Test : The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel III (PS4)
Les aventures de Rean Schwarzer continuent avec le nouveau départ du héros de Trails of Cold Steel en tant qu’instructeur. Ce troisième opus veut renouer avec le premier, en s’éloignant fortement du deuxième. Les fans suivront-ils ? La réponse, sans tarder.
Nouveau look pour une nouvelle vie
Sans chambouler son apparence, Rean Schwarzer a quand même un peu changé depuis Trails of Cold Steel I et II. Ce sont surtout ses amis qui s’en aperçoivent. Fraîchement promu de l’académie militaire de Thors et ancien membre de la classe VII, le jeune homme se voit proposer un poste d’instructeur dans le campus II de Thors. Il sera responsable de la nouvelle classe VII. Un petit clin d’œil au premier épisode qui fera plaisir aux fans, et un nouveau départ pour Rean qui retrouve quelques connaissances dans ce nouveau campus fondé par le prince Olivert. Passée la joie des retrouvailles, Rean et les autres instructeurs se rendent vite compte que ce nouveau campus n’est pas qu’une simple école et que de vilaines choses se trament. En plus, l’organisation secrète Ouroboros fait à nouveau parler d’elle. Alors que la guerre civile en Érébonie est toujours dans les esprits, le continent pourrait être à nouveau plongé dans le chaos.
Un J-RPG plus dynamique
En reprenant fortement les bases de Trails of Cold Steel, les développeurs ont tenu à rendre les combats plus intéressants en profitant des possibilités offertes par la PS4, comme on l’a appris lors de notre interview. Le jeu est toujours au tour par tour. Le joueur a le choix entre une attaque simple, des attaques spéciales et de la magie. On peut également donner des ordres dont les effets, qui bénéficient à tout le groupe, durent plusieurs tours. Il faut également tenir compte des liens entre les joueurs qui permettent des coups supplémentaires et procurent des points qu’on peut dépenser lorsqu’on a déclenché une attaque à laquelle l’ennemi est sensible. Il s’ensuit alors un déluge de coups plus ou moins important, selon le nombre de points investis. En outre, des attaques spéciales encore plus puissantes peuvent aussi être envisagées si les conditions se présentent. Les possibilités en combat sont donc nombreuses, ce qui rend ces derniers plus captivants. On a la possibilité de passer les animations des attaques spéciales et on peut même accélérer le jeu pour que les affrontements passent en un éclair. Il n’y a pas de doute, Trails of Cold Steel III est devenu bien plus dynamique ! Niveau difficulté, il y a du challenge : les boss sont assez coriaces et nécessitent parfois plusieurs tentatives afin de trouver les bons ordres/coups spéciaux à utiliser pour les terrasser.
On apprécie fortement de pouvoir piloter les mecha, même ponctuellement, dans des affrontements titanesques bien jouissifs !
Un ARCUS amélioré
Appareil à la fois technologique et magique, l’ARCUS est toujours à la base du gameplay et se voit doté d’une version améliorée : l’ARCUS II. Il faut toujours placer une gemme en son centre pour renforcer un personnage, puis choisir avec soin les gemmes à placer dans les autres lignes afin de débloquer des attaques adaptées à chaque personnage et des bonus avantageux. On peut même lier chaque ARCUS à une gemme utilisée par un autre appareil. Ce dispositif se voit maintenant doté de fonctionnalités permettant de communiquer avec d’autres personnages afin de compléter des quêtes secondaires.
Le retour de la vie étudiante !
