Preview : Smite – Battleground of the Gods (PS4)

Hi-Rez Studios, spécialisé dans les jeux multijoueurs online, travaille dur pour faire de son gros hit PC et XBOX ONE, Smite : BattleGround of the Gods, une aussi belle réussite sur PS4. Voyons donc ce que ce MOBA plutôt complet a dans le ventre, d’après la beta fermée toujours en cours.

Pour rappel, un MOBA (Multiplayer Online Battle Arena) ou arène de combat multijoueur en ligne, permet à des joueurs répartis en 2 petites équipes de s’affronter pendant une durée limitée. L’équipe qui remporte le plus de points gagne la partie.

Un dieu parmi les dieux

Comme l’indique le titre, Smite : Battleground of the Gods met en scène des dieux. Le joueur n’a que l’embarras du choix parmi une sélection de 73 divinités issues des mythologies greco-romaines, égyptiennes, nordiques, chinoises, japonaises, mayas et hindous ! Cela donne l’occasion d’incarner des personnages célèbres comme Zeus, Thor ou Râ, comme des créatures moins connues telles Sylvanus, Basura ou Zhong Kui. Chaque dieu dispose d’une attaque de base (R2), de quatre attaques spéciales propres (carré, croix, rond ou triangle) et d’un arbre de compétences permettant de renforcer l’attaque, la défense, la vitesse pour adapter son combattant à un style particulier. Chaque dieu se voit aussi attribuer un niveau de difficulté (facile, moyen ou difficile) donnant une idée de sa prise en main. Il y a des mages, des guerriers, des « tanks » (non, pas les véhicules, les guerriers lourds et très bourrins), des gardiens, des chasseurs et des assassins… Bref, de quoi varier les plaisirs. D’ailleurs, une bonne équipe repose sur la variété et la complémentarité des spécialités des différents dieux présents, donc essayez de le garder à l’esprit quand vous achetez de l’équipement afin d’optimiser aux mieux les performances de l’équipe. Pour devenir le plus grand des dieux, il va falloir batailler ferme dans un tas d’arènes. Pour ça, pas de souci, Smite offre un assez large choix.

Des modes de jeux divins

Dans Smite, on a le choix, soit de s’affronter en joueur-contre-joueur, soit en coopération contre l’IA, qui est d’ailleurs assez convaincante. Si on ne maîtrise pas vraiment les différents dieux, le deuxième choix est le plus approprié. Un mode entraînement permet de se familiariser avec le jeu et deux autres modes sont pour l’instant bloqués. Ensuite, on choisit la carte : arène, joute, conquête ou assaut. Les sièges, clash et modes du jour ne font pas partie de cette beta fermée.

En conquêtes, joute ou assaut, il faut abattre le titan ennemi en parcourant un chemin jalonné de pièges (tours, phoenix) et en exterminant les sbires et dieux adverses. Selon la carte, on joue seul, par équipes de 3 ou 5 joueurs et des variantes existent : 1 à 3 chemins possibles, présence de camps avec des monstres à détruire pour augmenter sa force ou sa magie, possibilité ou non d’acheter des objets. Ce sont les modes les plus tactiques de Smite. Le mode arène, lui, est totalement bourrin : sur une carte ovale, on doit faire perdre 500 tickets à l’autre équipe, soit en tuant ses sbires et dieux, soit en faisant passer nos sbires à travers leurs portails. Pas de stratégie particulière à part frapper tout ce qui est à portée de main. Il y a aussi des camps pour se renforcer. C’est un excellent défouloir sympathique, sans prise de tête.

Quel que soit le mode choisi, le joueur commence au niveau trois et avec une petite quantité d’or. L’or se gagne au fil du temps et permet d’améliorer son équipement en cours de partie, la boutique étant accessible grâce à la croix directionnelle. Quand on ne sait pas trop quoi choisir, on peut laisser le jeu en « achat automatique », ce qui est bien pratique. L’expérience se gagne en exterminant simplement les adversaires. En fin de partie, un tableau récapitule les performances de chaque joueur et montre l’expérience gagnée par le joueur (et non le dieu, cette fois !). Le joueur débloque des récompenses selon son niveau, par paliers. Jouer permet aussi de gagner de la faveur afin d’acheter de nouveaux dieux, objets et skins pour personnaliser ses combattants. Acheter tous les skins va nécessiter un nombre incalculable d’heures de jeu ! Heureusement, on gagne aussi des récompenses en se connectant régulièrement : la fidélité, ça paie !

