Test : Homefront (PS3)

Le FPS nouveau est arrivé et son nom est Homefront! Fort d’une campagne publicitaire aussi musclée que les bras de « Schwarzy » (du temps de sa jeunesse…), le soft édité par THQ, a finalement débarqué sur un marché déjà bien pris d’assaut par une multitude de franchises… (Call of Duty en tête). On est donc en droit de se demander ce que cette invasion Coréenne sur le sol américain a l’ambition d’apporter au genre du FPS. Autrement dit, Homefront se révèle-t-il comme un bon cru de l’année 2011? C’est ce à quoi nous allons répondre dans le test de la version PS3!

Désolé, on est un peu occupé là…

Passé une bonne cinématique d’intro, mêlant images réelles et synthétiques, on est mis au parfum de la situation : désespoir général pour le pays de la liberté avec un grand « L (OL )», voilà deux ans déjà que la Corée réunifiée occupe ses terres! Un scénario qui laisse donc présager que le combat pour la libération sera semé d’embûches. Et ce sera bel et bien le cas, malheureusement pas toujours pour de bonnes raisons… Fouillons alors du côté de la campagne solo pour y voir un peu plus clair.

Avant de batifoler joyeusement, armes automatiques (ou pas) en mains, il va falloir endurer des scènes qui n’ont sûrement pas d’autre but que de nous faire haïr l’envahisseur coréen, tant les atrocités que l’on y voit à travers la fenêtre du véhicule où l’on est incarcéré sont gratuites : exécutions sommaires, corps entassés par centaines dans des charniers… Bref, « c’est pas la joie », mais alors pas du tout! Heureusement, après quelques minutes, la résistance vient nous délivrer de ces visions d’horreurs. Rien de tel alors pour se dégourdir les jambes et faire connaissance avec notre armement! Qu’avons nous au menu?

La mise en bouche, assez conventionnelle, fait malgré tout son petit effet grâce à un gun efficace. Attention, sa visée s’avère tout de même (un peu) hasardeuse! Après quelques ennemis éliminés, celui-ci fera enfin place à la première arme digne de ce nom : l’incontournable fusil d’assaut. C’est alors que l’on s’écrie : «  Génial, je vais pouvoir zigouiller à la vitesse de la lumière! ». Diantre! Il ne faut pourtant pas y songer, car l’ I.A ennemi ne l’entend pas de la même façon. Oui, les adversaires savent se défendre, et ils le font bien! Tant mieux à vrai dire, car tirer sur des zombies n’est pas marrant (du moins ça ne le serait pas ici… quoi que… Ouais bon, on s’en moque!).

La campagne d’ Homefront bénéficie donc d’un atout vraiment solide côté I.A, aussi bien pour les ennemis que pour les alliés. Méfiance malgré tout, une fâcheuse tendance à nous arroser copieusement de bastos sans qu’on ait le temps de dire « ouf », pour les uns, et à boucher  nos objectifs de tir pour les autres, vient alourdir le bilan. En effet,  il faut bien l’avouer, ce défaut de l’I.A est vraiment rageant. D’autant plus qu’il s’ajoute à un manque total de liberté durant cette campagne très scénarisée. Ainsi, il est inutile d’espérer prendre la moindre initiative ou de passer devant ses coéquipiers… Il faut sans cesse attendre que nos alliés enfoncent les portes à notre place, etc. Ce mauvais point rend le gameplay un peu lassant, mais nuit également au plaisir que l’on prend à jouer l’aventure. Tout n’est quand même pas si sombre, car en dépit d’une pixellisation (surtout la végétation) un peu poussive pour un jeu HD, Homefront tient la route! Il est d’ailleurs heureux que les graphismes se montrent à la hauteur, puisque explosions en tous genres et autres morceaux de bravoure sont au rendez-vous…. Comme par exemple ce véhicule blindé téléguidé (tendrement nommé « Goliath »), à qui l’on indiquera de prendre pour cible les ennemis que bon nous semble.

Le résultat est un festival de feux d’artifices qui n’amuse pas du tout les opposants ! Hélas, cet engin de mort très « fun » ne fait pas oublier deux faiblesses graves, inhérentes au mode solo.