Pas mal de jeux plus ou moins récents s’inspirent de la vie étudiante : Persona 5, Danganronpa, Fire Emblem Three Houses, The Caligula Effect: Overdose et bien d’autres. Trails of Cold Steel III n’y déroge pas non plus ! Il va falloir passer du temps à répondre aux requêtes des étudiants pour augmenter l’affinité avec eux en remplissant diverses quêtes plus ou moins bien cachées. Mais attention : on dispose d’un nombre de points d’action limité. On ne peut donc pas répondre à toutes les demandes ! La vie sur le campus n’est pas de tout repos et des missions peuvent apparaître de jour comme de nuit : il faut donc être attentif et fouiller partout, sans arrêt. Lorsque la classe part en manœuvre, les quêtes sont toujours d’actualité : en plus des demandes des étudiants, il faut aussi répondre à celles des habitants. Si certaines quêtes sont obligatoires, il y en a beaucoup de facultatives qu’on peut louper. En plus, les quêtes n’ont pas toutes la même durée : certaines peuvent être remplies en plusieurs jours et d’autres doivent être effectuées rapidement ! Il faut aussi apprendre à gérer son temps ! Sans parler des activités annexes comme la pêche (également repensée) ou les parties de VM, le jeu de cartes très populaire dans leur monde. On n’a pas le temps de s’ennuyer !
Techniquement mieux, mais pas impressionnant
Cette remarque est valable pour tous les jeux Nihon Falcom : les personnages sont correctement modélisés et les doublages anglais ou japonais très bons, mais les décors restent assez simples pour un jeu PS4. Il y a cependant du mieux par rapport aux deux premiers épisodes. Les effets de lumière sont beaux, mais les animations des attaques spéciales ne valent pas celles d’un Disgaea, par exemple. L’accent est surtout porté sur la narration, vraiment excellente. Le joueur s’embarque dans une nouvelle aventure où l’avenir du continent est en jeu et où les complots sont légion. Il y a ainsi de nombreux dialogues et le jeu se révèle très linéaire pour permettre à l’histoire de se dérouler comme il se doit. Le fan service n’est pas oublié : de nombreux personnages des jeux précédents reviennent, donc avoir joué aux deux premiers épisodes est un atout pour mieux comprendre l’histoire et les liens entre les personnages, ainsi que les références aux autres jeux glissées un peu partout. Néanmoins, on peut trouver un résumé des événements précédents pour les nouveaux venus, et ne pas connaître la série n’empêche pas non plus de suivre cette nouvelle aventure. La durée de vie est toujours aussi bonne : comptez environ 50-60 heures pour finir l’aventure principale en ligne droite et environ 80 heures avec toutes les missions secondaires.
Le meilleur Trails of Cold Steel
En reprenant les bases du premier épisode, les développeurs ont su utiliser leur expérience pour améliorer la formule. Maintenant plus dynamiques, les combats sont un réel plaisir, aussi bien avec les personnages qu’avec les robots. L’histoire, complexe, est prenante et assure au titre une grande durée de vie, même si certains trouveront le jeu un peu bavard. Il en résulte néanmoins une grande linéarité, contrairement à Trails of Cold Steel II. Visuellement plus abouti, Trails of Cold Steel III reste techniquement moyen pour un jeu PS4. On apprécie grandement de pouvoir se téléporter dans les lieux déjà visités pour gagner du temps. Les voix anglaises et japonaises sont excellentes et les sous-titres français donnent à tous la possibilité de suivre l’histoire. On notera néanmoins régulièrement des différences plus ou moins importantes entre ce qui est dit en anglais et les sous-titres français, mais cela ne chamboule pas non plus l’histoire !
Trails of Cold Steel III est un J-RPG au tour par tour dynamique, au gameplay complexe, très bien pensé et maîtrisé, qui assure la continuité d’un univers d’heroic fantasy cohérent. La difficulté est bien dosée et le challenge à la hauteur, avec une bonne couche de stratégie, aussi bien pendant les combats qu’en dehors, quand on veut améliorer les personnages. Un « must have » pour les amateurs de J-RPG et certainement le meilleur épisode de cette série, en attendant le quatrième opus.
Enguy
Points forts :
– Système de combat solide
– Une histoire prenante et complexe
– Un tour par tour dynamique
– Doublages anglais et japonais de qualité
– Durée de vie très bonne
– Sous-titres français
Points faibles :
– Techniquement moyen
– Très linéaire
– Sous-titres français parfois différents des voix anglaises
– Temps de chargement un peu longs
La note Gamingway : 16/20
La note Gamingway : 16/20
Développeurs / Éditeur : Nihon Falcom / NIS America
Genre : RPG
Supports : PS4
Date de sortie : 22 septembre 2019