Test : The King of Fighters XIV (PS4)
Véritable phénomène des jeux de combat, la série The King of Fighters est, comme de nombreuses vieilles séries, sur le déclin. Mais les capacités techniques des plateformes actuelles permettent enfin de faire des jeux de combat en 3D efficaces. C’est pourquoi, après de longues années en 2D, la série revient en force avec de nouveaux graphismes et un nouveau producteur. Cela sera-t-il suffisant pour redevenir un classique du jeu de baston ? La réponse immédiatement.
Petit coup de gueule contre La Poste
Normalement, ce test aurait dû être publié bien plus tôt, mais c’était sans compter sur La Poste qui a failli perdre le jeu, envoyé pourtant en suivi. Il a fallu attendre les délais officiels pour pouvoir porter réclamation et voir enfin le jeu arriver, avec plus de deux semaines de retard. Dommage, car le jeu est fourni avec un code pour un costume supplémentaire pour Kyo, mais le gros retard a fait que ce code n’était plus valable quand je l’ai reçu. Un bien beau gâchis, mais au moins on a quand même été en mesure de faire le test, donc tout n’est pas perdu.
The oda touch
Pour rappel, The King of Fighters est une série caractérisée par des combats en équipe : le joueur doit se constituer une équipe de trois personnages et affronte d’autres équipes de 3. Quand un personnage est mis K.O., il est automatiquement remplacé par le suivant, jusqu’à l’élimination complète d’une équipe.
Oda Yasuyuki, le producteur, est un habitué des jeux de combat : il a commencé sur des jeux comme Fatal Fury et Art of Fighting, pour ensuite travailler sur Street Fighter et maintenant sur The King of Fighters. Des jeux assez différents qui lui permettent d’accumuler de l’expérience dont il se sert pour ce nouvel opus, et ça se sent. Il est donc normal, en jouant, de se dire que ce The King of Fighters XIV fait parfois penser à d’autres jeux de combat, et on ne va pas s’en plaindre quand il s’agit de s’inspirer de ce qui se fait de mieux.
Des visuels démodés
Si la PS4 est suffisamment puissante pour nécessiter un passage à la 3D, en revanche on a connu mieux niveau graphismes. Les personnages sont assez détaillés et correctement animés, mais on a un aspect assez lisse et un peu cartoon qui les rend plus sympathiques qu’effrayants, même les grosses brutes ou les personnages bizarres. Les arrières-plans sont animés, mais manquent eux aussi de finition et paraissent un peu vieillots. Par exemple, on regrette un peu de ne pas pouvoir détruire des petits éléments du décor, alors qu’on peut le faire dans Street Fighter (entre autres) depuis longtemps. Cela n’est pas très gênant quand on combat, mais c’est un petit plus qui aurait fait une grande différence. Sans être transcendants, les graphismes sont agréables et leur faiblesse est compensée par de jolis effets spéciaux lors des attaques spéciales et autres coups dévastateurs.
Un gameplay en béton armé
Si l’aspect visuel est un peu en dessous des attentes, en revanche le gameplay est aux petits oignons. Pour ce test, il a même été possible de permettre à des joueurs et joueuses de tous les âges d’essayer ce jeu, et ce qui surprend le plus, c’est que The King of Fighters XIV s’avère accessible à tous. Mieux, il permet même aux mordus de « Call of » et autre FPS, qui n’y connaissent rien aux jeux de combat, de se prendre au jeu et d’en redemander.
Il faut dire que The King of Fighters XIV possède un grand nombre d’esquives ou de contres faciles à déclencher, ce qui permet à des joueurs, même débutants, quelques prouesses lors des affrontements. Selon les personnages, les attaques sont faciles à sortir et à enchaîner, ce qui permet de faire monter rapidement la jauge d’attaque spéciale. Quand on a compris comment en tirer parti, pour gagner en rapidité et augmenter son nombre de combos ou pour sortir des attaques dévastatrices, on éprouve rapidement du plaisir à jouer.
Mais ne me faites pas dire que The King of Fighters XIV est un jeu pensé pour les débutants. Bien au contraire. Les puristes y trouveront également leur compte, car son gameplay extrêmement bien pensé permet aussi d’anticiper les réactions de l’adversaire et de trouver comment contrer efficacement. Bien entendu, cela nécessite de passer du temps à s’entraîner avec ses personnages favoris, pour trouver tous les moyens de mettre son adversaire K.O. rapidement et de façon spectaculaire, avec classe.
