très intéressante et riche en révélations.

La conférence était donc animée par les deux invités : Hiroshi Matsuyama, directeur réputé de CyberConnect2 (une compagnie de jeux vidéo surtout connue pour la série des .hack// et des Naruto: Ultimate Ninja) et Nobuteru Yûki, célèbre character designer et dessinateur d’anime (il a travaillé entre autre sur Les Chroniques de la guerre de Lodoss, Escaflowne, Paradise Kiss dans le domaine de l’animation et a donné vie à Legend of mana, Sword of mana, Chrono Cross etc.  pour ne citer que quelques-uns des projets auxquels il a participé). Les deux hommes, qui avaient déjà collaboré sur le jeu Tail Concerto, ont donc récidivé pour Solatorobo pour notre plus grand plaisir !

Hiroshi Matsuyama ouvre le bal et, après une courte présentation, il nous avoue que, comme le jeu est sorti depuis le 1er juillet 2011 (ndr : la veille de la conférence donc), il s’est rendu tout fébrile dans les magasins de jeux vidéo parisiens mais a été très attristé de ne trouver aucun exemplaire du jeu… En essayant de comprendre pourquoi et en demandant au vendeur, on lui a répondu qu’il était déjà en rupture de stock et cela l’a vraiment surpris et lui a fait très plaisir. Il demandera ensuite à Nintendo, plus ou moins sur le ton de la blague, de réapprovisionner les magasins ! Le ton de la conférence est lancé.
Viendra ensuite un enchainement de questions / réponses entre les deux hommes qui jouent sur les deux tableaux : à la fois meneurs de la conférence mais également invités prestigieux.

Ils annoncent que Solatorobo Red the Hunter vient tout juste de sortir en France, alors qu’il est sorti depuis le mois d’octobre 2010 au Japon. Le titre a donc mis plus de 6 mois à nous arriver, mais il semblerait que quelques améliorations aient été apportées dans la version Française.

Hiroshi Matsuyama et Noboteru Yûki n’en sont pas à leur première collaboration puisqu’ils ont déjà travaillé sur Tail Concerto 10 ans auparavant. Les deux jeux semblent d’ailleurs assez proches au niveau de l’ambiance générale. Le directeur de projet et le dessinateur se sont donc retrouvés il y a 4 ans pour reparler du projet Solatorobo et créer de nouveau une réalisation commune. Il s’agit donc d’un action RPG ambitieux qui a été développé sur 3 ou 4 ans. Même si le temps de développement a été long, monsieur Noboteru est très content d’y avoir participé car le résultat est un jeu riche et profond au scénario complexe.

Parlons tout d’abord du design du jeu : Noboteru Yûki avoue être arrivé sur le projet alors que les équipes chargées du design interne du jeu avait déjà commencé le travail. Il a dû affiner l’ensemble après des discutions intenses et plus d’un mois de recherches graphiques quant à l’orientation que devait prendre le jeu et l’univers de Solatorobo.
Pour ce qui est de la jaquette du jeu en Japonais, il a travaillé une semaine sur une illustration qu’il a réalisé avec du papier Watson et de l’acrylique. Il nous a d’ailleurs gentiment amené cette illustration (et quelques autres) spécialement du Japon pour qu’on ait la chance de la voir en France.

Les illustrations exposées de Noboteru Yuki

La pochette Française elle, diffère. Hiroshi Matsuyama se demande, en découvrant cette différence, si les Français ne préfèrent pas les jeux plus orientés vers l’action, vers un côté plus masculin.

Cover Japonais (à gauche) et Français (à droite)

En ce qui concerne le charater design global du jeu, Noboteru-san avoue qu’il travaille principalement en alliant le dessin traditionnel et l’infographie.

Pour parler plus précisément des personnages du jeu, il faut savoir que le titre se sépare en deux parties bien distinctes : la première met en scène des personnages chiens et chats, comme dans Tail Concerto, et la seconde essentiellement des humains. Créer ainsi des personnages hybrides, mi-animaux mi-humains est quelque chose d’assez unique selon lui, et c’est rare qu’il dessine des personnages aussi mignons. Il a essayé de mettre l’accent sur ce qui les différencie des humains, et de se rapprocher le plus possible du réalisme animalier, notamment en leur dessinant des oreilles vraiment sur les côtés de la tête pour qu’ils ressemblent à de vrais composites.
Dans la deuxième partie par contre, celle mettant en scène les humains, il les a dessinés en s’imaginant à quoi ils auraient ressemblé s’ils avaient été eux aussi des animaux (chiens ou chats). Ce sont des personnages très importants dans l’histoire du jeu mais il faudra terminer le titre pour comprendre tous leurs secrets.

