Test : Tearaway (PlayStation Vita)
Après le monde de LittleBigPlanet, Media Modecule revient avec un tout nouveau monde : celui des pliages papier. Alors que LittleBigPlanet avait révolutionné le monde des jeux de plate-forme, est-ce que Tearaway arrivera à renouveler ce petit miracle ? Est-ce que les développeurs de Media Molecule ont encore eu suffisamment d’originalité pour bouleverser le monde des jeux vidéo ? Réponse tout de suite.
Un peu d’histoire dans ce tout nouveau monde !
Media Molecule joue encore le pari du monde original et crée cette fois, pour le bonheur de notre imagination, un monde de papier. Eh oui, vous avez bien entendu, tous les personnages, objets et décors sont en papier. Le tout est tellement cohérent et bien ficelé, qu’on rentre sans difficulté dans ce nouvel univers, qui est au premier abord très déroutant, car rien n’a d’épaisseur. Pourtant, ce n’était pas gagné, car plusieurs éditeurs s’étaient lancés dans ce mode « papier », sans pour autant avoir créé un vrai monde sympathique et inoubliable.
Bon, bon, bon, je vais trop vite, reprenons depuis le début : dans ce monde de Tearaway fait de papier, un messager du nom « d’Atoi » doit rejoindre une sorte de « Dieu » dans le monde réel, « le monde de Vou », qui sauvera le monde du papier envahi par des monstres. Et c’est là que Media Molecule frappe son premier coup fort : Le « Vou » dont il est question se trouve au niveau du soleil qui est troué, et là, lorsque vous tournez la caméra de la PSVita pour regarder le soleil, surprise ! Ce n’est rien d’autre que vous que vous voyez, grâce à la caméra frontale de la PSVita. Et l’aventure commence pour aider Atoi à vous rejoindre. Votre première intervention est plutôt marquante. En effet, afin de déplacer des objets, il faut appuyer sur le pavé tactile arrière, et là où Little Deviant se contentait de soulever le sol à l’emplacement de votre doigt, ici c’est carrément votre doigt qui troue le sol pour sortir dans le monde de Tearaway. La surprise est tellement grande et le réalisme tellement bon que le premier réflexe, qui est stupide soit dit en passant, est de regarder son doigt et de le comparer à celui qui vient d’apparaître à l’écran !
Une ergonomie tout aussi originale que son monde
Media Molecule arrive encore à nous épater en utilisant toutes les capacités de la PSVita. Je pense ne pas me tromper en disant que c’est le premier jeu sur PSVita à exploiter à fond les concepts de la console. En effet, comme mentionné plus haut, la caméra frontale est régulièrement utilisée pour vous faire apparaître dans le monde de Tearaway, ainsi que le fait d’appuyer sur le dos de la console pour faire un trou dans le sol de Tearaway. Cette dernière option permet également de faire sauter quelques objets du décor ou de soulever le sol pour que la gravité influe sur d’autres objets. Mais ce n’est pas tout. En effet, sur certains types de monstres, il est nécessaire d’aider Atoi en appuyant sur l’écran LCD tactile pour écraser les misérables destructeurs de papier. Le jeu nous demande également de prendre en photo certains objets dont la texture a été volée pour leur redonner la bonne couleur et là, c’est le gyroscope de la PSVita qu’il faudra utiliser pour bien cadrer la photo. Bref un véritable monde à part et totalement interactif.
Last but not least, le jeu nous demande régulièrement de participer à l’effort artistique : c’est à dire que ponctuellement, il nous faudra dessiner un élément demandé par un personnage du jeu. Par exemple, le roi des écureuils a perdu sa couronne ? Pas de problème, vous sortez votre crayon et vous dessinez ce qu’il demande. Par contre, je vous conseille de vous munir d’un stylo pour écran tactile, car le dessin au doigt est vraaaaiiiiment difficile et moche, et je ne compte pas le nombre de fois où j’ai dû recommencer ma prouesse artistique !
