Test : Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016 (3DS)
Les J.O. de Pékin furent une révolution dans le jeu vidéo, avec non plus la sortie d’une simulation à l’aspect réaliste (Nagano 98, Sydney 2000… ), mais l’arrivée de Mario & Sonic sous licence officielle des Jeux Olympiques. Ont donc suivi tous les 2 ans la nouvelle itération correspondant à l’évènement, la dernière en date étant Mario & Sonic aux Jeux Olympiques d’Hiver de Sotchi 2014, uniquement disponible sur Wii U. L’actualité de cette année s’avérant une compétition estivale, on abrège curieusement en Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016. Ce nouvel épisode permet, au passage, le retour de la compétition sur 3DS, version testée ici, celle sur la dernière console de salon de Nintendo n’arrivant, elle, qu’à l’été.
Si tu vas à Rio
On connait évidemment les logiciels axés sur les disciplines Olympiques, qu’ils soient accompagnés par le hérisson et plombier ou non. Ceux-ci donnant soit libre cours à nos envies en sélectionnant l’épreuve de son choix au fur et à mesure, soit une sorte de championnat où l’on enchaine les épreuves, afin d’obtenir le meilleur score/le plus de médailles au final.
Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016 délivre, lui, une nouvelle approche par le biais d’un mode histoire intitulé « En route pour Rio », permettant de mettre en avant son Mii. Une fois déterminé, votre avatar devra se décider entre deux gymnases de champions : d’un côté celui de Sonic, de l’autre celui de Mario. Alors, est-ce que SEGA c’est plus fort que toi ou est-ce que Nintendolympiques ?
Selon votre choix, vous vous retrouverez entrainé par des membres de celui-ci, tandis que vous affronterez ceux de l’autre bord, au cours d’un maximum d’épreuves. C’est justement là que le soft pose problème, puisque si cette partie scénarisée ouvre la voie à un éventail sportif vraiment très riche, y compris au sein de plusieurs catégories, comme la natation ou l’athlétisme.
À force de victoires et de fruits récoltés, eh oui, l’Olympisme brille par la volonté de mettre en avant des sports non professionnels et donc payés en queues de cerises ou plutôt de pommes et de melons ici, vous débloquerez de nouvelles salles d’entrainement, ainsi que des objets et des costumes plus performants. À l’instar, dans la réalité, de pointes toujours plus efficaces en athlétisme, des anciennes combinaisons en polyuréthane en natation ou encore du vélo à moteur de Cancellara, l’équipement vous offrira de meilleurs résultats et en acquérir s’avèrera donc essentiel. En plus du style désormais arboré par votre Mii.
Les 14 travaux de Mario & Sonic
Avec 14 disciplines de base, on se demande tout d’abord si le jeu durera sur la longueur, cela semblant peu par rapport à ce que l’on a pu connaitre auparavant chez cette même licence. Toutefois, on note la différence dès que l’on parcourt la liste. Au lieu de la gorger d’épreuves similaires, une technique souvent employée et consistant à décliner toutes les sortes de courses sur pistes et dans l’eau, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016 propose directement de la variété. Outre la classique, mais efficace partie consistant à être la/le plus rapide, non sans oublier de gérer son énergie (100 mètres, 110 mètres haies et 100 mètres nage libre), des sports très différents composent ce cocktail.
Ils ne s’avèrent pas pour autant inédits dans cette série, mais leur association fait toujours ressortir une certaine originalité. Certains sont même des vieux de la vieille dans les simulations Olympiques, car axés sur l’athlétisme (saut en longueur et lancer du javelot). Tandis que d’autres sont également très réputés pour les J.O. (gymnastique rythmique, équitation, tir à l’arc et depuis plus récemment le BMX). Enfin, des sports populaires et souvent pratiqués, certains principalement pour le loisir et d’autres également pour la compétition, en l’occurrence le tennis de table, le volleyball de plage, le football et l’arrivée surprenante du golf. Si ce dernier fait effectivement son retour aux Olympiades après 112 ans d’absence, on ne s’attendait pas forcément à sa présence dans la version 3DS du jeu officiel, étant donné qu’un certain Mario Golf World Tour existe. Mais tant mieux, cela apportant une manière supplémentaire de s’amuser.
Ajoutez-y les épreuves Extra, anciennement Rêves, apportant une touche fantaisiste dans leur conception : des vagues durant votre 100 m nage libre, des haies spéciales sur le 110 m… Et vous obtiendrez quasiment une trentaine de disciplines bien distinctes, à faire et refaire aussi bien en solo qu’en multijoueur. Cependant, on ne comprend pas pourquoi des disciplines (basketball, water polo, handball…) effectuées lors du mode « En route pour Rio », disparaissent pour ce type de parties simples. Cela en est même très décevant, le nombre de sports chutant alors vertigineusement.
