Test : Paper Mario (Wii U – Console virtuelle)

paper_mario_001Le héros moustachu est véritablement l’homme à tout faire du jeu vidéo. Tantôt plombier, tantôt pilote de kart, il a même été docteur et sportif. Il sait vraiment tout faire ce Mario (sauf peut-être des pizzas…) ! Le jeu Paper Mario, sorti à l’origine sur Nintendo 64 et désormais disponible sur la console virtuelle de la Wii U, est une nouvelle preuve de sa polyvalence en mettant en scène le célèbre personnage dans un vrai RPG.

Ehi Mario, toujours pas de pizza au caviar ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Paper Mario n’est pas la première expérience de Mario dans un jeu de rôle. La Super Nintendo a en effet eu le droit à Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars, développé par les spécialiste du genre de chez Squaresoft, mais qui n’était pas sorti en Europe à cette époque (même si quelques années plus tard il a fait son apparition sur la console virtuelle de la Wii). Paper Mario est donc la suite spirituelle de ce premier RPG made in Mario, et ne doit son titre différent qu’au style graphique très particulier qui a été choisi. Ici, tous les personnages sont représentés en 2D comme s’ils avaient été découpés dans des feuilles de papiers, alors que le reste de l’environnement est en 3D. Voir ces personnages tout plats donne un cachet très particulier au jeu et rend le tout plutôt mignon. Mais de la même façon que l’on a reproché à Kirby et le pinceau arc-en-ciel son aspect pâte à modeler, certes très réussi, mais qui ne se justifiait par aucun choix de gameplay, le sentiment est ici le même. A la question « mais pourquoi ? » Nintendo répondrait probablement  « parce que ! ». Soit.

Nous passerons aussi rapidement sur le scénario qui est, sans surprise, vraiment minimaliste. Bowser a dérobé la baguette Étoile qui le rend quasi-invulnérable. Il kidnappe alors la princesse Peach et prend le contrôle du Royaume Champignon. Mario doit alors libérer sept étoiles des sbires de Bowser pour pouvoir le vaincre et libérer le royaume et la princesse. Du déjà vu donc. Même sous la forme d’un jeu de rôle, un Mario reste un Mario.

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Mario Fantasy

Mais ce que vous avez tous envie de savoir c’est surtout ce que donne un Mario dans un RPG. Si le gameplay ne va pas jusqu’à révolutionner le genre, il faut reconnaitre que le résultat fonctionne plutôt bien. Paper Mario possède tout ce qui fait d’un jeu un bon J-RPG.

Par exemple, lorsque Mario croise un ennemi, une séquence de combat au tour par tour se déclenche au cours de laquelle Mario et l’acolyte qui l’accompagne devront choisir les bonnes actions pour venir à bout de leurs adversaires. Du côté de Mario – qui est nécessairement dans l’équipe –, le choix se fera entre le simple saut sur l’adversaire, l’utilisation de son marteau ou encore l’utilisation d’une action spéciale. Chaque type d’action ayant bien évidemment ses avantages et ses points faibles. Il est ainsi imprudent de se risquer à sauter sur un ennemi doté de piques, tandis que le marteau sera lui inefficace sur les carapaces. Les actions spéciales consommeront quant à elles des points spéciaux disponibles en quantité limité (bien qu’il soit possible d’en récupérer à l’aide d’objets) et il faudra donc les utiliser avec parcimonie. Même principe pour l’acolyte à la différence que celui-ci dispose de caractéristiques particulières qui définissent son type d’attaque : le gomba saute, la tortue envoie sa carapace, la bobombe explose, etc. Là aussi il faudra donc s’adapter à son adversaire pour choisir le bon camarade de combat selon les points faibles et points forts de chacun (il est possible de changer le personnage à tout moment). Il est aussi possible d’utiliser en cours de combat un objet depuis votre inventaire. Ceux-ci permettent soit de lancer une attaque puissante, soit de récupérer des points de vie ou des points pour les attaques spéciales.

Malgré la simplicité apparente, les mécanismes de jeux sont assez riches et s’ils ne représenteront pas un gros challenge aux habitués du genre, ils donneront beaucoup de fil à retordre aux plus jeunes et aux non-initiés. Il faudra par exemple gérer l’équipement de Mario à travers les « badges ». Ces badges, présents en grand nombre dans le jeu, permettent de débloquer les actions spéciales pendant les combats. Évidemment il est impossible de s’équiper de tous les badges simultanément puisque ceux-ci « consomment » un certain nombre de « points de badge » en fonction de leur puissance. Il faudra donc sélectionner ceux qui vous semblent les plus utiles et essayer d’optimiser au mieux votre équipement. Tout ces éléments participant à faire de Paper Mario un jeu plutôt stratégique.

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Un Mario peut en cacher un autre

Là où Paper Mario apporte (en tout cas à l’époque de sa sortie) un vrai vent de fraîcheur sur le genre RPG, c’est en conservant un aspect temps réel dans le gameplay. C’est notamment le cas avec les monstres qui sont visibles dans l’environnement normal du jeu (c’est-à-dire pas uniquement lors des phases de combat) et qu’il est donc possible de contourner ou au contraire d’attaquer. D’ailleurs, effectuer un saut ou utiliser le marteau avant que le combat de s’enclenche permettra d’obtenir l’initiative pendant celui-ci et ainsi gagner un temps précieux dans les actions. Certaines énigmes nécessite aussi d’utiliser les compétences des acolytes pour pouvoir progresser dans l’aventure (comme faire exploser la bobombe pour libérer un passage dans un mûr fissuré).

Cet aspect du jeu plus orienté action permet de dynamiser un peu l’ensemble. Car Paper Mario est autrement très lent ! Il faudra parfois faire beaucoup d’aller et retour dans les différents environnements avant de pouvoir atteindre un objectif, et la nécessité de ne pas refuser trop de combat pour pouvoir faire évoluer son niveau devient assez vite chronophage. C’est assez normal pour un jeu de rôle, mais il faut reconnaitre que le fait que le scénario soit si faible n’est pas très motivant pour passer autant d’heures sur le jeu.

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Difficile de décrire tous les mécanismes d’un RPG, et cet article ne donne qu’un aperçu du gameplay de ce Paper Mario. Ce qu’il faut retenir : nous retrouvons la plupart des éléments qui font un bon RPG japonais, avec quelques originalités intéressantes et amusantes. Le principal défaut est paradoxalement que le jeu prend place dans le monde de Mario que nous aimons habituellement tant. Une progression et un rythme lent pour un scénario inexistant, c’est pour le coup dommageable.

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Points forts

  • Un bon RPG en terme de gameplay
  • Des éléments temps réels qui dynamisent le jeu
  • Adapté pour tous les niveaux de joueurs

Points faibles

  • Scénario très minimaliste
  • Rythme du jeu très lent

La note Gamingway : 15 / 20

Développeur : Intelligent Systems
Editeur : Nintendo
Genre : RPG
Supports : Wii U (Console virtuelle)
Date de sortie : 21 mai 2015

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