De la même façon, il faudra dessiner des flocons de neige que le jeu intégrera sans effort et directement dans le décor et les animera. Trooooop cool !! Du début à la fin, le joueur est sollicité pour des actions plutôt originales, ce qui l’implique à fond dans l’histoire et c’est vraiment réussi. La magie est vraiment là. On est dans l’histoire et on y participe : on rajoute des éléments aux décors, sans parler du fait que l’on peut acheter plein d’objets supplémentaires de décoration qui permettront de vraiment modifier les graphismes du jeu ou de faire des photos originales. Par exemple, il est possible d’acheter des filtres pour l’appareil photo de la PSVita, ce qui permettra de prendre des photos particulières (noir&blanc, solarisée, inversée, et j’en passe…). Elles serviront ensuite de texture à certains éléments de votre choix. Crise de fou rire garantie !
Mais, vous allez me dire : on joue quand dans ce jeu ? Car pour l’instant, je vous ai surtout parlé de l’ergonomie particulière de certaines fonctions. Mais non, ce n’est pas tout, Tearaway est un jeu de plate-forme avant tout, avec des monstres à assommer, puis à lancer sur d’autres pour les tuer. Avec également des sauts entre plates-formes et avec plein d’objets à chercher. Du coup, le fait d’alterner entre le mode « participatif » et le mode « jeu d’action » est vraiment bien pensé. Bon, certes, les hardcore gamers de jeux de plate-forme, fans de Rayman et autre Mario seront déçus par le manque de défi, c’est sûr ! Mais, le renouvellement de gameplay permanent et l’originalité rattrapent bien tout le reste !
L’originalité c’est beau, mais, et la technique ?
Le premier choc, lorsqu’on lance le jeu, ce sont les graphismes. Tout d’abord, on est un peu surpris par son esthétique loin du réalisme et loin du dessin animé. Sur le coup, on reste perplexe. Puis, au fur et à mesure qu’apparaissent les brins d’herbe roulés, les extrémités d’arbres qui ressemblent à des sortes de serpentins, on tombe rapidement sous le charme et on admire toute la poésie des décors. Et chaque défi réussi est récompensé par un jet de confetti !
De plus, les musiques contribuent énormément à l’aspect poétique du jeu et ravira vos oreilles. Par contre, les bruitages sont plutôt succincts.
D’un point de vue de la durée de vie, l’aventure n’est pas très longue, environ 6-7 heures, mais je vous garantis, qu’une fois fini, vous rejouerez aux niveaux où il reste des objets à découvrir. Petit hic, le point le moins bon se trouve dans la manipulation de certaines actions. En effet, la visée automatique pour lancer un objet n’est pas toujours très pratique et on se retrouve plusieurs fois à louper la cible en lançant un objet au loin et devoir aller le rechercher. La gestion du gyroscope est certes logique pour la prise de photo, mais ne colle pas vraiment avec l’esprit du jeu, du coup, quitter sa position confortable du jeu de plate-forme pour tourner dans tous les sens énerve un peu. Et pour finir, évoquons le dessin avec le doigt qui est presque impossible à réaliser de façon précise.
Pour conclure
Tearaway est donc l’OVNI qu’on attendait sur la PSVita. En effet, en plus d’être un jeu beau, enchanteur, auquel on reste complètement accroché, il sait utiliser toutes les fonctions de la PSVita avec intelligence, c’est-à-dire qu’on ne se sent pas contraint d’utiliser les fonctions tactiles de la PSVita, cela semble tout simplement naturel. Idéal pour petits et grands, ce jeu allie poésie, originalité et intelligence, sans être pesant.
Et pour couronner le tout, le jeu permet de débloquer des méthodes pour réaliser de vrais origamis des différents personnages présents dans le jeu ! Quel bonheur ! Je vous avoue avoir essayé de réaliser presque tous les pliages et de les avoir entreposer sur mon bureau :p
Donc, sans hésiter, Tearaway est un « must have » dans votre ludothèque PSVita ! Foncez !
Acerico
Points forts :
– Le monde de papier extraordinaire, beau, poétique, enfin top quoi !
– Un gameplay vraiment original et naturel
– Des musiques vraiment sympas
– Des plans de pliages pour faire des origamis ! Yeah !
Points faibles :
– La visée automatique pas très efficace
– Les phases de dessin peu pratiques si on utilise son doigt pour dessiner, le stylo pour écran tactile est indispensable
La note Gamingway : 18/20
La note Gamingway : 18/20
Éditeur : Sony
Développeur : Media Molecule
Genre : Plates-formes
Plateforme : PSVita
Date de sortie : 22 novembre 2013