Dieu que c’est beau !

Smite est un jeu très soigné : les différents personnages bénéficient d’une excellente modélisation, sont correctement animés et disposent d’un doublage (en anglais) vraiment bien fait. D’ailleurs, le jeu est cohérent : des graphismes d’inspiration mythologiques très colorés avec un petit effet cartoon, aucun ralentissement notable pendant les affrontements, même quand plusieurs joueurs déclenchent simultanément des attaques spéciales spectaculaires.

Les combats obéissent à des règles particulières : chaque attaque spéciale nécessite une quantité de mana pour être déclenchée et, une fois utilisée, il faut attendre qu’elle se recharge. Plus on utilise une attaque et plus elle devient puissante. Toutes les informations utiles sont affichées à l’écran, mais sans gêner la lisibilité de l’action : les barres de vie, de mana et d’expérience tout en bas qui occupent presque toute la longueur de l’écran puis, un peu au-dessus, à droite, les icônes des attaques spéciales affichant le temps de rechargement et la quantité de mana nécessaire à leur exécution et en haut, les niveaux de chaque joueur, allié ou adversaire. On a sous les yeux, à tout moment, toutes les informations utiles.

Ce qu’on apprécie le plus, outre le chara-design très réussi, c’est l’humour bien présent. Les dieux ne se prennent pas au sérieux, et cela se voit en fin de combat : des danses ridicules, des comportements narcissiques etc. Cela les rend plus humains et détend l’atmosphère, rendant le titre nettement moins bourrin et plus attrayant.

Ça MOBA bien !

D’habitude, un MOBA, c’est un genre de jeu assez répétitif et vite lassant. Mais là, il faut reconnaître que Hi-Rez a tout fait pour dépoussiérer le genre (pourtant récent !) et le rendre très complet. Ses nombreux modes de jeu permettent de varier les plaisirs. Son casting énorme promet des heures de jeu sans se lasser pour maîtriser toutes les divinités, personnalisables de surcroît. En plus, la petite touche d’humour ne gâche en rien ce titre de qualité, accessible à tous et facile à prendre en main. On apprécie aussi les récompenses accordées selon la fidélité du joueur, qui rend ce dernier un peu « spécial », une sorte de VIP. Les « skins » à débloquer sont aussi très inspirés : pour cette version beta, j’ai pu accéder à l’ensemble des dieux (un grand merci pour le pack fondateur) et obtenir un skin très « kawaii » pour Neith, ce qui la rend encore plus craquante quand elle danse. Ce n’est qu’une version beta, et pourtant on sent que Smite : Battleground of the Gods dispose d’un gros potentiel pour devenir un incontournable du e-sport. Un très bon titre pour se divertir seul ou à plusieurs, même pour des parties courtes. S’il faut lui reprocher quelque chose, on déplore juste l’absence de jeu local et de doublage français, ainsi qu’un manque d’informations sur les compétences des dieux, mais ce n’est vraiment pas grave. La beta ouverte est prévue pour le 22 mars, je ne peux que vous recommander de tenter l’expérience. On a vraiment hâte de découvrir le jeu complet !

Enguy

Points forts :

– Nombreux modes de jeux
– Des tonnes de dieux plein d’humour
– Achats automatiques pour une prise en main facilité

Points faibles :

– Pas de doublage français
– Pas de jeu local
– Aucune info sur les attaques spéciales et compétences

Développeurs : Hi-Rez Studios
Genre : moba, action
Supports : PC, PS4, XBOX ONE
Date de sortie : 25 mars 2014 (PC), 19 août 2015 (XBOX ONE), actuellement en beta fermée et beta ouverte le 22 mars (PS4)