Pour la rentrée, quoi de mieux qu’un peu de détente et de relaxation ? La musique adoucit les mœurs, alors voyons ce que Track Lab, un nouveau titre pour le casque de réalité virtuelle de la PS4, peut faire pour apaiser les joueurs.

Un jeu de puzzle musical

Il y a deux modes de jeu dans Trak Lab : le mode « Évolution » et le mode « Création ». Commençons donc par le premier qui cache un puzzle game pur et dur. Dans Track Lab, tout se passe sur une grille virtuelle, sorte de mur sur lequel une impulsion se balade. Quand l’impulsion rencontre une sphère, elle interagit avec cette dernière pour produire une action : émettre un son, changer de direction, se diviser, aller plus vite ou plus lentement… Les possibilités sont nombreuses ! Dans le mode Évolution, il faut placer correctement une ou plusieurs sphères sur la grille pour que l’impulsion arrive à la sortie. C’est un mode plaisant, avec plusieurs niveaux de difficulté et cette dernière est progressive. Dans chaque niveau de difficulté, il y a 8 puzzles à réussir. En plus de constituer un didacticiel efficace et intuitif, non seulement on apprend les effets des différentes sphères, mais en plus on débloque des outils supplémentaires pour le mode Création.

Créez votre propre musique !

Après avoir passé du temps à débloquer un maximum de choses dans le mode Évolution, on peut tenter de se prendre pour un DJ en herbe. Le mode Création permet de créer sa propre musique sur une grille vierge. Il faut donc placer un maximum de sphères en gardant un esprit assez logique, ce qui limite un peu les créations débridées. Il y a beaucoup de sons différents, et l’aspect sonore est soigné. En revanche, on reste dans une ambiance très moderne : techno, house, synthé… On est loin de la fanfare du quartier !

Ce mode est vite prenant pour ceux qui aiment la musique et les possibilités semblent vraiment nombreuses. Plusieurs fichiers de sauvegarde sont disponibles, ce qui est assez satisfaisant. En revanche, le caractère assez logique du gameplay peut paraître contraignant, car il oblige le joueur à rester plus ou moins cartésien. Quand on a une âme d’artiste, on a tendance à se laisser aller et à vouloir donner libre cours à son imagination, sans contrainte. Cela n’est pas vraiment possible ici, mais cela n’empêche pas de faire des grilles complexes pour un résultat vraiment étonnant. En revanche, il manque la possibilité d’exporter ses créations et de les diffuser un peu partout.

L’intérêt de ce mode dépend surtout de la passion du joueur pour la musique : on peut y passer un nombre incroyable d’heures, comme ne pas vouloir trop s’y consacrer ! Quoi qu’il en soit, c’est simple d’utilisation. On ne demande rien de plus.

Un emballage minimaliste

Si le concept est séduisant, les développeurs n’ont pas vraiment mis le paquet sur les graphismes. Track Lab est une expérience virtuelle minimaliste : le joueur semble plongé dans une salle obscure, avec des lumières semblant provenir de néons. C’est moderne, coloré et tamisé, mais vide. On se contente du minimum. L’avantage, c’est que le jeu est vendu à petit prix (19,99 €) et que la visibilité est très bonne : la grille s’affiche toujours correctement devant nos yeux, sans rien pour diminuer sa lisibilité, grâce à des graphismes clairs et un code couleur qui permet de bien différencier les propriétés de chaque sphère. Les sons sont irréprochables, mais on peut se poser quelques questions sur l’intérêt de la réalité virtuelle.

Une VR dispensable ?

Track lab offre une expérience intéressante, dont l’immersion est renforcée par le casque de réalité virtuelle. Les développeurs ont pensé à demander au joueur s’il préfère jouer assis ou debout et à lui permettre de régler la hauteur de la console virtuelle sur laquelle il va travailler, pour offrir les meilleurs conditions de jeu. En revanche, on ne peut pas utiliser la manette de la PS4. Il faut obligatoirement utiliser 1 ou 2 PS Move. La manette classique aurait constitué un bien meilleur choix pour créer, car parfois il y a des petits soucis pour prendre et déposer les objets. C’est surtout l’espace libre autour du joueur qui est à remettre en cause, et même si c’est un détail, cela peut gêner un peu, alors qu’avec la manette ce petit désagrément disparaissait. Si ce jeu cause très peu de cinétose, comme tout jeu PSVR il vaut mieux ne pas en abuser et faire des sessions courtes. En pleine création, on est tellement pris par ce qu’on fait qu’on ne voit pas le temps passer, au risque de se sentir un petit peu mal après. La VR n’est pas vraiment justifiée pour ce jeu et n’apporte rien, dommage.

Un titre pour les musiciens en herbe

Track Lab est un titre vraiment surprenant qui m’a bien plu. En revanche, il n’est pas destiné à tous les joueurs. Les amateurs de puzzles auront vite fait le tour du mode Évolution, qui devrait les occuper une poignée d’heures. Après, que faire ? Si on n’est pas plus passionné de musique que ça, on laissera vite ce titre de côté. En revanche, les musiciens en herbe auront plaisir à passer de nombreuses heures dans le mode Création pour faire la musique de leurs rêves. La durée de vie de Track Lab dépend donc fortement de son utilisateur. Il faut également aimer les ambiances très techno. On aurait bien aimé plus de choix à ce niveau : classique, rock, etc. Si la VR est loin d’être indispensable, elle permet une ambiance très intimiste et immersive, mais c’est tout. On aurait également aimé avoir le choix des manettes plutôt que de nous voir imposer un PS Move pas toujours très pratique. Le seul gros reproche, c’est l’absence d’outil pour finaliser, exporter et diffuser ses œuvres. Malgré tout, Track Lab est un titre novateur à essayer, et le premier du genre sur PSVR. C’est le genre de chose qu’on aimerait voir plus souvent !

Enguy

Manette compatible :

ou

Position pour jouer :

Assis ou debout.

Points forts :

– Version française
– Facile à prendre en main, intuitif
– Qualité sonore très bonne
– Possibilités nombreuses
– Une merveille pour les apprentis musiciens
– Cinétose faible

Points faibles :

– Mode Évolution relativement court
– Ambiance peu variée (techno à tout prix)
– PS Move obligatoire
– PSVR pas indispensable du tout !
– Aucun outil d’exportation et de diffusion des créations