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Test : The Legend of Zelda: Echoes of the Wisdom (Switch)

Ce nouveau volet de la saga The Legend of Zelda était attendu, et pour cause, depuis son annonce on voulait mettre la main sur cet épisode où on joue enfin Zelda et non pas Link ! Ça a peut-être l’air d’un détail, mais c’est malgré tout une petite révolution. Bien évidemment, c’est tout le gameplay et la façon d’aborder les choses qui est revu dans The Legend of Zelda: Echoes of the Wisdom. Voyons tout ça de plus près !

Écho la Dauphine

Lors d’une toute petite intro au jeu on se retrouve, comme on en a l’habitude, dans les traits du fameux épéiste à capuche verte, Link, qui affronte Ganon et sauve Zelda avant de se faire aspirer dans une faille maléfique. Il s’agit bien là du cœur du jeu : les failles ont envahi Hyrule et absorbent non seulement une partie du monde, mais recrachent monstres et autres doubles malfaisants des personnes ensevelies. Un vrai bonheur…
La princesse Zelda, de retour au château, en fait bien vite les frais car son propre père, le roi d’Hyrule, se fait aspirer par une faille et une “copie” démoniaque en ressort. Le jeu commence donc vraiment en prison, ou plutôt dans le cachot royal où on a été jeté sans vergogne et sans jugement. Il va s’agir, dans un premier temps, de s’échapper et de trouver une solution pour sauver Hyrule dans un second temps. Heureusement, Zelda est accompagnée de Tri, un esprit très malin et moins bavard que Navi, qui va lui apprendre à copier un objet de premier abord ordinaire, pour ensuite le reproduire. Voilà comment on se retrouve très rapidement à empiler tables et lits afin de pouvoir escalader les parois et sortir de la cellule.
Très vite, le pouvoir de Tri devient grisant et on se retrouve à copier et dupliquer tout ce qui nous passe sous la main, même les monstres.

 

Il faut donc se rendre à l’évidence : en tant que Zelda, la façon dont on va appréhender les choses est très différente, et le titre même du jeu en est la preuve. De la “Sagesse” au lieu de la “Force”. Il va donc falloir faire sans les armes, ou presque, et se concentrer sur tout un tas de possibilités différentes pour appréhender une situation. Echoes of the Wisdom nous rappelle un côté de la saga largement exploré depuis Breath of the Wild et également dans le récent Tears of the Kingdom à savoir : un combat peut être esquivé et une énigme réglée de différentes manières, la seule limite étant votre imagination (et quelques contraintes imposées par le jeu, évidemment).

Pour sauver le royaume d’Hyrule il va falloir refermer les failles une à une, sauver les amis de Tri, mais également affronter quelques boss et doubles maléfiques, comme parfois Link lui-même.
Pour cela, vous disposez de tout un tas de copies d’objets ou autres éléments appelés Échos qui ont chacun un coût d’invocation pour éviter les copies à l’infini. À vous de les combiner au mieux pour arriver à vos fins.

“Entre tradition et modernité”

On retrouve ici le moteur graphique du récent remake de Link’s Awakening, un design entre rétro et mignon qui ne laisse pas indifférent de par sa simplicité et efficacité. D’ailleurs, tout ici repose entre l’ancien et l’innovation avec le cœur même du jeu bourré de références issues de la saga, mais mélangé avec l’ingéniosité qui a fait le succès des derniers titres en date. Le vrai plaisir ici est de retrouver une grande liberté malgré un scénario linéaire rythmé de donjons, à la manière des anciens Zelda, avec des énigmes de plus en plus corsées. Que ce soit dans les donjons ou pour refermer les failles violettes, la manière de résoudre les puzzles ou de progresser dans les salles repose sur vos choix d’invocation d’objets ou de mobs.

Si certains avaient été un peu perdus sur un Breath of the Wild, notamment à cause de l’incroyable liberté du titre et de l’histoire non dirigiste, ici le champ d’exploration reste beaucoup plus faible, la carte principale étant avant tout un grand terrain de jeu rempli de puzzles et d’énigmes et vous ne pourrez pas aller partout dès le début, limité dans vos invocations. Mais là où les armes qui cassent avaient aussi frustré certains joueurs de BotW et TotK, ici il faudra faire avec le manque d’action et de combat direct. En effet, s’il est possible d’utiliser épée, arc et autre, cela sera uniquement pendant une durée très limitée, assujettie à une jauge de quelques secondes. On ne peut pas tout avoir ! Il faut choisir entre un immense pouvoir ou aller directement à la bagarre, sinon il n’y a plus de challenge.

Zelda, slay queen !

Le jeu est simple à prendre en main, mais offre malgré tout une palette de possibilités et de solutions pour chaque puzzle ou obstacle qui se présentent. Les monstres se battent pour vous et même si parfois il est frustrant de ne pas les voir effectuer les bonnes actions, cela reste agréable de rester le chef et de déléguer les actions. On regrettera malgré tout un système de visée pas toujours au point et qui ne permet pas de changer de cible.
Le titre reste accessible aux plus jeunes s’ils ont un peu de dextérité et de jugeote, mais permettra aux plus aguerris de la saga de s’amuser et de retrouver les mécaniques propres aux Zelda. Il a même un effet assez relaxant dans l’invocation des différents Échos, même accompagné de musique parfois assez répétitive et qui donne un aspect parc d’attraction selon les zones. Elle reste malgré tout sympa et change selon les régions.

Quelques bonus peuvent gonfler la durée de vie, surtout si vous êtes complétiste : œuf en or, socle pour faire un tampon et quart de cœur vous demanderont un peu de recherche. Notons qu’il est également possible d’ajouter des objets à son inventaire via les amiibo (de la licence Zelda uniquement) où même des tenues, mais cela reste vraiment un mini bonus.

The Legend of Zelda: Echoes of the Wisdom est un jeu qui laisse place à la créativité et à l’ingéniosité avant tout. Ici, pas de combat direct ou de situation trop stressante, le maître mot est bien “la sagesse” pour réfléchir à ce qui sera le plus efficace selon une situation. Une nouvelle façon d’appréhender un Zelda qui ne plaira peut-être pas à tous mais qui, une fois de plus, apporte un vent de fraîcheur à une saga vieille de 38 ans. Et on en redemande !

Bonus : si vous voulez vous laisser convaincre, le jeu The Legend of Zelda: Echoes of the Wisdom ainsi que bien d’autres titres de Nintendo seront disponible en test durant la Paris Games Week du 23 au 26 octobre au parc des expositions de la porte de Versailles.
On vous conseille également ce Zelda comme cadeau de Noël pour les plus jeunes, plus adapté qu’un Breath of the Wild ou Tears of the Kingdom.

Sironimo

Points forts :

– Enfin on joue Zelda
– De la réflexion et de l’ingéniosité
– Une version très mignonne et accessible même au plus jeunes
– Séduira anciens comme nouveaux joueurs

Points faibles :

– Parfois un peu répétitif
– Le scénario planplan
– Le verrouillage des cibles pas au top

LA NOTE : 17/20

Éditeur / Développeur : Nintendo
Genre : Aventure, Puzzle, Casse-tête, action
Support : Nintendo Switch
Date de sortie : 26 septembre 2024

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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