Test : The Binding of Isaac Afterbirth +

Voici un moment que tous les fans attendaient : cet addon de Afterbirth ! Maintenant qu’il est sorti, il est temps de faire un point sur ce qu’il propose afin de voir si les promesses sont tenues.

Sortie voilà plus d’un an, la grosse extension de The Binding of Isaac Rebirth, nommée Afterbirth, avait enfoncé le clou et confirmé le titre d’Edmund McMillen comme le boss du Rogue-like. Même si l’ajout du mode Greed a quelque peu divisé les joueurs, il n’en demeure pas moins que le contenu toujours plus massif et délirant a su entretenir l’engouement de la communauté.
Annoncé depuis quelques temps déjà, Afterbirth+ était surtout attendu pour l’intégration des mods directement dans le jeu, mais arrive néanmoins avec un peu de contenu supplémentaire.

Toujours plus de larmes

Je ne reviendrai pas sur les diverses mécaniques du titre, mais il est important de parler des quelques ajouts que les joueurs pourront trouver. Avant toute chose, je rappelle encore une fois qu’il ne s’agit pas là d’une extension majeure, mais plus d’une finalisation du précédent DLC, une légère amélioration en somme. Il ne faut donc pas s’attendre à une révolution et certaines plaintes lues sur les internets à ce propos me semblent un peu exagérées. Mettons fin à cette parenthèse par une petite liste du contenu en question :

  • Plus d’une cinquantaine de nouveaux objets
  • Un nouveau chapitre ainsi qu’un ultime boss
  • Un nouveau personnage
  • Le Greedier mode (version hard du Greed mode)
  • 5 nouveaux défis
  • Une centaine de nouvelles salles
  • 4 nouveaux boss ainsi que des versions alternatives des existants
  • 2 nouvelles transformations
  • Quelques nouveaux ennemis
  • Des nouveaux défis journaliers

Il faut ajouter à cela l’intégration des mods promise, ainsi que la promesse d’updates mensuelles mineures (comprenant des ajouts de leurs fan mades préférés, des challenges, etc.).

 

Les larmes de la colère

Le joueur averti qui ira jeter un œil sur la page Steam du DLC, y trouvera nombre d’avis négatifs ; la faute à un manque d’équilibrage à la sortie et certainement à Antibirth, un mod sur lequel je reviendrai plus tard. Au moment où j’écris ces lignes, plusieurs patchs ont été appliqués, rééquilibrant un peu le gameplay, mais j’avoue ne pas avoir encore pu tout tester.
Au rang des critiques les plus importantes, il était question des vortex faisant apparaître aléatoirement des monstres dans une salle, de la difficulté délirante du dernier boss, de certains nouveaux pattern inesquivables ou diverses salles mal conçues ; l’ajout d’une version hard du Greed mode n’a pas non plus engendré les cris enthousiastes de la foule.
Le principal problème de ce DLC est qu’il est bêtement difficile, à l’image du challenge « ultra hard » qui vous impose de parcourir le jeu jusqu’à Mega Satan, avec plusieurs malédictions et aucun drop de cœur (les connaisseurs apprécieront). Le problème n’est pas tant la difficulté elle-même que sa gestion qui obligera le joueur à recommencer tant qu’il n’aura pas eu la chance de tomber sur les deux ou trois objets clés permettant de casser le jeu et ainsi déverrouiller tous les succès. Vaincre le nouveau boss final avec certains personnages relève de l’exploit.
Maintenant, comme je le précisais précédemment, McMillen a promis moult patchs destinés à corriger les problèmes de level design et retravailler la difficulté, donc il est possible que ces critiques deviennent obsolètes d’ici quelques temps.

Antibirth ou la consécration d’un mod*

Il parait difficile de parler de la sortie d’Afterbirth+ et des doléances des joueurs sans évoquer l’une des causes de cette grogne : le mod Antibirth. Créé par une bande de passionnés bénévoles, ce mod de The Binding of Isaac Rebirth sorti fin 2016 est devenu un vrai symbole pour les fans du jeu. Son énorme contenu, ses nouvelles mécaniques de jeu, son level design, son exceptionnelle bande son et le fait qu’il soit gratuit ont largement conquis le public. Bien évidemment, cela n’a fait que renforcer les mécontentements soulevés avec un Afterbirth+ plus léger.
Antibirth ne faisant pas l’objet de cet article, je me contente d’y faire référence dans cette courte parenthèse, mais recommande chaudement à ceux qui n’ont pu s’y essayer de se jeter dessus (d’autant que la nouvelle intégration des mods devrait le rendre plus simple à installer pour les néophytes).

 
Larme fatale

Ne nous y trompons pas, même si une partie de cette critique pointe le négatif, il n’en reste pas moins que The Binding of Isaac Afterbirth+ reste la référence dans le domaine. D’ailleurs, les comparaisons avec Antibirth ont assez peu de sens, étant donné qu’il s’agit d’un mod de Rebirth et qu’à ce titre il devrait être mis à coté de Afterbirth dans son ensemble, non pas à la dernière petite mise à jour. Le plaisir de jeu est intact et la rejouabilité infinie du titre toujours aussi jouissive (et ce ne sont pas mes presque 500 heures sur le jeu qui diront l’inverse). Il serait peut-être bon, cependant, d’attendre une baisse de tarif, car le prix de base de l’extension fixé à 10 euros semble un peu excessif par rapport à ce qu’elle propose.
En résumé, un addon qui apporte peu, mais vient ajouter toujours plus de contenu à un titre déjà largement pourvu et surtout de bien belles choses à venir de la part des fans, grâce à l’intégration des mods. Isaac n’a pas fini de fuir les démons d’une mère aussi possessive que meurtrière.

Ominae

Points forts :

  • Toujours plus de contenu.
  • Le tracker enfin intégré
  • La gestion des mods.
  • La nouvelle zone.

Points faibles :

  • Finalement assez léger en comparaison des DLC précédents
  • La difficulté bêtement extrême par moment
  • Pas mal de nouveaux objets anecdotiques

 

La Note : 17/20

Développeur : Edmund McMillen/Nicalis
Éditeur : Nicalis
Genre : Rogue-like
Date de sortie : 3 janvier 2017
Supports : Windows, Mac, SteamOS

*Antibirth : site des développeurs

 

 

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