Test : Warhammer 40 000 : Space Marine (PS3)

En matière d’adaptation vidéoludique passer de l’état de figurines à celui de jeu vidéo est désormais une chose peu surprenante, surtout lorsque la communauté de fans qui entoure celle-ci n’est vraiment pas des moindres. Et c’est bien le cas avec le cas de l’univers de Warahmmer 40 000, où les Space Marines de plus deux mètres cinquante incarnent hardiment la force et la loyauté par excellence. Pourtant si l’aspect stratégique dans les jeux de figurines est essentiel, Warhammer 40 000 voit le mélange de deux genres apparaître comme un excellent prétexte pour se ranger du côté de l’action : s’en est terminé du bon vieil ork à l’ancienne, désormais ceux qui sont appelés les « peaux vertes » ne feront pas semblant en vous tirant dessus à coup d’armes lourdes !

Que vaut alors cette incursion dans les rangs prestigieux des Space Marines ? Voyons cela tout de suite.

Space Marine, un boulot pas comme les autres…

Côté scénario, la galette s’inscrit dans une dynamique des plus classiques: un Space Marine est une force de combat, donc Space Marine mettra en scène des combats! Bon, les choses sont peut-être un peu moins manichéennes que ça, puisqu’il s’agira malgré tout de faire passer un minimum de mise en scène. C’est donc avec une cinématique d’intro musclée que l’on verra le capitaine Titus partir au secours de la planète Graïa, envahie par les orks. Et là, autant le dire, c’est efficace!  Si l’histoire ne tient pas en beaucoup de mots, les faits d ‘arme du héros ont de quoi impressionner : après une sympathique séquence dans laquelle Titus équipé d’un réacteur dorsal, parvient dans les airs à éviter les tirs ennemis, nous voilà lâchés sur le terrain de jeu!

D’entrée, les « peaux vertes » grouillent de partout et il s’agira de faire le ménage. Rapide, cette première phase de contact permettra de faire connaissance avec le gameplay du « soft ». Mélange de tir à la troisième personne et de Beat them all, Space Marine ne semble donc pas laisser (du moins au début) de place aux temps morts ou à l’ennui. Et pour cause, les adversaires sont nombreux et la vie est loin d’être inépuisable. Dans ce contexte il convient ainsi de rester concentré pour prendre rapidement la bonne décision et choisir entre faire feu ou se lancer dans le corps à corps. Chose plutôt agréable, une des réussites du jeu se situe certainement à ce niveau.

Courageux… mais pas suicidaire!

En effet, le valeureux capitaine Titus a beau dézinguer de l’ork avec une aisance naturelle (on note au passage que les décapitations vont bon train) lorsque celui-ci est entouré d’un trop grand nombre de ces vilaines créatures baveuses, il possède une fâcheuse tendance à se laisser submerger, conduisant fatidiquement le joueur à la défaite… La seule solution sera donc de ne pas hésiter à faire parler la poudre de l’arme emblématique du Space Marine : le Bolter! Bien sûr, le gun de base sera vite complété par de plus lourdes armes dont les munitions seront elles, à ne pas gaspiller.

Et oui, si le jeu présente un côté un peu bourrin, il ne faudra pas non plus faire n’importe quoi. Car s’il est possible de regagner un peu de vie en lâchant une attaque pilon sur un adversaire dans les vapes (en gros le découper en deux ou lui broyer la tête), il reste préférable d’avoir liquidé le gros des troupes ennemis avant de tenter la manœuvre. En effet, celle-ci laisse le personnage totalement vulnérable aux attaques. Le pire de cas de figure serait alors de trouver la mort durant la durée de l’action nécessaire au regain d’énergie… Hélas, autant le dire tout de suite, la chose se produit trop souvent! D’un mélange intéressant entre le tir et le corps à corps,  Warhammer 40.000 : Space Marine glisse alors dangereusement vers le « soft » brouillon.

Rattrapé par le temps et la linéarité

Graphiquement, cela ne fait aucun doute, la galette s’en sort honorablement. Les space marines bénéficient ainsi d’une modélisation impeccable. En contrepartie, l’environnement restera globalement un peu terne,  présentant assez peu de détails, même si les décors ont cependant l’avantage d’être composés de ruines gigantesques qui auront de quoi impressionner. Hélas sur la durée, le tout aura tendance à lasser très rapidement car les lieux se ressemblent.

Plus ennuyeux, la linéarité des parcours ne laissera plus de place à la surprise passée la première heure de jeu. D’autant que la présence des frères d’armes de Titus -au nombre de deux- n’ajoute pas le moindre intérêt au gameplay : ils sont tout simplement quasi-inefficaces… Space Marine n’accumule heureusement pas tant de défauts que ça, simplement il est très regrettable que le script soit si conventionnel. D’un durée honnête la campagne solo se jouera donc avec plaisir à condition de ne pas s’attacher aux détails et la difficulté plutôt mal dosée. Quoi qu’il en soit une chose est sûre, quand il y a en a pour un, il y en a pour seize!

Un multi bien pensé

Comme la magnifique transition précédente le souligne donc -faut bien se jeter des fleurs de temps en temps-, Warhammer 40 .000 : Space Marine offre également un contenu multi-joueurs en ligne. Or, là où la campagne se révèle un peu lassante, force est de constater que le online n’est pas du tout dénué d’intérêt. Classique mais rudement efficace, tels pourraient être les mots pour le décrire ! En effet, si les modes de jeu se limitent au deathmatch et au contrôle de territoire, le plaisir est au rendez-vous. On retrouvera donc le même équipement qu’en solo, à savoir le bolter, l’épée tronçonneuse ou encore le marteau tonnerre, et ce pour des parties sans temps morts au cours desquelles, contrairement à la campagne solo, la vie se régénère d’elle-même.

Enfin,  mention toute particulière à l’éditeur de personnage qui offre au joueur la possibilité de personnaliser son Space Marine et, au système de points qui permettra de débloquer de nouvelles armes. Sans doute pas parfait, le multi est donc en tous cas très fun !

Les Space Marines recrutent

En définitive si la campagne solo souffre de quelques longueurs, elle constituera cependant un mets de choix pour tout fan de l’univers de Warhammer 40.000. Bien sûr le joueur lambda aura surement un peu plus de mal à accrocher sur la durée en raison d’une certaine linéarité, mais incontestablement le mode online mettra la majorité d’accord ! Ni trop bourrin, ni trop tactique, Space Marine demeure un titre intéressant. S’engager dans ses rangs ne semble donc pas trop périlleux…

Crall


Points forts :

– Modélisation des Space Marines impeccable

– Entre beat’em all et TPS, un dosage intéressant

– Des combos et mises à mort bien gores

– De bonnes cinématiques

– Une foule d’armes

– Un mode multijoueurs bien fun!

Points faibles :

– Campagne solo trop linéaire, voire lassante

– Doublage asynchrone des personnages

– Difficulté assez mal dosée

– Visuellement assez pauvre en détails

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 14/20

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Editeur : THQ
Genre : TPS/Action/Beat’em allSupport : XBOX 360, PS3, PC
Date de sortie : 6 septembre 2011

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