Test :Trinity Souls of Zill O’II (PS3)
Édité par Koei, connu pour la série des Dynasty Warriors, Trinity : Souls of Zill vient rejoindre la grande famille des jeux d’Action/RPG. Au programme, « tuer tout ce qui bouge », à l’aide d’un équipement taillé pour occire encore plus et toujours plus vite, le tout dans un univers « Heroic-Fantasy » à souhait ! Ainsi, dans un genre où ce qui fait la force d’un titre tient à beaucoup de choses, comme l’originalité du scénario, l’aspect stratégique ou encore la clarté de l’animation, Trinity : Souls of Zill semble avoir quelques arguments en poche…
Au commencement il y avait…
Et bien justement, qu’il y a-t-il au commencement ? Autant le dire tout de suite le jeu démarre assez bien. On se retrouve plongé dans le prologue de l’histoire à travers une cinématique plutôt accrocheuse : Panique pour l’empereur Balor (LE méchant de l’histoire), une prédiction lui annonce qu’il périra un jour de la main de son petit-fils, Areus. Pour y remédier il envoie ses soldats assassiner sa descendance mais, son fils, le prince, sacrifie sa vie pour permettre à Areus de s’échapper (elle est belle la famille tiens!). Bien des années plus tard, l’enfant devenu jeune homme entend bien venger la mort de son père. Après ces débuts séducteurs, nous voilà plongés au cœur d’une arène, luttant pour la gloire (et pour des points d’expérience…surtout !).
Si l’intro a le mérite de tisser les prémices d’ une intrigue assez originale , il faut malgré tout reconnaître que ce qui suit reste assez classique. Pas de rebondissements spectaculaires en chemin, le but ultime étant de faire la peau à « papy Balor ». Pour autant on ne peut pas dire non plus que ce soit un point négatif, car tout bon RPG qui se respecte fonctionne sur le même schéma.
Bon, mais au fait pourquoi « Trinity »? Et bien tout simplement parce qu’en plus de faire joli, le titre renvoie aux trois personnages disponibles dans le jeu ! Un multijoueur ?
Et bien non… (et c’est dommage)
Vous ne rêvez pas, Trinity: Souls of Zill propose bel et bien d’incarner trois personnages pour le prix d’un. Youpi !? Oui et non… Que ce soit clair, pas de mode multijoueur, vous contrôlerez seul les personnages. La chose n’est pas dramatique pour autant car voilà que le jeu se dote subitement d’un aspect stratégique. En effet, l’aspect « beat them all » du soft n’en ressort que grandi face à trois êtres aux capacités de combat bien spécifiques. Mais passons de suite aux présentations :
Areus le personnage principal, mi-elfe mi-humain, dispose d’une aisance certaine pour trucider ses ennemis à coups d’épée , Dagda, le géant barbu aux muscles d’acier est quant à lui capable d’arracher les piliers du décor pour faire le ménage autour de lui… enfin Selene, jeune fille mystérieuse, dispose d’un double saut qui lui permet d’aller là où les deux autres n’ont pas accès !
Bref, cette charmante compagnie, qui se formera assez rapidement dans le jeu, offre des possibilités d’interactions avec l’environnement assez intéressantes. Il s’agira, par pression d’une touche donnée, d’alterner entre Areus, Dagda et Selene (et les garçons ? non…non) pour venir à bout de certains adversaires ou avancer dans un niveau. Sous cet angle le gameplay marque un point, mais du côté des graphismes qu’en est-il ?
Du potentiel mais…
Bien que le style soit particulier (on aime ou on aime pas), l’animation des cinématiques reste quand même très honorable. Rien d’extraordinaire non plus mais voir un guerrier plein de testostérone dégommer trois trolls presque à mains nues reste une expérience assez plaisante…
En ce qui concerne les phases d’exploration et de quêtes, Trinity : Souls of Zill propose beaucoup d’environnements différents. La plupart ne sont pas trop linéaires et comportent des décors plutôt bien ficelés, sans défauts de modélisation majeurs. Pas une norme malgré tout, certains de ces décors se montrant un peu vides. On se retrouve ainsi parfois à errer de chemin en chemin, avec pour seul repère la carte, sur laquelle on préfère se concentrer tant le paysage est lassant.
Niveau bande-son, le jeu mise sur des thèmes assez variés qui imprègnent assez durablement les différentes quêtes. De quoi maintenir un souffle épique durant les nombreuses heures d’explorations du jeu. On retrouvera par contre des ambiances sonores plus douces et plutôt jolies durant les passages en ville.
Enfin, si d’une manière générale l’aspect animation/graphisme est plutôt qualitatif, on devra malgré tout supporter des passages horriblement longs composés de dialogues figés sous la forme de vignettes. La chose est d’autant plus ennuyeuse qu’elle est omniprésente dans les villes. Or, l’endroit de prédilection pour acheter de quoi tuer plus pour gagner plus (Ndlr : nouvelle version d’une déclaration de notre Président ?)) -ou se refaire une santé à coups de potions- est infesté de ces séquences ! Dommage car vu la réussite des cinématiques, il est rageant de retomber dans ce genre d’animations assez pauvres… Bref, il ne faut pas crier au désespoir non plus car le moment de conclure est arrivé !
Un jeu sans prétention
Il est probable que Trinity : Souls of Zill ne révolutionnera pas le monde du RPG. Toutefois c’est un divertissement plus qu’honnête que l’éditeur Koei nous propose. Il s’agit même, à vrai dire, d’un titre qui offre suffisamment de plaisir au joueur pour le tenir en alerte plusieurs heures d’affilées.
Trinity: Souls of Zill propose d’ailleurs assez de quêtes annexes pour ne pas s’ennuyer durant plusieurs dizaines d’heures… En outre, il sera possible de choisir la difficulté de jeu entre trois niveaux, de facile à difficile. Beaucoup d’heures d’aventures en prévision donc…
De plus, l’aspect « beat them all » évite l’écueil de la lassitude et, c’est déjà un excellent point pour le genre. Cela tient d’ailleurs tout autant à la présence de trois personnages, qu’à la présence de niveaux relativement variés.
Pour terminer moins positivement, les passages de scènes illustrées par des images fixes pourront malgré tout en décourager plus d’un, tant leur longueur et leur utilité sont contestables. Ajoutez à cela un scénario qui n’est pas non plus transcendantal et vous comprendrez à quel niveau le bât blesse…Un bon petit « soft », mais pas plus…
Crall
Points forts :
– des cinématiques aguicheuses (dans le bon sens du terme)
– la possibilité d’incarner trois perso .
– des environnements souvent variés.
– un gameplay recherché
Points faibles :
– un scénario correct mais sans plus.
– certains niveaux sont ennuyeux…
– de trop nombreuses scènes animées par des vignettes
La Note Le Mag Jeux Vidéo : 14/20
Editeur : Tecmo Koeï/Koch Media
Genre : Action/RPG
Support : Playstation 3
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