Japan Expo 2018 : Interview Yasuyuki Oda

Le producteur des jeux de combat SNK était à Japan Expo pour parler de son prochain jeu, SNK Heroines.

Il y a deux ans, on l’avait déjà croisé là-bas pour parler de The King of Fighters XIV. Voyons donc ce qui a changé entre-temps, dans le petit monde des jeux de combat SNK, avant de parler des séances de dédicace.

 

Gamingway : C’est d’après votre propre expérience sur les jeux de combat que vous avez jugé nécessaire de faire un gameplay simplifié pour SNK Heroines ?
Yasuyuki Oda : En fait, cela s’est décidé au tout début du développement du jeu. Comme c’était un jeu destiné au grand public et pas seulement aux fans de jeux de combat, il fallait des commandes simplifiées.

G : Dans The King of Fighters XIV, il y avait plus de filles que d’habitude. Pourtant, vous aviez dit en 2016 ne plus faire attention à la parité homme/femme dans les jeux vidéo. SNK Heroines, c’est pour remédier à cela ?
Y. O : Il n’y a vraiment aucun rapport avec ce qui a été dit il y a 2 ans. Il y a vraiment beaucoup de personnages féminins très appréciés dans les jeux SNK, alors on avait envie de faire un jeu avec uniquement ces personnages. On s’est aussi dit, plutôt que de faire un jeu avec plein de costumes féminins en DLC comme dans KOF XIV, on va faire un jeu avec plein de personnages féminins et des costumes conçus pour chacun, sans passer par le DLC.

G : Alors, on aura Miss X dans le jeu ou pas ?
Y. O : En fait, Miss X, c’est un personnage issu de Gal’s Fighters sur Neo-Geo Pocket, mais quand on a fait SNK Heroines, on n’a pas voulu faire de suite directe à ce jeu. On ne pensait donc pas inclure Miss X dans SNK Heroines, mais on y réfléchit.

G : Justement, on entend toujours répondre cela. Y a-t-il vraiment espoir ou non de voir débarquer Miss X ?
Y. O : Pour être franc, Miss X pose problème : est-ce que c’est un homme ou une femme ? Est-ce Iori déguisé en femme ou une version féminine de Iori ?

G : Ce n’est pas vraiment grave, avec l’émergence des personnages gays/lesbiens/transgenres, Miss X serait un symbole d’ouverture et de tolérance.
Y. O : On ne voyait pas ça comme ça, mais c’est intéressant.

G : Pensez-vous que le partenariat avec NIS pourra attirer un autre type de public (différent des amateurs de baston) ?
Y. O : On espère justement que ce partenariat va attirer des joueurs qui n’ont jamais joué à un jeu SNK.

G : Avez-vous des objectifs chiffrés concernant ce partenariat ? Par exemple, une augmentation des ventes de 5%, ce genre de chose.
Y. O : Je n’ai aucune idée chiffrée, mais j’espère vraiment que les ventes seront les meilleures possibles.

G : Un « finishing move » (le Dream Finish), des tenues un peu embarrassantes, personnellement cela me fait un peu penser à Mortal Kombat et ses fatalités/humiliations. Pur hasard ?
Y. O : Oui, on peut y voir une certaine ressemblance, mais pas de comparaison, car il n’y a pas de torture.

G : Le jeu est prévu sur PS4 et Switch. Si on ne doute pas des qualités du jeu en ligne sur PS4, la version Switch est-elle optimisée pour le jeu nomade ?
Y. O : En fait, la version Switch est développée pour être également appréciée en ligne, donc on ne voit pas de différence avec la version PS4.

G : Pour SNK Heroines, était-il aussi difficile de contenter un maximum de fans que pour les jeux SNK précédents ?
Y. O : En fait, on a décidé de mettre Shermie dans le jeu, justement pour satisfaire les fans.

G : Comment envisagez-vous l’avenir des jeux de combat SNK ? Nouveaux personnages, nouveaux modes de jeu, évolution du gameplay ?
Y. O : C’est un secret.

G : Jouer sur smartphone prend de plus en plus d’importance au Japon, comme partout dans le monde. Allez-vous faire plus de jeux sur smartphones que sur consoles à l’avenir ?
Y. O : SNK envisage de continuer à sortir des jeux aussi bien sur mobiles que sur consoles.

G : Cette année, c’est une année un peu particulière avec la Coupe du Monde, les grèves, les risques d’attentat. Comment voyez-vous cela du Japon ? Pas trop déçu de l’élimination du Japon ?
Y. O : En fait, on s’est amusé, au Japon, à comparer les 16 équipes à des personnages de Dragon Ball. Freezer représentait la Belgique et Yamcha, le Japon.
Quand on a perdu, on a trouvé qu’en fait Yamcha s’était plutôt bien débrouillé contre Freezer. La France est comparée à un Super Saiyan.

G : Sinon, vous n’aviez pas plus peur de venir à Paris que les autres années ?
Y. O : Concernant le terrorisme, si on commence à s’en inquiéter on ne va jamais s’en débarrasser, donc non, pas eu plus peur que d’habitude.

Je suis, une fois de plus, reparti avec une belle dédicace sur ma version éditeur de The King of Fighters XIV :

Merci à Célia et Océane de Koch Média pour l’interview et à Laurent Vernezy pour la traduction.

Enguy

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