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Test :Tron Evolution sur DS

Tout comme ses versions Xbox 360 et PS3, Tron Evolution, sur DS cette fois, nous dévoile un peu ce qui s’est passé entre le premier film Tron, sorti en 1982, et Tron l’Héritage à venir en salle le 9 février prochain. Ce jeu à franchise est-il à la hauteur ? A découvrir tout de suite dans notre test.


Moniteur système


Visuellement pas de doute : on joue bien à Tron. Très fidèle à l’univers des films, le jeu, essentiellement teinté de noir, de bleu et de blanc, baigne dans une atmosphère épurée où seules quelques touches de lumière viennent éclairer les décors ainsi que les costumes des personnages. Durant les menus du jeu, la musique, signée Daft Punk, est ostensiblement la même que dans Tron l’Héritage et aide à se (re)plonger dans l’univers unique du Damier (NDLR : ici c’est «le Damier » alors que dans le film il est question de « la Grille »). Par contre,dans le reste du jeu, les mélodies sont bien trop répétitives et agacent plus qu’elles n’accompagnent les différents niveaux.

 
 
 
 
 

Intéressons-nous d’abord au mode histoire. Ici vous incarnez un programme à l’apparence humaine qui devra sauver le monde de Tron, infecté par un étrange virus qui sème la panique et dérègle les équipements. Le choix du personnage est assez limité puisque le joueur aura uniquement l’option d’incarner un homme ou une femme et de customiser la forme de son visage, sa coupe de cheveux et ses tenues selon 4 critères et 4 couleurs différentes. Pas de quoi vraiment s’attarder donc.
Une fois dans l’aventure, les objectifs sont variés et, après un court tutoriel, vous voilà déjà en pleine action. En tant que moniteur système fraichement engagé, vous devrez faire vos preuves et sécuriser certaines zones corrompues. En général, le but de la manœuvre est de réussir à atteindre un objectif en ouvrant des portes, parfois à l’aide d’interrupteurs, parfois en « hackant » le système. A chaque porte ouverte, des ennemis feront leur apparition et le joueur devra les désintégrer à l’aide de son disque de combat ou carrément à mains nues si l’adversaire se trouve trop près.

Les objectifs restent relativement variés et les enchaînements des différentes phases de jeu ne laissent pas le temps de s’ennuyer, en tous cas pendant les premières heures. Ainsi le joueur devra, par exemple, réactiver des poteaux électromagnétiques, assembler un tank, pièce par pièce, dans une usine, ou encore retrouver un personnage emprisonné. Pour ouvrir certaines portes, les différents interrupteurs doivent être activés dans un ordre précis et parfois même à renfort de couleurs spécifiques. Ainsi, avant de pouvoir enclencher un interrupteur violet, il faudra « charger » votre personnage en lumière de la même couleur en se plaçant dans un cercle lumineux prévu à cet effet, puis, parcourir tout le niveau dans un temps imparti avant que votre teinte violette ne disparaisse ! Le système de jeu s’apparente un peu à celui d’un Zelda, notamment lorsque l’on contrôle la trajectoire du disque, tel le boomerang de Link. Mais, globalement, c’est loin d’être aussi réussi.

 

          


Systeme failure


Si les commandes sont plutôt simples pour cette phase du jeu -se diriger à l’aide de la croix directionnelle et se battre contre les programmes défaillants à l’aide du stylet-, il n’en va pas de même pour les autres modes présents dans Tron Evolution DS. La course de Lumicycles par exemple (les fameuses motos lumineuses de Tron) demande énormément de concentration et de coordination des mouvements puisque l’écran tactile, la croix directionnelle et les gâchettes devrons être utilisés presque simultanément pour piloter l’engin. Le temps de prise en main est long et périlleux, l’arène vraiment petite, la visibilité réduite sur l’écran de la DS et la vitesse d’une telle course n’aide en rien à survivre dans cet environnement hostile. Une fois la maniabilité acquise, cette partie du jeu reste tout de même une des plus attrayantes et c’est celle qui procure, de loin, le plus de sensations.

L’histoire en elle-même est horriblement linéaire et ne laisse aucune liberté. Il faudra se contenter d’aller d’un point à un autre et d’effectuer les actions demandées. Les cinématiques sont inexistantes, les dialogues plats et sans grand intérêt, les personnages pas charismatiques pour deux sous et la musique devient vite irritante. Si bien que, assez rapidement, évoluer dans l’univers aseptisé de Tron Evolution devient lassant et donne un peu l‘impression de tourner en rond. Graphiquement rien d’exceptionnel non plus, les personnages étant vraiment petits, la visibilité globale restreinte, surtout pour des attaques à distance, et l’on peut facilement confondre un trou dans le sol avec les plateformes en elle-même dans cet univers où tout est sombre. La durée de vie du soft, quant à elle, est correcte et les différentes phases de jeu suffisamment variées pour tenir en haleine. De plus, un mode « Jeux du Damier » ainsi que le mode multi-joueurs (jusqu’à 4 simultanément en local) permettent d’accéder directement aux mini-jeux associés à l’aventure. Vous pourrez donc affronter vos amis ou l’I.A. dans des courses de Lumicycles, dans l’arène de combat au disque, dans des affrontements en tanks ou encore dans une course de « reconnaisseurs ».  Si détruire ses adversaires à l’aide d’un tank se révèle sans grand intérêt, la course de reconnaisseurs est un agréable petit plus qui permet de tirer sur des cibles tout en évitant des obstacles en volant à vive allure dans des sortes de couloirs.
Cependant, ces quatre jeux du Damier s’avèrent bien vite être de simples bonus rafraichissants plutôt que des jeux à part entière.

Doté d’un gameplay pas vraiment intuitif, de graphismes justes corrects et d’un scénario plat et beaucoup trop directif, Tron Evolution DS ne retiendra malheureusement pas vraiment l’attention des joueurs, même pour les fans du film. Il procurera tout de même des phases de jeux diverses et variées, des mini-jeux ludiques et un univers futuriste intéressant pour quiconque voudra se lancer dans quelques heures d’aventure et affronter des logiciels corrompus aux jeux du Damier.

Sironimo


La Note Le Mag Jeux Vidéo : 13/20

Editeur : Disney Interactive

Genre : Action

Support : Nintendo DS

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Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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