Heureusement, chacun possède sa propre touche dans sa façon d’évoluer, que l’on ne retrouve pas systématiquement dans les autres. Hormis le célébrissime frottage d’écran tactile de gauche à droite pour la puissance, il faudra savoir être réactif pour faire sauter son personnage, prendre part à un jeu de rythme, viser par le biais de la fonction gyroscopique, se servir du micro… La 3DS est utilisée au mieux, avec toutes ses spécificités servant à un moment ou à un autre.
Amiibolympiques
Force indéniable de Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016, l’utilisation d’un maximum de fonctionnalités annexes au jeu en lui-même. En l’occurrence, on retrouve le SteetPass afin d’échanger des informations avec les personnes croisées, le SpotPass pour les classements en ligne, mais aussi les Amiibo. Plus précisément ceux de Mario et Sonic, qui vous confèreront des capacités élevées pour 24 h avec le costume de l’un ou de l’autre. Pour davantage de précision, une figurine à l’effigie du héros bleu piquant et cinq pour l’homme sauteur sont compatibles, y compris celle de Dr Mario… Les références de médecins sachant donner un coup de boost comme par magie à des athlètes sont tellement nombreuses que l’on s’en passera, mais cela nous démange pourtant.
Plus intéressante, la possibilité de réaliser une véritable épreuve mêlant l’aventure vidéo-ludique et la vraie vie. Le marathon de poche vous mettant au défi d’effectuer les 42 kilomètres et 195 poussières (ou champignons, voire anneaux), comptabilisés à l’aide du podomètre de la console (un pas égal un mètre). Nul besoin de lancer une partie, il suffira de laisser la 3DS en veille, comme habituellement lorsque vous accumulez des pas et des pièces pour Mii en péril, les puzzles ou l’achat d’objets dans divers autres softs. Cette fonction est très amusante de par sa facette asynchrone, mêlant virtuel et réalité, sans avoir besoin de porter un casque donnant des maux de tête et de ventre.
L’univers de nos héros et de toute leur clique est toujours aussi sympathique et accrocheur, visuellement parlant. Très coloré, bourré d’effets lors des accélérations, des frappes… le réalisme n’est pas trop sa tasse de thé. Mais ce n’est pas du tout pour ses graphismes que l’on se penchera dessus, surtout que l’on sera bien plus concentré sur les actions à effectuer.
En revanche, la présence d’une localisation valable aussi bien à l’écrit qu’à l’oral sera, elle, plus intéressante, en rendant le soft compréhensible pour tout le monde. Déjà que ses approches ludiques le rendent accessibles à chaque type de joueuses et de joueurs, cet atout boucle la boucle avant de se lancer dans le multi, sachant que chacune et chacun y trouvera du plaisir, sans lutter pour saisir ce qu’on lui demande.
D’ailleurs, là aussi, la machine démontre tout son potentiel, ouvrant le multijoueur jusqu’à 4 avec un seul exemplaire du jeu, grâce à la fonction téléchargement dont pourront se servir 3 autres utilisateurs à proximité. Il est également permis à tous de posséder sa propre copie, laissant ainsi davantage de choix pour les personnages, aspect sinon bridé. Pas de signe de parties en ligne par contre, l’Olympisme ne traversera donc pas les frontières, contrairement à ce qu’il réalise IRL.
Avec ses nombreuses manières d’évoluer selon la discipline, un mode scénarisé donnant envie d’avancer et un multijoueur possible avec un seul exemplaire, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016 mérite une jolie médaille. Cependant, l’incompréhension venant de l’absence de moult épreuves dans le solo simple et le multi, alors qu’elles garnissent la partie « En route pour Rio », vient ternir ce résultat, laissant en dehors de ce mode une quantité de sports assez limitée.
Inod
Points forts :
– Un tas de fonctionnalités 3DS utilisées
– Multi à 4 avec un seul exemplaire
– Mode histoire
Points faibles :
– Nombre d’épreuves en dehors du mode « En route pour Rio »
– Pas de multi en ligne
La note : 15/20
La note : 15/20
Développeur : SEGA
Éditeur : Nintendo
Genre : Sport
Supports : 3DS et Wii U
Dates de sortie : 8 avril 2016 sur 3DS et 24 juin 2016 sur Wii U