Test : The Legend of Heroes: Trails Through Daybreak (PS5)

La saga The Legend of Heroes revient avec une nouvelle trilogie : Trails of Daybreak. À cette occasion, le système de combat a été repensé pour être plus dynamique. Les fans vont-ils apprécier tous les changements ? Venez le découvrir !

Une nouvelle trilogie qui démarre en fanfare

Trails Through Daybreak initie un nouvel arc narratif avec de nouveaux personnages mais toujours dans l’univers de la série The Legend of Heroes. C’est un moyen habile d’exploiter la richesse de cet univers en glissant des références subtiles que les fans de la première heure apprécieront, même si les nouveaux venus n’y seront pas sensibles. Ainsi, le joueur incarne Van Arkride, un spriggan qui gagne sa vie en acceptant les requêtes des gens, un peu à la façon de City Hunter. En acceptant la requête d’Agnès, une élève d’une académie militaire (petit clin d’œil à la trilogie Trails of Cold Steel), il se retrouve embarqué dans une aventure qui risque de bouleverser le monde dans lequel il vit.

Dès le début, on sent que cette nouvelle trilogie se veut plus sombre que la précédente ! Au fur et à mesure qu’on progresse dans l’histoire, le scénario, toujours aussi complexe et palpitant, se dévoile petit à petit et prend même des allures de drama politique ! Mais ce n’est pas le seul changement : le système de combat a été repensé.

Un système hybride entre action et tour par tour

Oubliez le système de combat de la trilogie précédente et de la série en général ! Trails Through Daybreak ambitionne de dynamiser tout cela en laissant le choix au joueur ! Comme d’habitude, on peut frapper les ennemis dans les niveaux pour débuter le combat au tour par tour. La vitesse des personnages et des ennemis détermine l’ordre des tours sur la ligne temporelle (qu’on peut manipuler avec certaines attaques), et dorénavant les personnages peuvent se déplacer librement dans une zone, ce qui permet de mieux se positionner selon les actions choisies. On a toujours le choix entre les attaques de base, défendre (dégâts réduits mais on passe son tour), utiliser des sorts, des coups spéciaux ou des objets. Du tour par tour très classique, avec un système de lien entre personnages quand ils se battent à proximité les uns des autres. Mais cette fois, on peut aussi affaiblir les ennemis sur la carte, voire les éliminer complètement, dans des combats en temps réel sans passer par le tour par tour. Puis, si on le souhaite, une simple pression sur un bouton permet de passer du style ‘action’ au style ‘tour par tour’, avec des bonus ou des malus selon la situation.

Ce nouveau système est bien pensé : non seulement il rend les combats plus dynamiques et intéressants tout en diminuant leur durée, mais en plus cela renforce le côté tactique. En effet, le but est de tenter de mettre K.O. un ennemi avant de déclencher le tour par tour, ce qui aura pour effet de faire des dégâts à tous les ennemis alentours et accordera un bonus à l’équipe. Attention cependant, car les ennemis peuvent en faire autant ! Chaque personnage peut charger son attaque dans les deux styles, mais les attaques les plus dévastatrices ne sont disponibles qu’au tour par tour. Néanmoins, ce nouveau système de combat est une réussite à la hauteur du reste du jeu.

Un JRPG très bien pensé

The Legend of Heroes: Trails Through Daybreak est un JRPG qui reprend les codes du genre. On retrouve donc une bande de personnages jeunes, assez hauts en couleur, mais sans tomber dans l’excès. Le nombre de personnages a été réduit par rapport aux jeux précédents, ce qui permet de mieux les développer, mais petit à petit. C’est très agréable et bien amené. On retrouve un style manga assez prononcé, mais la direction artistique de la série est respectée et atténue fortement le côté un peu « naïf » et « enfantin » du genre. Au contraire, cette nouvelle trilogie est plus sombre. Le monde de The Legend of Heroes est toujours aussi indéfinissable et attachant. Le mélange d’éléments un peu anciens, style XIXe, avec des engins et gadgets high tech fait mouche. Mais c’est surtout le gameplay qui est aux petits oignons !

L’histoire est divisée en une multitude de chapitres, séparés par des cinématiques de qualité animé. Dans chaque chapitre, il y a des donjons à explorer, des énigmes à résoudre et des mini jeux. On tombe aussi sur de nombreuses quêtes annexes très bien réalisées. Elles ne servent pas uniquement à gonfler les statistiques des personnages ou à obtenir des objets rares. Les quêtes annexes servent à développer la personnalité de Van selon trois directions : Law, Grey ou Chaos. C’est une sorte d’alignement qui va donner des bonus à Van, mais pas de panique, avancer dans un alignement ne bloque pas les autres ! On peut donc tenter de compléter les trois si possible ! Ces quêtes demandent souvent de faire des choix moraux : par exemple, faut-il rendre l’argent volé ou le garder ? Faut-il laisser partir un harceleur afin de le faire chanter plus tard ou le remettre à la police ? Des choix parfois peu évidents mais qu’on peut faire librement, ce qui est très agréable. À la fin de chaque chapitre, le joueur obtient un score selon les quêtes accomplies, ce qui permet d’augmenter le niveau de l’agence de Van.

