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Test : Life is Strange Episode 1 : Chrysalis (PS3)

Life_is_Strange_tittleAprès l’envoûtant Remember Me, le studio Français DONTNOD Entertainment revient cette fois avec un nouveau challenge, un jeu épisodique : Life is Strange jouable sur PC ou console de salon.

Life is Strange fait partie de ce genre de jeu où il faut savoir se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre et se laisser entraîner par les événements.
Si, comme moi, vous vous posez beaucoup de questions sur ce jeu et notamment sur son gameplay, sachez tout de suite qu’il se range dans la catégorie des “Heavy Rain” ou autre “Beyond two souls”. En effet, à l’instar des jeux de David Cage, il s’agit ici d’un scénario qui se déroule sous vos yeux et dans lequel vous aurez de nombreux choix à faire et des chemins à emprunter qui vous mèneront dans une direction ou une autre.
Dans ce genre d’univers, le scénario est donc primordial et devra vous accrocher directement, car si vous n’aimez pas ce style particulier, et controversé, de jeu ou que vous n’accrochez ni au personnage ni à l’histoire, alors ce titre n’est définitivement pas fait pour vous. Cependant, il est difficile de ne pas succomber au charme de ce petit jeu indé qui se présente sous forme d’épisodes et qui va vous plonger au cœur d’une intrigue palpitante et prenante.

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Un Max de sens !

L’héroïne, Max, est une jeune ado un peu perdue (comme tous les ados) mais aussi avide de connaissances et de découvertes. Elle est de retour dans sa petite ville natale d’Arcadia Bay pour y apprendre la photographie dans la célèbre université de Blackwell. Elle commence tout juste à s’intégrer dans sa nouvelle école, à se faire des amis ainsi que des ennemis, quand tout à coup, au beau milieu d’un cours de M. Jefferson, célèbre et admiré photographe du campus, elle se découvre une capacité spéciale qui lui sert à remonter le temps… Et peut-être même à découvrir l’avenir. C’est à partir de là que tout bascule et le joueur pourra, à l’aide d’une touche, comme sur un vieux magnétoscope, “rembobiner” le temps et revivre les événements récents en changeant ses actions ou ses décisions.

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Se déplacer, observer, penser, lire, prendre des photos, parler et faire quelques choix seront les autres actions que le personnage pourra effectuer selon les situations et les objets qui se présentent à lui. D’ailleurs, la durée de vie de ce premier épisode peut grandement varier selon les joueurs. En effet, certains prendront tout leur temps en explorant les moindres recoins des pièces et de l’université tout en lisant toutes les affiches et les papiers qui traînent, alors que d’autres fonceront droit au but. Mais il est évident que ce titre s’adresse plutôt aux contemplatifs, aux photographes, à ceux dont l’esprit et l’œil se perdent pour observer tout et ne pas en perdre une miette. Le temps de jeu oscille donc entre 2 et 4 heures.

Notons que l’histoire démarre plus ou moins avec un papillon bleu que Max prendra en photo, et c’est de là que découlera  “l’effet papillon” qui vous tiendra en haleine durant toute l’histoire. Ce n’est d’ailleurs pas la seule référence culturelle incluse dans ce jeu, il en regorge ! Un jour sans fin est forcément cité, mais aussi tout l’univers de Max, les grands photographes, certains écrivains ou peintres marquants, mais surtout les films tels que Scott Pilgrim, Cannibal Holocaust ou encore des séries comme Docteur Who ainsi que des anime, des manga et des jeux vidéo. Rien n’est oublié ! Tout ici est plus réaliste que jamais, et la plupart des jeunes, ou certains nostalgiques, vont forcément se retrouver dans ces nombreux clins d’œil aussi bien classiques qu’issus de la pop culture actuelle.

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 Sortir de la Chrysalis

Lorsque l’on plonge dans l’aventure de Life Is Strange, Chrysalis (le nom du premier épisode) on se retrouve tout de suite dans la peau d’une ado, timide et un peu à part. Max se sent seule, et elle découvre une nouvelle école avec de nouvelles personnes. Il y a également une amie d’enfance qu’elle veut retrouver et une intrigue qui devient de plus en plus dense et présente autour d’une jeune fille disparue. Notons que le jeu est intégralement en anglais sous-titré et que l’intrigue de l’histoire se passe sur un campus typiquement américain, puisqu’il s’agit de l’Oregon. Rien de bien spécial là-dedans, surtout lorsque l’on a été abreuvé de séries et de films américains, on se retrouve vite “comme à la maison”, mais le parti pris est bien là.

