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Test : The Cruel King and the Great Hero ( PS4)

Un titre comme un conte de fée qui annonce la couleur, The Cruel King and the Great Hero est une histoire envoûtante, un petit bijou de RPG dont nous allons parcourir les chapitres un à un.

En avant les histoires !

Développé par Nippon Ichi Software (NIS), The Cruel King and the Great Hero est une parfaite histoire touchante. On découvre la petite orpheline Yuu, qui a été élevée par un papa dragon au cœur de la montagne. Elle a grandi dans ce nid et s’épanouit dans une enfance heureuse, entourée de monstres (gentils), loin des tumultes. Cependant, le roi dragon la pousse un jour à descendre la montagne afin d’affronter la vie et de faire de nouvelles rencontres, et son apprentissage prend forme à ce moment-là. Elle devra alors affronter de terribles petits animaux mignons tels que des ratons laveurs ou encore des boules de mousse, et se fera de nouveaux amis en chemin, toujours sous l’œil attentif et très impliqué de son père adoptif, le dragon. Rassurez-vous, tout ici se fera en douceur, malgré moultes aventures. Il suffit de voir la petite bouille si expressive de Yuu…

Comme dans un livre ouvert

Ce qui frappe tout de suite dès le début du jeu, ce sont les graphismes en 2D si mignons qui évoquent les illustrations des livres d’enfants. On a clairement envie de se rouler dedans tellement ils sont tendres et adorables et rappellent les livres en relief de papier (un peu à la Child of Light, mais dans un univers moins sombre). La narration elle aussi est cute et implique tout le monde dans son histoire.
Le titre s’adresse clairement aux plus jeunes et, comme on avance pas à pas, avec un tutoriel très précis qui nous guide de bout en bout, on peut penser que ce titre serait parfait pour un tout premier RPG, et je pense que c’est clairement le cas.
Mais attention, gros bémol du coup, car The Cruel King and the Great Hero est entièrement en anglais. Si les dialogues et la narration sont en japonais, tout le texte est en anglais et ne bénéficie pas de traduction en français, ce qui le rend inaccessible à un enfant débutant voulant se lancer dans son tout premier RPG (sauf s’il est anglophone ou bilingue, évidemment). Aïe, vraiment un coup dur et cruel du sort ! Je pense que c’est là le plus gros défaut du titre, en tout cas pour nous, pauvres Français.
Vous pouvez clairement y jouer si vous avez un niveau correct d’anglais, c’est ce que j’ai d’ailleurs fait sans aucun problème, mais il faut avouer que le côté très dirigiste, lent et bourré d’explications précises et de combats aléatoires « à l’ancienne » comme on dit, peut par contre rapidement rebuter un joueur plus averti qui a l’habitude de ce genre de jeu. J’ai un peu peur que le titre, si mimi et entraînant soit-il, peine à trouver son public dans nos latitudes.

Au pays des monstres gentils, oui c’est un paradis

The Cruel King and the Great Hero est un vrai bonbon. Les monstres sont gentils, le dragon est un vrai papa poule, surveillant que tout se passe bien pour sa progéniture, Yuu aide les autres tout au long de son aventure, et le tout est entouré de bienveillance et de bonne humeur. C’est vraiment un régal, et la partie RPG, bien que très rétro, est elle aussi relativement bien dosée et les combats s’avèrent même parfois plus ardus que prévu. Le titre de NIS propose également des petites quêtes secondaires, à côté d’un scénario très linéaire. Cette linéarité s’exprime d’autant plus que les tableaux parcourus se suivent et que la liberté de mouvement est assez restreinte. Les combats qui surgissent de manière aléatoire occupent une majeure partie du temps : fuir, attaquer, parer, utiliser un objet ou utiliser une compétence spéciale, ici rien de neuf à l’horizon.
Pour les habitués du genre, cela peut être assez frustrant, mais on retrouve ici une belle atmosphère qui rappelle par exemple Legend of Mana, dont le remaster est sorti récemment. D’ailleurs, les musiques sont tout aussi belles et ajoutent un petit côté magique à ce titre déjà enchanteur.

Espérons que Yuu et ses amis en séduiront plus d’un. On peut toujours espérer un jour une localisation en français, mais cela n’est pas au programme pour l’instant. Dommage, car cela apporterait un vent de fraîcheur et un public enfantin qui pourrait se lancer dans son premier RPG tête baissé ! Quoi qu’il en soit, l’aventure est belle et agréable et The Cruel King and the Great Hero est un conte comme on aimerait en parcourir plus souvent.

Pour ceux qui veulent découvrir tout le début du jeu en vidéo et en prendre plein la vue, voilà un petit live :

Sironimo

Points forts :

  • Les graphismes si mignons et réussis
  • La bienveillance
  • Une belle narration
  • Un effet uWu permanent !
  • Adapté aux plus jeunes, mais…

Points faibles :

  • …Uniquement en anglais !
  • Très dirigiste et guidé
  • Linéaire et old school

La note : 14/20

Développeur / Editeur : NIS America, Inc. Nippon Ichi Software, Inc.
Genre : J-RPG / RPG
Support :
PS4, Switch
Date de sortie : 11 mars 2022

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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