Test : Dragon Quest Monster Joker 2 (DS)

La série des Dragon Quest est LE carton incontesté en matière de RPG au Japon. Seulement en Europe, on a découvert cette franchise qui fleure bon l’aventure et les grandes épopées que très récemment et le risque encouru est que l’on peut se sentir soudainement comme envahi de jeux estampillés « Dragon Quest ». Pour Square Enix, qui possède là un univers très riche et identifiable en un clin d’œil par des milliers de fans, il est normal de sortir un jeu comme Dragon Quest Monster Joker 2 qui met en scène le bestiaire diversifié et éprouvé de la série. Le jeu arrive maintenant sur nos DS, alors que faut-il en penser ?

The Holy Quest

Tout commence lorsque notre héros qui ressemble à San Goku (character design de Akira Toriyama oblige), embarque clandestinement à bord de l’Albatros, un vaisseau qui se rend au tournoi des dresseurs de monstres. Malheureusement, pendant le voyage, l’Albatros s’écrase sur une île déserte mais peuplée d’animaux en tous genres. Pour couronner le tout, tout l’équipage du vaisseau a mystérieusement disparu. C’est ainsi que le joueur se retrouve malgré lui contraint de survivre dans cet environnement hostile et, pour cela, il devra devenir à son tour dresseur de montres.

Pas de doute, on a bien affaire ici à un Dragon Quest, même si ce dernier est mâtiné d’un fond d’aventure similaire à un jeu de la licence Pokemon. Outre les protagonistes au character design très reconnaissables, on a également les touches d’humour, les dialogues épiques et l’aventure dense dès le début de la partie. Certes, le but du jeu est de collectionner les célèbres monstres issus du bestiaire de Dragon Quest, les gluants en tête, mais il faut noter que le scénario garde toujours son petit lot de surprises.
Graphiquement, même si le jeu n’est pas à couper le souffle, il reste réussi et agréable. Les personnages évoluent dans des décors en 3D sympathiques et plutôt bien détaillés pour la DS et la musique, ainsi que les sons célèbres de Dragon Quest, enrichissent le tout et donnent l’impression d’évoluer dans un monde déjà connu.
La différence avec DQMJ premier du nom est que, cette fois ci, il faudra se contenter d’une seule île à parcourir, découpée en plusieurs zones (8 en tout) et non plusieurs îles comme dans le premier volume.

Catch-em …Heu… Devenir un bon dresseur

En début de partie, on se retrouve avec un petit monstre, seul survivant du crash aérien, et c’est avec lui que débute le périple qui attend le joueur. Il faudra alors, à la sueur de son front, constituer son équipe de créatures afin de pouvoir se frotter aux différents combats au tour par tour du jeu. Point positif : pas de combats aléatoires, ici les adversaires sont visibles à l’écran : à vous donc de choisir, dans la plupart en tout cas, à quel moment vous voulez les affronter.
Le but premier sera de faire monter en puissance les membres de son équipe à chaque combat. Le joueur a également le choix de ne pas terminer son combat et de tenter d’enrôler l’ennemi dans son camp. Dans le but de “recruter” de nouvelles créatures, l’île est d’ailleurs délimitée en plusieurs espaces peuplés de monstres de caractéristiques et de niveaux différents et, même si la surface de jeu s’avère finalement assez restreinte, les combats seront eux très nombreux et rendront le jeu pour le moins répétitif.

Tout cela n’est pas sans rappeler une fois de plus le principe de Pokemon.
Mais là où DQMJ2 se différencie vraiment, c’est lorsqu’un système de “fusion” fait son apparition. En effet, le joueur va pouvoir, tel un savant fou, mixer l’ADN de 2 de ses monstres afin de créer une nouvelle créature tout à fait unique. A ce moment-là, il faudra prendre en compte les attributs de chacun afin de donner naissance à une nouvelle recrue vraiment puissante qui va pouvoir avantager votre équipe. Comme les monstres sont classés de A à F, définissant ainsi leur catégorie, il faudra choisir judicieusement les deux créatures à mixer afin d’obtenir un personnage d’une nouvelle classe. D’ailleurs, les catégories supérieures ne sont pas trouvables dans le jeu et il ne sera possible de les ajouter à sa collection qu’avec cette action de synthèse.
Si jouer les savants fous et essayer d’obtenir toujours de nouveaux monstres s’avère grisant et très prenant, il faut également savoir que les monstres synthétisés « naissent » toujours au niveau 1 et qu’il faudra donc effectuer bon nombre de combats en leur compagnie afin de leur faire gagner de l’XP. Cette tâche s’avère d’ailleurs assez vite rébarbative et plombe un peu le bel enthousiasme du joueur, même le plus téméraire.

L’île perdue

Parés de vos nouveaux monstres, vous pouvez repartir au combat avec votre équipe composée uniquement de 3 personnages. Car oui, même s’il est possible de transporter jusqu’à 6 animaux différents, les associations pour les combats sont de 3 maximum. Plus insolite au cours du jeu, certains monstres gigantesques occuperont les 3 cases prévues pour le groupe. Il faut savoir qu’on aura également la possibilité de stocker ses bestioles dans une sorte d’enclos prévu à cet effet dans l’Albatros (le vaisseau du début de jeu) et ainsi de former et défaire ses équipes autant que nécessaire.
En bonus, le jeu offre la possibilité d’échanger des créatures avec vos amis, ou encore de les affronter en local. Les combats tombola, quant à eux, permettent d’affronter un joueur au hasard par wifi afin de voir qui est le meilleur dresseur.

Bien qu’agréable et plutôt prenant, mettant en avant son univers déjà connu et son système de dressage -et surtout de synthèse- des monstres, Dragon Quest Monster Joker 2 est un bon passe-temps et réserve quelques plaisantes heures de jeu. Vous l’aurez compris, si le jeu est un bon spin-off de la série qui comblera surtout les collectionneurs et les amateurs de combats au tour par tour, il souffre néanmoins de quelques faiblesses, notamment son côté très rébarbatif. Un jeu sympathique qui nous fera patienter jusqu’à la prochaine véritable aventure d’un futur Dragon Quest.

Sironimo


Points forts :

– Un mélange d’action et de stratégie
– Un jeu addictif
– Une difficulté bien dosée
– Des donjons et un équipement variés

Points faibles :

– On a parfois du mal à bien voir les ennemis ou à apprécier les distances
– Pas de multijoueur

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 15/20

Editeur : Square Enix
Genre : RPG
Support :
Nintendo DS
Date de sortie : 7 octobre 2011

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