L’intérêt du jeu consiste dans le fait de pouvoir refaire certaines actions. Par exemple, on peut avoir une conversation avec un personnage, ne pas connaître la réponse à une question qu’il vous pose, comme le professeur qui vous interroge en cours, rembobiner le temps et, de ce fait, bien répondre à la question. Pour certaines actions d’ailleurs, un papillon s’affichera lorsque “cette action aura des conséquences”. À vous de bien faire votre choix. Libre à vous de remonter le temps si vous n’êtes pas satisfait de votre choix initial. Au moins, ça permet une bonne réflexion et même de tester différentes possibilités.
Là où c’est un peu dommage, c’est que ces actions ne mènent nulle part pour l’instant, pas dans le premier épisode en tout cas. On pourra juste, à la fin de la partie, comparer son choix avec celui des autres joueurs du monde et voir le pourcentage de personnes qui ont fait le même choix que vous. Sympa tout de même !
Le journal intime de Max servira d’ailleurs de vrai journal de bord pour suivre toute la progression du joueur. Les évènements y seront racontés en détail, selon vos propres choix bien sûr, et les différentes photos que vous avez prises au court du jeu seront collées dedans, à la manière d’un journal de bord ou d’un scratchbooking moderne.

Certes, l’univers entier de Life Is strange est très féminin et rebutera peut-être quelques mecs virils peu habitués à être confrontés à l’adolescence parfois complexe et tumultueuse des jeunes filles, mais ça fait un bien fou de voir enfin ce genre de jeu prendre vie ! Une bouffée d’air frais dans le paysage vidéo ludique parfois débordant de testostérone.

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Modern art

Graphiquement, le jeu est assez spécial : il oscille entre le réalisme précis et détaillé et des aplats de couleurs qui, parfois, ressemblent à des grands coups de pinceaux. L’aliasing est aussi parfois très présent et donne un effet scintillant, presque désagréable à certaines images alors que certains autres paysages sont d’une rare beauté. L’éclairage donne un aspect très mélancolique et nostalgique au images et il est délicat et raffiné.
Quoi qu’il en soit, le jeu est graphiquement réussi, moderne, et, surtout, il repose en grande partie sur son ambiance particulière qui est extrêmement détaillée et maitrisée. Par exemple les “plans de caméra”, si l’on peut les appeler ainsi, sont étudiés et parfaitement bien rendus, scénarisant encore plus le récit à la manière d’un film.

La musique, quant à elle,  vient apporter sa petite touche nostalgique et résolument rock au titre. Peu présente, on peut surtout l’entendre lorsque notre héroïne met ses écouteurs pour fuir un peu la réalité ou lorsqu’elle met un CD sur sa chaine hifi. La B.O. est excellente et colle parfaitement à l’ambiance du jeu. Un très bon choix donc !

Comme j’en parlais un peu plus haut, les références et clins d’œil sont là pour créer un certain écho en nous, et ça marche ! On peut également s’attarder sur les nombreuses affiches des couloirs qui parlent de concours, de coups de gueule, d’annonces, de clubs, de suicides, de végétarisme, de réchauffement climatique, de religion ou encore de soutien scolaire, des thèmes récurrents et chers à tous les étudiants et qui semblent à la fois banals et quotidiens mais qui se révèlent apporter une vrai profondeur et une richesse au “background” du jeu. Les jeunes que l’on peut croiser ont des drones, des smartphones, des tablettes et des ordinateurs portables, ils sont résolument modernes. On y retrouve les geeks, les sportifs, les fashion-victimes, les gothiques ou rockeurs/rockeuses, tout y est ! Notons également que les personnages parlent de téléchargement illégal, de drogue, de fumer des joints, de sécher les cours, de fuguer, de tatouage et de piercing, le tout assaisonné de quelques gros mots. Un jeu comme on en a rarement vu donc, un jeu qui se rapproche de la vraie vie surtout, celle sans filtre !

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Life is Strange est, comme son nom le laisse présager, intrigant et spécial ! Ce premier épisode ouvre énormément de possibilités et de voyages dans le temps accessibles et, même s’il laisse un peu le joueur sur sa faim, car celui-ci ne verra pas tout de suite où le mènent tous ses choix, il reste très prometteur et donne envie d’en savoir plus. Malgré quelques petites faiblesses, l’ambiance générale et le parti pris du titre en font un jeu à part et il serait vraiment dommage de passer à côté.
Il faudra attendre mi-mars pour découvrir le second épisode : Out of Time … et on a hâte !

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 Points forts :

– Ambiance particulièrement réussie
– Musiques au top
– Clins d’œil et références partout
– Histoire prometteuse et jeu avec le temps

Points faibles :

– Pas trop de prises de risques
– Parfois lent
– Peut en rebuter certains

La note Gamingway : 16,5/20

Développeur : DONTNOD Entertainment
Éditeur : Square Enix
Genre : Aventure / Point’n’click
Support :
PC, Xbox 360, Xbox One, PlayStation 3 et PlayStation 4 – 4.99€ par épisode ou 19.99€ pour le pack de 5 épisodes.
Date de sortie : 30 Janvier 2015

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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