Solatorobo nous ouvre les portes de tout un monde nouveau à découvrir. Un monde peuplé de chats, de chiens et de robots. L’univers est mignon et pourtant, une histoire complexe de science-fiction. est mise en place au sein du jeu.
Hiroshi Matsuyama nous invite a vraiment découvrir le scénario par nous-même car la création de l’univers a été faite avec beaucoup de soins. Il leur a fallu pas moins d’un an pour mettre en place toute la culture et le monde unique de Solatorobo. Les habitants ont ainsi des coutumes et des croyances qui leur sont propres. Le background étant très riche, les dossiers de pré-production étaient énormes. Dans le jeu, mêmes les toilettes sont spéciales ! Monsieur Matsuyama nous explique que, face à la cuvette des toilettes, se trouve un poteau… Car les chiens sont habitués à faire pipi sur les poteaux. Les deux Japonais rigolent et le public apprécie également ces révélations.
Nobuteru Yûki, quant à lui, trouve que tout ce travail en amont est très important et il est vraiment heureux car le développement du jeu a vraiment suivit toutes ces idées et que c’est important pour l’implication du joueur ainsi que pour les phases d’exploration.

Outre ce monde riche, l’histoire elle aussi est profonde et se déroule dans le même genre d’univers que Tail Concerto. Monsieur Nobuteru explique que le design est tout de même plus doux et mignon pour plaire également aux plus jeunes. Malgré tout, pour respecter l’intensité dramatique du jeu, certains passages sont plus durs, voire sombres.

Au milieu de la conception du jeu, ils ont décidé d’y ajouter des scènes animées. Solatorobo est conçu comme une véritable série télé. Il est séparé, comme on l’a dit tout à l’heure, en deux parties bien distinctes, et chacune de ces parties est introduite par un véritable générique digne des plus grands dessins animés. Nobuteru Yûki décide donc de faire appel au studio Madhouse avec lequel il a déjà collaboré pour Les Chroniques de la guerre de Lodoss, Gunnm (OAV), le film de X ou encore Paradise Kiss. Cet ajout de dernière minute lui a demandé beaucoup plus de travail, alors que les couleurs générales du jeu n’étaient même pas encore vraiment choisies. Il recevait donc les codes couleur au fur et à mesure mais avoue qu’il les refaisait parfois lui-même sur son ordinateur.
Monsieur Nobuteru trouve que Tail Concerto n’était pas vraiment à la hauteur niveau animation et il a voulu se rattraper et tout donner sur ce nouveau projet qui est Solatorobo, Red the Hunter. Il admet qu’il manquait de temps au moment de la création de Tail Concerto car il était déjà très occupé, mais que le jeu l’avait tellement passionné qu’il avait accepté. En revanche  il n’avait malheureusement pas pu participer à l’animation d’ouverture de Tail Concerto par réel manque de temps. Grace à Solatorobo et à ses belles animations, c’est maintenant chose faite !

Pour finir, un petit mot personnel des deux invités aux joueurs qui vont découvrir le titre en France.
Nobuteru Yûki nous fait une confidence : il n’a jamais réussi à terminer Tail Concerto, qui était manifestement trop dur et a demandé que les phases d’action de Solatorobo soient plus abordables pour pouvoir venir à bout de cet action RPG !
Hiroshi Matsuyama quant à lui nous remercie et espère qu’on appréciera le jeu.

Ils ont conclu en beauté avec une séance de dédicace ! J’ai donc eu la chance de les remercier directement pour cette conférence et de leur glisser quelques mots (en Japonais), et de recevoir deux belles affiches dédicacées ainsi que ma notice VF du jeu !…

Retrouvez le test complet du jeu Solatorobo, Red the Hunter (sorti le 1er Juillet 2011) très prochainement sur Gamingway.

Sironimo

Nous tenons à remercier monsieur Nobuteru Yûki et monsieur Hiroshi Matsuyama, ainsi que Nintendo, tout le staff qui nous ont offert cette belle conférence, sans oublier Gregoire Hellot pour sa traduction toujours au top (dont j’ai d’ailleurs écorché le prénom, désolée)!

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Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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