Test : Riddled Corpses Ex (PS4)

Les jeux rétro ont la cote ces derniers temps, du coup tout le monde entre dans le créneau de sortir de vieux hits, tout en gardant les graphismes et sons d’antan.

Ainsi, Cowcat Games s’est lancé dans un portage de Riddled Corpses avec une version qui prend le suffixe Ex, afin que les heureux possesseurs de consoles de dernières générations puissent retrouver les joies des Shoot’Em Up old school nerveux.

Encore une histoire de Zombies

Le héros découvre un jour que les morts-vivants et monstres ont envahi notre monde et sèment la terreur. Il décide alors de s’armer et de repousser ces vagues d’immondices et comprendre ce qui se passe. Voilà comment commence l’histoire de Riddled Corpses Ex, ce qui est plutôt classique. Mais vous apprendrez au fur et à mesure du jeu que la source de ce mal est une expérience scientifique qui avait pour but de purger le monde du mal. Bon, l’histoire n’est pas débordante d’originalité, mais elle a l’avantage de se découvrir au fur et à mesure, ce qui laisse une agréable envie de vouloir connaître la suite et de vouloir avancer dans le jeu. De plus, la nouveauté dans ce portage est l’apparition de petites scènes animées pour raconter le scénario, donc on peut remercier l’effort.

Le gameplay

Ici, on se retrouve dans un jeu d’action vu de 3/4, de type Shoot’Em Up nerveux et hardcore, où le but est vraiment de tout détruire à l’écran, tout en slalomant entre les tirs. Plus précisément, Riddled Corpses Ex est un shoot à 2 sticks, un pour bouger et l’autre pour donner la direction du tir. Le concept est simple : vous jouez un personnage et le but est de détruire tous les morts-vivants, monstres et autres habitants vivant dans l’au-delà qui apparaîtront à l’écran en sortant de terre. Ces monstres vous tireront et vous fonceront dessus. Avec votre pouce gauche, il faudra courir dans tous les sens en slalomant entre les ennemis et les tirs, et votre pouce droit vous permettra de canarder allègrement nos chers amis qui n’en veulent qu’à votre cervelle. Lorsque le niveau de vie (ou de mort) de l’ennemi tombe à 0, un bonus aléatoire tombe sur le sol. C’est souvent une espèce sonnante et trébuchante qui vous permettra d’acheter un personnage ou d’augmenter votre arme, mais il arrive parfois de trouver un bonus ou une vie supplémentaire. Les bonus ne sont qu’au nombre de 2, mais vous serez toujours heureux de les avoir, car ils sont efficaces et vous sauveront de situations délicates. Le premier est la capacité de geler tous les ennemis et tirs pour une durée de 5 secondes et l’autre est la possibilité de tout détruire à l’écran. On trouve également un système de combo où le principe est de tuer un grand nombre d’ennemis d’affilée pour bénéficier d’un upgrade temporaire de vos armes, mais ce bonus est presque inexploitable, car on a clairement pas le temps de regarder cette jauge. De plus, vous dégommerez les ennemis en permanence, donc le combo se déclenchera à intervalles réguliers, sans gestion particulière de votre part.

    

Donc, clairement, on a affaire ici à un Shoot’Em Up pur et dur à la mode hardcore gamer. En effet, le moindre contact avec un tir ou un ennemi se traduira directement par une vie en moins. Le nombre d’ennemis et leur résistance augmente de plus en plus et seule votre rapidité et votre dextérité vous permettront de slalomer entre les centaines de tirs et ennemis autour de vous. Le scrolling change régulièrement, contrairement aux Shoot’Em Up standards qui ont un scrolling soit horizontal, soit vertical. Et entre 2 changements, il y a un arrêt où il faut résister à une vague trèèèèès, voire trooooop longue d’ennemis. Bien sûr, à la fin de chaque niveau, vous aurez droit à un gros boss de fin qui remplira, au sens propre, l’écran de ses tirs. Il vous faudra alors trouver le moindre millimètre où vous glisser pour espérer survivre. Du pur Shoot’Em Up hardcore.

