Test : Rocketbirds : Hardboiled Chicken (PSN)
Venu tout droit du pays des poulets où la dictature des pingouins fait rage, Rocketbirds : Hardboiled Chicken vient tout juste de débarquer en téléchargement pour Playstation 3! En compagnie d’un héros aussi viril que plumeux, Le Mag Jeux vidéo vous propose donc de répondre à la question que tout le monde se pose :
Mieux vaut un jeu vidéo sur les poulets qu’une bonne séance de fastfood à base de ces mêmes délicieux volatiles ? La réponse immédiatement dans un test cent pour cent naturel et élevé en plein air !
Hardboiled ou le John Rambo de la basse-cour !
Si le propos du « soft », compte tenu de la nature des protagonistes (pingouins, poulets et autres volatiles…) pourrait sembler amusant, voire futile, il faut tâcher de clarifier les choses immédiatement car ce n’est pas vraiment le cas. Rocketbirds : Hardboiled Chicken est en fait une œuvre plus mature qu’il n’y paraît. En effet, sous fond des tribulations d’un poulet « dur à cuire », reconverti en défenseur du bien, le titre traite de sujets très sérieux. Ainsi, après une cinématique d’intro mettant en scène une poursuite en jet-pack entre le héros et les ennemis de la milice pingouin, les choses qui prêtaient jusqu’alors à sourire, deviendront peu à peu beaucoup plus sombre ! Car une fois lancé au cœur de l’action, les ennemis passeront de mort à trépas par dizaine et ce de manière assez glauque étant donné l’absence de musique durant les phases de gameplay…
Mais à ce propos, parlons justement de la prise en main du jeu. Rocketbirds : Hardboiled Chicken se présente en fait comme un jeu de shoot et de plateforme en coupe horizontale. Du classique en somme, mais surtout de l’efficace. En effet, le héros, Hardboiled, se déplacera donc à travers les niveaux en fraggant les pingouins dans l’allégresse la plus totale ! Hélas, si compte tenu de la simplicité du gameplay la prise en main est rapide et plaisante, le tout ne brillera pas, du coup, par son originalité. Il demeure cependant que la jauge de vie et les munitions assez limitées apporteront une touche de challenge assez bienvenue, car les items redonnant vigueur et bastos supplémentaires ne sont pas légion !
Dommage simplement que l’ensemble des phases de jeu souffre d’un manque de possibilité en ce qui concerne l’interaction avec le décor, voire même les capacités de Hardboiled.
Faire tomber le régime !
Il est probablement temps de revenir au côté sombre de l’aventure… En effet, mettre en scène des volatiles est une manière certes décalé de traiter de choses graves, mais il n’en demeure pas moins qu’Hardboiled Chicken revisite efficacement plusieurs notions telles que l’endoctrinement idéologique, l’occupation et la terreur! Ainsi, là où les phases de jeu ne verront aucune musique accompagner l’action, les cinématiques qui ponctuent les différents chapitres rattraperont dignement ce manque. Ainsi, on assistera à de nombreux flashback retraçant avec brio la genèse du héros au travers de mises en scènes électriques accompagnés de thèmes musicaux à la fois rock et intimistes… Tout cela fleure bon le western moderne !
Bref, si niveau réalisation le « soft » ne manque vraiment pas d’atouts, il faut malgré tout nuancer sa réussite en revenant sur le gameplay. Membre d’un commando surentraîné, Harboiled aura donc la lourde tâche d’éliminer le leadeur du régime dictatorial : Putzki ! Sur le papier les réjouissances semblent ainsi devoir tenir toutes leurs promesses. Malheureusement, comme évoqué précédemment, le « soft » souffre cruellement d’un manque de renouveau. En effet, en dehors de la linéarité des niveaux, le nombre d’armes assez faible ne viendra pas rehausser les aventures du poulet. Saluons cependant la présence de mini-grenades permettant de prendre possession d’un garde ennemi, auquel il ne sera permis de retrouver la liberté qu’avec une balle dans la tête ! Restent également des graphismes emprunts de cell-shading et surtout en 3D stéréoscopique pour les télévisions compatibles, qui égayeront le jeu en flattant la rétine du gamer durant les quatre ou cinq heures que nous réserve le mode solo.
Enfin et surtout, il convient pour terminer d’évoquer le mode coopération en local qui permettra à deux joueurs de faire équipe pour revivre l’aventure. Avec une sélection s’opérant sur les cinq personnages disponibles, les deux compagnons incarneront des perruches commandos prêtes à en découdre énergiquement avec le régime totalitaire de Putzki ! Très plaisant, ce mode apportera donc un second souffle à une campagne solo un peu pâlichonne en termes de possibilités.
Du poulet cuit, mais pas à point…
À l’heure de conclure ce test, rappelons que Rocketbirds : Hardboiled Chicken est en fait le remake d’un jeu sorti en 2009 sur PC, Rocketbirds : Revolution !, d’ailleurs finaliste lors de l’Independant Games Festival 2010. Malheureusement, si cet épisode jouit des même qualités que le « soft » original avec en primes de meilleurs graphismes, le tout ne le hisse pas au même niveau. Et pour cause, cette production n’est malheureusement pas une histoire originale et ne constitue qu’une simple adaptation, améliorée certes, mais sans surprise pour ceux qui connaissent l’opus de 2009… Il demeure cependant que Rocketbirds : Hardboiled Chicken offre un contenu raisonnable au regard de son prix peu élevé et que la mise en scène très pro de ses cinématiques contrebalancera plus qu’honnêtement son gameplay répétitif.
En clair une production qui devrait donc convaincre aisément ceux qui en feront l’acquisition !
Crall
Points forts :
– Les cinématiques jouissent d’une excellente bande-son
– Une œuvre qui s’attaque à des thèmes graves de façon intelligente
– Un mode coop plutôt fun!
– Un petit prix pour un bon contenu (quantité et durée)
– Belle patte graphique avec en prime la 3D stéréoscopique pour les téléviseurs équipés
– Beaucoup d’humour
Points faibles :
– Remake quasiment similaire d’un jeu déjà existant sur PC
– Gameplay répétitif
– Peu d’armes
– Mode solo relativement court à lui seul
– Pas de mode online
La Note Le Mag Jeux Vidéo : 14/20
Éditeur : Ratloop
Genre : Plateforme / Shoot
Support : PSN
Date de sortie : 19 octobre 2011
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