Test : SSX [Playstation 3]

Licence phare de la génération de console précédente avec notamment un SSX 3 très réussi et un SSX Tricky complètement délirant, la série s’est peu à peu faite oublier après une absence de 5 longues années et un SSX Blur réussi paru sur Wii. Mais EA Big pense à tous ceux n’ayant eu la possibilité de partir skier cet hiver, ou même à ceux tenant à peine debout sur une planche, et nous livre un nouvel opus sobrement intitulé SSX, comme pour signaler un reboot de la franchise. Mais qu’en est-il réellement après une telle absence, le charme résultant des tricks de folie réalisés durant des sauts défiant les lois de la gravité opère-t-il toujours? Allez chercher votre équipement et votre passeport, et on se retrouve en haut de la piste pour dévaler ce test à la recherche d’éléments de réponse.

Première étoile

A peine arrivé un moniteur m’accueille et compte bien m’apprendre les rudiments du snowboard avant de me laisser dévaler les pentes, quel rabat joie. Soit, je n’ai pas le choix et suis donc ses conseils alors qu’il me balance hors de l’hélicoptère qui nous amenait jusqu’au sommet. J’entame donc une chute libre qui me semble interminable durant laquelle je dois enchaîner les figures qui me sont demandées, allant des bases jusqu’à des acrobaties complètement hallucinantes. J’apprends aussi à utiliser ma wingsuit, des espèces d’ailes qui se déploient en écartant les bras me permettant de planer durant une durée limitée tel un écureuil volant tout droit sorti de Bernard et Bianca.
Les tricks peuvent se sortir aussi bien à l’aide du stick droit que des 4 boutons traditionnels, couplés aux gâchettes pour leur donner plus d’allant et par la même occasion assurer un peu plus le spectacle. Une fois chauffé à blanc, boum, le mode Tricky se déclenche et j’ai accès à un turbo illimité, et mes tricks sont plus spectaculaires que jamais, du moins c’est ce que je croyais. Je me la pétais grave en mode Tricky et là, re-boum, mode Super Tricky activé j’atteins la vitesse d’une Formule 1 et sors des figures d’anthologie, le moniteur me propose carrément de sortir un Trick Signature qui envoie du lourd, fait monter mon total de points de manière exponentielle et qui est unique en fonction du personnage.
Je finis ma descente tranquillement histoire de me remettre de mes émotions, mais une chose est sûre, je sais déjà que ce SSX met l’accent sur l’extrême et les sensations fortes.

Very Bad Trip

A peine mon entrainement terminé, et alors que je m’apprêtais à rejoindre le reste de la team SSX, une bande de 9 potes ayant tous le cerveau plus grillé les uns que les autres, pour allez rider les 9 sommets considérés comme les plus dangereux du monde. J’apprends que ce traitre de Griff s’est fait la malle avec la caisse contenant l’argent amassé pour financer notre trip. On se lance donc à sa poursuite. Un contre la montre s’engage.
Griff à pris de l’avance et, afin de le rattraper, la team va devoir rider à travers les fameux 9 sommets, chacun d’entre eux ayant des spécificités particulières : la présence d’arbres en plein milieu de la piste, des parcelles plongées dans l’obscurité la plus totale ou encore des crevasses nécessitant de déployer mes wingsuit. Ce sera tout sauf une partie de plaisir. Pour chacun d’entre eux, je fais donc quelques descentes sous forme de courses ou de concours de tricks demandant de faire le plus haut score sur les versant les moins dangereux avant de me lancer dans la descente ultime où je n’ai qu’un seul objectif : en sortir vivant.
Si cette course poursuite avec Griff est ma principale activité et m’occupera pas mal de temps, ce n’est qu’une infime partie de ce qui m’est proposé, j’ai également accès à plus de 150 épreuves avec des scores pré-établis, ne demandant qu’à être battus. En résumé, je peux vous dire que ma planche a un paquet de kilomètres au compteur.

Elle est pas belle ma garde robe ?

Heureusement, chaque descente effectuée me rapportera un peu d’argent et je pourrai alors faire un petit tour dans la boutique proposant plusieurs centaines d’articles : des planches améliorant mes facultés, des combinaisons, mais aussi du matériel comme des wingsuit ou des armures qui ne seront pas de trop pour les pentes les plus escarpées. Inutile de vous dire que réunir le meilleur équipement possible pour les neufs membres de la team demandera un temps fou. D’autant que les meilleurs planches et combinaisons coûtent un bras, heureusement il existe un autre moyen de récolter des gros billets.

C’est qui le patron ?

Un mode multijoueur qu’ils appellent ça. Cela m’offre la possibilité de me mesurer aux meilleurs riders de la planète. Le principe est simple, suivant le temps ou le score que je réalise, je récolte une médaille, médaille qui selon sa nature me donne alors en récompense un pactole plus ou moins important. En apparence idéal pour amasser des liasses, il me faudra en revanche beaucoup d’entrainement et de ténacité pour rivaliser avec les meilleurs snowboarders du globe, certains réalisant des temps complètement dément.

Pas besoin de lunettes de soleil

J’enlève maintenant mes après-ski pour vous parler de l’aspect technique du jeu. Si la série nous a habitué à en prendre plein la vue, ce dernier volet n’est pas éblouissant graphiquement. Ce n’est pas moche, la modélisation des personnages est correcte, les environnements sont plutôt jolis et les effets de lumières assez réussis, mais il manque quelque chose. On est en effet en droit d’en attendre plus d’une production de ce calibre. Dans le cas présent on a l’impression d’avoir affaire au service minimum. Malgré ça, on oublie vite ce sentiment mitigé au bout de quelques minutes de run devant la vitesse d’affichage éclaire et l’absence totale de ralentissements. S’il faut des graphismes tout juste beaux pour avoir des conditions de jeu optimales, on signe.

It’s Tricky

En revanche, coté bande son cet épisode ne déroge pas aux fondements de la série. On y retrouve des musiques bien pêchues collant parfaitement à l’ambiance générale du titre. Les artistes bien connus dans le domaine sont de la partie, comme DJ Shadow, et, fait assez drôle, on note même la présence des Las Ketchup! Oui, vous ne rêvez pas les Las Ketchup. Preuve de la qualité et du soin apporté de ce coté, EA nous fait même le plaisir de nous ressortir le tube « It’s Tricky » de Run-D.M.C lorsque vous passez en mode Super Tricky, tout un clin d’œil.

It’s funny

Des tricks de folie, du contenu en veux-tu en voilà et une bande son de qualité, il n’y a pas de doute, on est en face d’un très bon cru apportant un grand bol d’air frais, les jeux de snowboard ayant disparus de la circulation depuis quelques temps. Le gameplay est simple d’accès, peut être même trop permissif mais le chalenge est bel bien là et réaliser le meilleur temps/score sur toutes les épreuves vous demandera de maitriser vos descentes de bout en bout. Au rayon des déceptions, on note la qualité graphique du titre, tout juste passable, ainsi que l’absence d’un mode libre nous permettant de descendre les sommets à notre guise notamment dans le but de repérer les différents embranchements qui s’offrent à nous. Les amateurs de sensations fortes peuvent en tout cas se jeter sur le titre les yeux fermés.

Zyreed

Les points forts :

– Le contenu conséquent

– Du fun en barre

– Certaines pistes démentielles

Les points faibles :

– Pas impressionnant graphiquement

– Le gameplay très permissif

– Ne plaira pas à tout le monde

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 17/20

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : EA Big
Genre : Sport/Course
Support : Playstation 3
Date de sortie : 1er mars 2012

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