En ce qui concerne les modes de jeu, on trouve un mode histoire. Le concept est de commencer avec un personnage sans pouvoirs et une arme très faible. Après avoir péniblement passé le niveau 1, la quantité de monstres résistants devient trop importante et vous mourrez. Par contre, tout l’argent amassé est conservé pour pouvoir améliorer son arme, acheter un personnage plus puissant ou alors, acheter des vies ou des bonus. Donc plus vous jouez, plus vous serez puissant et plus vous irez loin. Par contre, je dois avouer que j’ai dû jouer plusieurs heures pour pouvoir débloquer suffisamment de puissance pour terminer le jeu. En effet, vous gagnez 1 pièce d’or par monstre et il faut 9999 pièces pour débloquer un personnage parmi les 5 disponibles, mais le jeu devient alors très long. Du coup, la première demi-heure, j’étais emballé par le jeu par son action nerveuse, son côté hardcore et le sentiment d’être une vraie brute lorsqu’on termine un niveau. Puis, les heures suivantes ont été juste une phase pénible de jeu pour récolter de l’argent sans progresser, avant de pouvoir finalement débloquer un personnage intéressant, puis rebelote, encore plusieurs heures pour l’upgrader pour aller plus loin dans l’aventure, sans espoir de la terminer et c’est reparti dans du farming pour acheter le perso suivant. Dommage que cette évolution soit si fastidieuse. Je vous conseille d’ailleurs de ne pas trop investir dans la puissance du premier personnage sans pouvoirs, mais plutôt d’économiser pour le 2e personnage qui attire à lui tout l’argent tombé au sol.
Ensuite, il y a un mode arcade, où cette fois-ci on refait l’aventure, mais les upgrades de personnage ne s’achètent pas. Par contre, ils sont relâchés en tant que bonus par certains monstres que vous aurez liquidés. Ce mode, qui laisse plus de chance de terminer l’histoire, n’a par contre pas de grosse valeur ajoutée une fois que le mode histoire est terminé. Du coup, on passera assez vite. On trouve également un mode survie où le but est de faire du scoring en restant le plus longtemps vivant possible. Mais après quelques parties, la progression est presque nulle, donc finalement, ce mode n’est pas intéressant non plus.

   

Un peu de technique

D’un point de vue graphique, il ne faut pas s’attendre à des miracles, avec des graphismes dignes des consoles 16 bits. Par contre, la grande quantité de détails à l’écran nuit énormément à la lisibilité de l’action, et plusieurs fois, on se prend un tir ou un monstre sans même l’avoir vu. Ou alors, il arrive de marcher sur de la lave ou dans un trou, non pas parce qu’on était acculé par les ennemis, mais plutôt par surprise. Donc, autant dans un jeu d’aventure on aurait trouvé la direction artistique détaillée et jolie, autant dans un Shoot’Em Up comme celui-ci, on est extrêmement gêné par la lisibilité. De plus, le choix de mettre un objet de décor au premier plan peut être sympa visuellement, car cela donne une impression de profondeur, mais ici, il arrive souvent de se prendre un tir ou un monstre caché derrière cet élément esthétique. Que c’est frustrant.
Par contre, rien à dire sur l’animation qui passe maintenant à 60fps dans ce portage. Le jeu est fluide en permanence, quel que soit le nombre de tirs ou de personnages à l’écran. On ne voit aucun ralentissement ! Sur ce point indispensable pour ce type de jeu, les développeurs font un sans faute.

Pour l’ambiance sonore, on retrouve le son des bons vieux processeurs de sons. On a même le droit à 3 remix différents de la même bande sonore : la version classique, une version plus moderne et une version rock. On apprécie !
Côté multijoueur, il est possible d’inviter un pote pour partager le challenge à 2 en local, ce qui ne sera pas un luxe. Et là, avec un peu de coordination entre les joueurs, vous pourrez vraiment vous faire plaisir et redécouvrir le jeu sous un autre angle. Par contre, pas de version réseau à l’horizon. Pour les psychopathes du « scoring », vous aurez néanmoins l’occasion de vous comparer avec les meilleurs joueurs mondiaux avec un classement.
En ce qui concerne la durée de vie, on peut la considérer comme longue pour ce type de jeu, avec les différents modes et le « scoring », mais plutôt fastidieux pour tout débloquer. Par contre, une fois que les armes nécessaires sont débloquées, ils vous faudra une demi-heure pour terminer l’aventure.

   

 

Pour conclure

On a donc affaire à un portage de très bonne facture, car ce n’est pas qu’une adaptation du jeu sur PS4, on trouve une fluidité accrue et pour un Shoot’Em Up, c’est très bon. Par contre, le jeu est très orienté hardcore gaming pour des joueurs qui aiment le scoring. La progression du mode histoire est tellement longue que le sentiment de progression ne sera présent uniquement que pour les personnes qui n’abandonnent pas. Donc si vous êtes casual gamer, passez votre chemin. Si vous aimez les challenges et défier les meilleurs joueurs mondiaux en scoring, Riddled Corpses Ex est fait pour vous.

Acerico

Points Forts

  • Shoot’Em Up bien nerveux
  • Des personnages avec des caractéristiques et pouvoirs vraiment différents
  • Une fluidité parfaite

Points Faibles

  • Farming fastidieux et long
  • Un visuel discutable
  • Pas de jeu en réseau

La note : 12/20

Éditeur : COWCAT
Développeur : COWCAT Diabolical Mind
Genre : Shoot’Em Up
Plateforme : PS4 (existe sur XBOX one et PC steam)
Date de sortie : 5 juin 2018

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