En dehors des donjons, Van et son équipe peut s’adonner à des activités annexes, comme aller au cinéma ou passer du temps entre amis. C’est un système d’affinités qui fait penser à Persona et qui débloque également des bonus pour les personnages. On trouve des activités de ce genre de jour comme de nuit. On profite de la richesse de l’univers du jeu en explorant des régions jamais visitées auparavant : Trails Through Daybreak se passe dans la République de Calvard, qu’on visite pour la première fois alors qu’on en a déjà entendu parler dans d’autres jeux. De nombreuses références aux peuples et aux faits précédents sont glissées par-ci, par-là, ce qui rend le jeu vivant et immersif. L’équipe va ponctuellement quitter la grande ville pour des endroits plus reculés et explorer les légendes locales ou les factions qui les habitent : mafieux, CID, bracers, etc. Cela permet de faire du fan service de façon subtile !

Une personnalisation poussée et des références à foison

Les fans seront ravis de découvrir toutes les références aux jeux précédents glissées un peu partout. Les nouveaux joueurs y seront peu sensibles, mais tous seront ravis du nouveau système de personnalisation des personnages. Chaque membre de l’équipe peut être renforcé en plaçant des gemmes correctement dans son appareil. Selon les couleurs des gemmes équipées sur une même ligne, on va débloquer des capacités passives (Shard Skills exclusives à cet épisode) plus ou moins intéressantes en plus des bonus accordés par les gemmes. Il y a de nombreuses possibilités et quelques subtilités. Ce système reste néanmoins assez facile à prendre en main et nécessite uniquement d’essayer des combinaisons de gemmes pour voir quels effets cela va produire. Le joueur peut aussi personnaliser les coques des appareils ou changer l’IA qu’ils contiennent (ce qui accorde des bonus et capacités différents).

La personnalisation des personnages est assez poussée et les références aux autres jeux de la série nombreuses. Il y a aussi un personnage, Grimcat, qui est un clin d’œil volontaire à Persona 5. On retrouve le même costume de chat et la fille se considère comme un « phantom thief ». Les fans de Persona 5 comprendront !

Un bon épisode pour commencer la série

The Legend of Heroes: Trails Through Daybreak, de part son histoire plus sombre et son système de combat plus dynamique, constitue un excellent épisode pour commencer la série. Le scénario est vraiment bien ficelé, les personnages bien écrits et développés petit à petit, le gameplay en général est très bien pensé. Les musiques sont comparables aux autres jeux : la bande-son est toujours aussi bonne, avec de la guitare, du piano et des morceaux entraînants ! Il reste les défauts classiques de la série : le niveau technique et l’absence de version française. En effet, même si le niveau technique progresse, le jeu ressemble plus à un jeu PS4 qu’à un jeu PS5. Il y a cependant de beaux effets lumineux, des détails charmants comme les nombreuses lucioles la nuit ou le soleil couchant derrière les bâtiments. On constate aussi qu’il y a beaucoup moins de temps de chargement qu’avant. Les voix japonaises et anglaises sont toujours convaincantes, en revanche il n’y a pas de sous-titres français. L’anglais du jeu étant plutôt moderne et familier, il faut vraiment une bonne maîtrise de cette langue (ou du japonais si vous aimez les voix originales) pour suivre les dialogues. On déplore aussi la perte du mini jeu de pêche et les restrictions de la cuisine, mais ce n’est pas bien grave.

The Legend of Heroes: Trails Through Daybreak est un JRPG qui combine à merveille action et tour par tour ! Servi par des personnages forts et charismatiques, il embarque le joueur dans une aventure plus sombre que d’habitude mais qui tire très bien parti de la richesse de l’univers de la série. Le meilleur épisode pour débuter cette saga !

Enguy

Points forts :

– Une direction artistique qui mêle éléments anciens et futuristes
– Un scénario solide, plus sombre et bien développé
– Un système de combat repensé qui combine action et tour par tour
– Nombreux éléments de personnalisation et quêtes annexes intéressantes !

Points faibles :

– Un niveau technique en progression mais qui reste moyen sur PS5
– Pas de version française
– Le mode action trop limité par rapport au tour par tour
– Absence surprenante de certains mini jeux

LA NOTE : 17/20

Éditeur NIS America
Développeur : Nihon Falcom Corporation
Genre : aventure, action, RPG
Support : PC (Steam – EGS – GOG), PS4, PS5 et Switch
Date de sortie : 5 juillet 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *