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Test : Figment (Switch)

Figment est une expérience narrative entrecoupée de quelques combats dynamiques, style action-RPG, et d’énigmes qui vont permettre au joueur de progresser dans un monde étrange.

Voyons ce que nous réserve ce titre méconnu, dont on avait déjà parlé lors de la Paris Games Week 2017 qui a débarqué sur Nintendo Switch.

Fragment

Tout commence sur une sinistre route grise par temps de pluie, une voix d’enfant parle à ses parents, puis on entend un violent coup de frein et l’impact d’un accident. On comprend alors rapidement que Figment n’est pas un jeu joyeux et qu’il traite de sujet grave, comme la perte de ses parents ou de proches.
Puis, une fois cette intro pas très joyeuse passée, on se retrouve dans un monde imaginaire, fantasmagorique, coloré et sympathique, mais où très vite, les choses vont mal tourner… Il s’agit bien de l’imagination de notre héros, un petit enfant qui va essayer d’échapper à ses peurs et ses démons dans son imaginaire.

Le joueur incarne ici Dusty, sorte de peluche animée ou de représentation d’un ami imaginaire un peu rustre, accompagné de Piper, un drôle d’oiseau énigmatique et sympathique qui le guide dans sa tâche.
On doit donc retrouver le scrapbook de Dusty qui a été volé et qui regroupe ses souvenirs. Belle métaphore.

Figure

L’ambiance du jeu contribue à nous plonger dans cet univers étrange, entre deux mondes, fait de contrastes et de questionnements.
On croise des maisons, toutes fermées mais habitées, qui portent des noms lourds de sens : Colère, Stress, Déni, etc.
Ne vous fiez pas aux décors crayonnés et aux objets enfantins et colorés, oui, ici on parle bien de deuil et de tout ce qui va avec.
Sachant que le père de l’enfant semble agent immobilier et vend donc des maisons, tout est logique, en fait !

À la poursuite de son ennemi, le voleur de livres, Dusty devra résoudre des énigmes relativement simples pour progresser dans ce monde sinueux : trouver des batteries pour mettre en marche des machines, faire tourner des moulin à vent pour dissiper de la fumée toxique, etc.
Heureusement, il trouvera rapidement une épée en bois et pourra alors venir à bout de ses ennemis en leur tapant dessus, cela va de soi.

Lorsqu’il aura vaincu des monstres ou résolu des puzzles, notre héros se verra gratifié d’endorphines, hormone produit par le cerveau qui procure un peu de bonheur. Vous l’avez compris, tout ici est en réalité une image de comment combattre ses peurs, son mal être et affronter les pires moments de la vie. Bonne ambiance !

Figment

Figment est un jeu sympathique, avec de très jolis décors et une trame narrative suggérée intéressante. La musique et les éléments de ce monde imaginaire contribuent à l’ambiance mi-tragique mi-rassurante de cet univers si particulier : le monde des rêves d’un enfant traumatisé.
De ce point de vue, c’est une réussite. Le jeu manque par contre cruellement de challenge, de contenu et de profondeur, malgré tout. Il y a beaucoup de dialogues, même si ces derniers ne sont pas très utiles et les maisons fermées ainsi que le chemin relativement linéaire pourront apporter une certaine lassitude.

En tout cas, le format le plus adapté est probablement sur Switch, car il permet de jouer par petites sessions et de parcourir les mondes imaginaires de Figment, tout en alternant scènes d’action et puzzles. Les enfants, même s’ils ne comprendront pas forcément le message caché du jeu, apprécieront probablement ce titre de ce studio danois.

Sironimo

Points Forts
  • L’univers et l’ambiance très réussis
  • Graphiquement joli
  • L’univers sonore
  • Le message de fond…
Points Faibles
  • Devient vite répétitif
  • Pas vraiment de challenge
  • Un peu frustrant

La note : 14/20

Éditeur / développeur : Bedtime Digital Games
Genre : Puzzle & Action-RPG
Plateforme : Steam et Switch (prochainement peut-être sur PS4 et Xbox One)
Date de sortie : 22 septembre 2017 (sur Steam) et 28 juin 2018 (sur Switch)

Site officiel : www.figmentgame.com

 

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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