Un casting de premier choix
Avec ses 50 personnages jouables, The King of Fighters XIV permet à chacun de se former une équipe qui lui correspond, car il y a vraiment de tout. De la prude lycéenne à la brute épaisse, en passant par l’expert en art martiaux, le vieux maître, le dinosaure sanguinaire ou le terrifiant démon, le choix est large. On apprécie d’ailleurs beaucoup ce vaste éventail de personnages aux styles très variés et aux looks parfois improbables, mais tellement amusants, surtout quand les attaques spéciales respectent leur tempérament. Les mimiques des combattants sont vraiment un régal pour les yeux et raviront aussi bien les fans, qui retrouveront avec plaisir d’anciens personnages, que les nouveaux venus. D’ailleurs, sur les 50 combattants, 18 sont inédits. On apprécie également la plus grande place donnée aux femmes, elles aussi très variées : femmes fatales ou totalement étranges, elles constituent toutes des personnages redoutables à ne pas sous-estimer.
Un contenu fourni
Les personnages ne sont pas le seul élément bien représenté : The King of Fighters XIV propose aussi de nombreux modes de jeu. Du classique didacticiel, mais très bien fait, au mode histoire, en passant par les modes multijoueurs, il y a de quoi faire. Soulignons que le mode histoire est ponctué de véritables cinématiques et non d’écran fixes comme cela s’est longtemps fait. D’ailleurs, le scénario ne se prend pas au sérieux le moins du monde et ce mode permet de débloquer rapidement deux combattants qui plairont aux joueurs.
Les modes multijoueurs permettent des affrontement à 3 contre 3, normal quand on parle de The King of Fighters, mais aussi de façon plus classique en 1 VS 1. L’intérêt des affrontements par équipe et de pouvoir varier les styles de combat et établir des stratégies, comme en plus on détermine l’ordre dans lequel on va faire jouer nos combattants, on peut s’adapter à de nombreuses situations. Il y a aussi le mode rush, le mode défi (des missions à accomplir) et le mode survie. Ce dernier, d’ailleurs, permet de perfectionner sa maîtrise de ses personnages favoris en essayant de trouver les bons combos pour durer plus longtemps.
Ce qu’on apprécie grandement, c’est d’avoir le choix entre un jeu multijoueur local et un jeu en ligne. Même en jouant en local, il est possible de continuer à parler avec ses amis en ligne sans subir le moindre ralentissement, ce qui est vraiment appréciable. L’autre bonne idée est de pouvoir regarder les vidéos de ses amis afin de découvrir de nouveaux contres et combos, d’analyser le style de jeu d’un personnage ou d’un joueur. Bref, un élément important pour l’esport, même si cet aspect n’est pas spécialement mis en avant.
Un bon défouloir à l’ancienne
Il est vraiment dommage que The King of Fighters XIV ne propose pas des graphismes plus au niveau d’une PS4, car sur les autres aspects il a tout bon : large choix de personnages et de style de combats, animations de qualité, coups spéciaux spectaculaires, contenu riche et varié et durée de vie énorme. Le jeu multijoueur tient vraiment bien la route, ce qui devrait en toute logique faire de The King of Fighters XIV un titre de choix pour les compétitions esport.
Que les fans se rassurent : SNK Playmore a su conserver intact le plaisir des versions 2D, même si le passage à la 3D a eu un impact un peu négatif sur l’aspect visuel. Ce qui compte surtout, c’est qu’on s’amuse, et pour ça, The King of Fighters XIV fait merveille, qu’on soit habitué des jeux de combat ou non.
Enguy
Points forts :
– 50 personnages très différents, dont 18 nouveaux
– Plus de personnages féminins
– Nombreux modes de jeu
– Jouable aussi bien online qu’à 2 en local
– Gameplay accessible à tous
Points faibles :
– Graphiquement pas à la hauteur d’une PS4
– Un léger manque de finition (pas d’arène destructible par exemple)
– Mode histoire un peu vide
– Certains trouveront à redire sur le choix des personnages, mais ça c’est purement subjectif
LA NOTE : 15/20
LA NOTE : 15/20
Développeur / Éditeur : SNK Playmore
Genre : combat
Supports : PS4
Date de sortie : 26 août 2016