Vous vous rappelez le gun évoqué plus haut ? Si si, notre première arme , celle dont la visée se révèle « hasardeuse » ! Alors ça vous revient ?Et bien si nous l’évoquons à nouveau c’est précisément parce qu’un des gros problèmes du soft, est justement relatif au système de visée. En effet, l’arme de point n’est pas la seule à se montrer imprécise… Bien sûr, au fur et à mesure de la campagne, on se dit qu’on finira enfin par tomber sur un fusils automatique capable de faire mouche efficacement… Mais non… Toutefois, ce n’est pas « the big catastrophe » ! En effet, il s’agit plus d’accepter de vider un peu plus son chargeur que prévu , que de se dire qu’il est impossible de toucher ses opposants. Ce soucis s’améliore d’ailleurs avec le temps, la prise en main ne se faisant que progressivement. Dommage seulement que le temps soit justement ce qui fait défaut à Homefront! En effet, si l’aventure se révèle prenante grâce au scénario -peut-être trop prévisible malgré tout-, il ne faut pas taire que le temps de jeu est tout simplement proche du risible…Comptez un, deux, trois, quatre, cinq et surtout arrêtez vous là, car la campagne n’ira pas au delà de ce chiffre exprimé en heures. Cinq petites heures en solo, voilà donc le vrai mauvais point de cette production. Concédons tout de même à Homefront que les FPS actuels misent aussi beaucoup sur le mode Online… Alors oui, le soft est court, pas révolutionnaire, mais il se joue avec plaisir (mention bien pour les doublage français en prime). Et puisque cette campagne offre un résultat mitigé, au regard surtout de sa durée de vie minimale, il faut quand même se rassurer avec quelques parties en ligne !

Don’t Worry, Be Happy !

Nous nous sommes compris, Homefront ne se montre pas très original en solo. Que nous réserve alors ce cousin de Call of Duty une fois relié aux serveurs ? De prime abord, pas de grandes surprises, mais quand même du solide, avec surtout le mode de jeu « contrôle au sol », capable d’accueillir jusqu’à 32 joueurs ! Un très bon aspect pour les fans de grandes batailles, même si les risques de mourir en quelques secondes sont du coup augmentées…

En effet, le soft demande là aussi un certain temps d’adaptation, avant de pouvoir enchaîner les kills sans trop de difficulté. Quelques heures devraient cependant suffire à mettre en route la machine à tuer qui sommeille en vous…

Si l’on compare le jeu à un Call of Duty plus beau et plus détaillé, on s’aperçoit quand même qu’il reprend l’avantage au niveau de la taille des maps (logique avec 32 joueurs!). Malheureusement elles ne sont qu’au nombre de sept… Du coup il faut peu de temps pour les voir repasser (encore et encore) … Ensuite, si nous n’avons évoqué que le mode « contrôle au sol », en fait une guerre de mouvement et de position (tenir et acquérir des objectifs), il en existe également un autre : « match à mort ». Rien de plus classique puisqu’il s’agit de s’entre-tuer ! Dommage , oui, c’est le mot, car il n’y en définitive que ces deux modes de jeu… Pas de panique néanmoins, le online propose malgré tout des variantes dont la principale est  « commandant ». Ce chef contrôlé par l’ I.A, désigne ainsi les cibles à abattre ( les meilleurs fraggeurs!). Voilà donc de belles opportunités pour se venger des joueurs plus doués !

Enfin, qui dit grands affrontements dit aussi véhicules. Homefront tire ainsi son épingle du jeu, grâce à la présence d’une foule de véhicules et de drones en tous genres (hélico, tanks, reconnaissance…). Ainsi, il sera possible d’acquérir ces derniers par le biais de crédits, récoltés après quelques kills ou bonus ( aide à l’élimination par exemple). Ah ! qu’il est doux de tirer sur ses adversaires, bien planqué dans son char d’assaut !

Un chouïa décevant

En effet, on ne peut pas adopter un autre sentiment que la (petite) déception face à Homefront. L’idée très originale de placer les U.S.A dans une position d’infériorité aurait pu permettre d’éviter bon nombres de stéréotypes et clichés. Mais ce n’est pas le cas. Ainsi, la campagne solo très scriptée reste plaisante, mais alourdie par un manque total de liberté. De plus, le système de visée n’est pas totalement au point… Mention bien malgré tout à l’I.A et au mode online de bonne facture. A noter cela dit que ce dernier nécessite un code d’accès à usage unique. Cela signifie un coût supplémentaire d’environ dix euros pour racheter un code (après acquisition d’un exemplaire d’occasion du jeu). De quoi légitiment en refroidir quelques-uns…

En définitive Homefront aurait grandement mérité d’être peaufiné, car il y avait du potentiel. A l’arrivée on se retrouve ainsi avec un divertissement qui manque tout de même d’envergure pour faire face aux poids lourds de sa catégorie…

Crall

Points forts :

– une campagne solo divertissante

– un mode Online de grande envergure

– l’I.A sait nous surprendre

– bonne idée de départ

Points faibles :

– durée de vie de la campagne très faible

– système de visée pas totalement au point

– manque de modes et de maps en multi

– scénario trop prévisible

– liberté de décision en solo : proche du néant

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 14/20

Éditeur : THQ

Genre : FPS

Supports : PS3, Xbox 360 et PC

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