Test : Rune Factory 4 (3DS – eShop)
Suite à la fermeture de Neverland, studio à l’origine de Rune Factory 4, ce dernier n’avait que peu de chances d’arriver en Europe malgré l’annonce faite bien longtemps auparavant. Et pourtant le voici, plus de deux ans après sa sortie originelle, avec, entre temps, une disponibilité en Amérique survenue juste avant l’arrêt de la boite de développement. Précisons que cette localisation effectuée par XSEED Games est intégralement en anglais.
Farming simulator
Une fois n’est pas coutume dans un RPG, vous avez perdu la mémoire et tenterez de la recouvrir au fil de l’aventure. Oui, en fait, cela a déjà été vu et revu cette histoire d’amnésique qui a la clé de l’amour, de l’amitié. Mais avant de se rendre compte de ce cliché du monde vidéo-ludique, on a tout de même le plaisir de choisir d’incarner une fille ou un garçon. Nous avons tellement l’habitude du héros masculin imposé, que l’on ne peut que saluer la liberté sur ce point des Rune Factory, spin-off d’Harvest Moon.
Si vous l’ignoriez, cette information est loin d’être anodine. Puisqu’à l’instar de la simulation d’agriculteur, vous allez devoir vous occuper de vos terres, tout en restant dans un cadre de jeu de rôle. Du farming dans tous les sens du terme !
Le bonheur est dans le pré
Si cultiver la terre semble de prime abord une activité essentielle, on se retrouvera finalement débordé par tout un tas de possibilités aussi différentes les unes que les autres.
Celles-ci seront généralement étroitement liées aux relations avec vos congénères, mais pas uniquement. Nous reviendrons plus en profondeur sur cet aspect social du jeu par la suite.
En sus de votre besoin de vous adonner au jardinage, vous pourrez également diriger la ville principale en devenant pour elle un véritable chargé de communication, de l’office du tourisme… En somme un(e) maire de village puisque vous ferez un peu tout, alors qu’un(e) maire de grande ville lui fait un peu rien. La cité pouvant ainsi être améliorée, provoquant une progression pour vous aussi, notamment en faisant venir un marchand.
Enfin, vous partirez à l’aventure en explorant des donjons, sans oublier de vous équiper efficacement en armes et en magies auparavant, en vous lançant cette fois-ci dans une carrière d’alchimiste.
On peut également déjà vous le préciser, l’évolution de votre personnage pourra être portée loin, très loin. Conférant à Rune Factory 4 une durée colossale, à laquelle il faut inclure la difficulté des boss, les multiples activités, la dualité vie sociale à la ville et d’héroïne/héros en exploration… Rien ne devra être laissé au hasard si vous souhaitez profiter pleinement de cette expérience, où la gestion et la simulation de vie sont aussi présentes et importantes que la facette jeu de rôle/action « classique ».
Farmer wants a wife/husband
Une fois encore comme dans la série dont Rune Factory découle, il est possible de trouver sa moitié afin de combler votre cœur laissé en jachère. Nul besoin d’aller chez le marchand pour vous acheter une compagne ou un compagnon, il « suffira » de tisser une véritable relation avec l’élu(e) de votre choix.
Néanmoins, cela ne sera pas si simple et vous coûtera davantage qu’une botte de carottes. Il faudra passer du temps avec cette personne, lui offrir des cadeaux car elle est évidemment vénale… Tout ça juste pour la charmer, il en faudra bien plus pour officiellement être en couple.
Cette étape franchie, vous devrez emboîter le pas en vous passant l’anneau autour du doigt, puis en continuant la plantation de petite graine qui pousse, qui pousse, qui pousse, afin que votre enfant naisse. Un peu comme un coq de basse-cour et ses petites poulettes.
Au-delà de votre vie à deux, vous pourrez vous sociabiliser avec les autres villageois, les emmener avec vous dans la bataille, mais également faire copain-copain avec des monstres et ainsi devenir le meilleur dress… Ce n’est pas tout à fait cela, mais effectivement on retrouvera une notion de capture de créatures. Celle-ci est tout de même bien plus tournée vers le relationnel, comme RF4 en général. Suite à quoi les monstres en question pourront rejoindre votre téméraire escouade.
Un chant du cygne de qualité, arrivant certes un peu tard en Europe et en Australie pour changer la donne, mais en revanche jamais trop tard pour prendre du plaisir à jouer. Et si cet épisode vous fait davantage regretter la banqueroute de Neverland, on peut encore espérer un futur pour Rune Factory. Une partie de son équipe ayant été engagée par Marvelous et a déjà notamment travaillé sur le récemment sorti Forbidden Magna.
Inod
Points forts :
– Choix d’une héroïne ou d’un héros
– Toujours quelque chose à faire
– Bande-son
– Les PNJ
Points faibles :
– Scénario
– Pourrait aller plus loin dans la notion de couple
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Neverland
Editeur : Marvelous AQL/XSEED Games
Genres : Gestion/Jeu de rôle (RPG)
Supports : 3DS/2DS (seulement sur l’eShop en Europe)
Dates de sortie : 19 juillet 2012 au Japon, 01 octobre 2013 en Amérique Du Nord et 11 décembre 2014 en Europe et Australie