Test : Clandestine (PC – Steam)

clandestine002Ces dernières années, la coopération dans les jeux vidéo est devenue incontournable, presque une obligation pour les développeurs et le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes. Voyons si le titre de Logic Artists réussit là où tant d’autres ont échoué.

Alors attention, soyons clairs, il y a la bonne coop et la mauvaise coop. La bonne c’est quand… Enfin, vous voyez l’idée. Comme je l’indiquais plus haut, aujourd’hui c’est un élément du gameplay rendu quasi obligatoire. Le problème étant que, bien souvent, un jeu est pensé pour une pratique solitaire (on ne sourit pas), que le rajout du multijoueur n’apporte pas grand chose et même, dans quelques cas, peut nuire à l’expérience du joueur. Clandestine n’appartient pas à cette catégorie ; c’est de base, un titre pensé pour être parcouru à deux. La progression repose sur la communication et la synchronisation.

REP A SA LA WIIU

Toute l’originalité de Clandestine repose sur un système de coopération asymétrique. Si l’on devait résumer de façon simple, nous pourrions dire qu’il s’agit de deux jeux en un. D’un côté, une partie infiltration avec un gameplay relativement classique et de l’autre, une interface informatique qui propose une forme de mini-jeu. Le joueur a le choix (ou presque, comme nous le verrons plus loin) entre Katya qui est l’héroïne principale, s’occupant de l’infiltration et Martin le hacker qui va l’aider et la guider dans ses missions.
Le déroulement est assez simple, chaque niveau nous demande de réaliser des objectifs particuliers (excessivement classiques pour le genre) avec Katya en tentant de ne jamais se faire repérer ; le tout se présentant sous la forme d’un TPS. Il est tout à fait possible de la jouer fusillade violente, mais le jeu perd totalement de son intérêt dans ce cas là, d’autant que l’IA n’est pas un modèle du genre dans la gestion des combats armés.
Le rôle de Martin nous place devant un écran divisé en quatre sections. Le premier cadre contient l’interface de dialogue ainsi que les objectifs de la mission, le deuxième nous permet de suivre Katya grâce à la caméra qu’elle porte ou affiche ce que filment les caméras de vidéo-surveillances piratées, le troisième cadre contient l’interface de piratage et enfin, le dernier nous donne une vue d’ensemble au travers de la carte de la zone.
Katya progresse ainsi dans les zones de mission pendant que Martin lui ouvre les portes, pirate les caméras, repère les gardes. Le système de communication intégré fonctionne par écrit et oblige les joueurs à s’en servir un maximum pour progresser (échange de codes, d’informations sur des éléments de sécurité), l’immersion n’en n’est que renforcée.

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Perdido en el corazon de la grande Babylon

Clandestine est le type de jeu que l’on a envie de défendre, avec de belles ambitions et un gameplay réellement original, de ces jeux qui changent un peu des triple A formatés et chiants comme la pluie. Oui, Clandestine est de ce genre là, celui qui promet beaucoup mais qui offre moins, car fruit d’une petite équipe de développeurs indépendants.
Le manque de moyens se sent à chaque instant, dans les animations rigides, les graphismes qui nous ramènent à la Playstation 2, l’IA sommaire, les soucis d’ergonomie… Encore une fois, ça me coûte d’égrainer ses défauts, car j’ai envie de l’aimer, ce jeu, mais il faut savoir rester le plus objectif possible.

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Il s’agit certainement de l’une des meilleures expériences de coopération de ces dernières années. Le modèle de gameplay asymétrique est une excellente idée, très innovante mais cela implique d’y jouer à deux. Le mode solo permet d’incarner les deux rôles mais se révèle vite inintéressant car, de fait, tout ce qui fait la force du titre disparaît. Il est également dommage que le choix des rôles soit conditionné à l’hébergement de la partie. Celui qui la crée jouera automatiquement Katya, alors que le joueur qui la rejoindra incarnera Martin.
Dernier défaut mais pas des moindres, le prix ; plus cher que la moyenne pour un indépendant (23 euros)  il devient difficile d’excuser les problèmes rencontrés. Maintenant, si vous êtes amateur ou amatrice de stealth game et d’expérience coopérative inédite, Clandestine peut tout à fait représenter un investissement intéressant, l’idéal étant de le faire avec un ami.

Ominae

Points forts :

  • La coopération ultra immersive
  • Le gameplay asymétrique

Points faibles :

  • Techniquement daté
  • La partie TPS déjà vue, déjà jouée
  • Le prix

La Note Gamingway : 13/20

Développeur : Logic Artists
Éditeur : Logic Artists
Genre : Infiltration – coop
Supports :
PC – Steam
Date de sortie : 5 novembre 2015

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