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Test : Red Johnson’s Chronicles (PSN)

Après avoir été arrêté pendant plus d’un mois pour les raisons que l’on connait, le PlayStation Network reprend du service et permet aux joueurs de découvrir des titres à côté desquels ils auraient pu passer à cause de ce petit souci technique.
C’est le cas de Red Johnson’s Chronicles, un jeu signé Lexis Numérique qu’il aurait été dommage de rater. Les connaisseurs penseront directement à Metropolis Crimes (sur DS), et effectivement, il s’agit du même genre d’univers où le joueur mène l’enquête. Consultons donc ce nouveau dossier criminel. Quel sont les faits ?

Il était Red mort !

Red Johnson’s Chronicles est, ce que, personnellement, j’appellerais un point and click d’action. Ici, le joueur incarne Red, un détective privé qui enquête sur un meurtre mystérieux commis dans la ville de Metropolis. L’agent de police chargé d’élucider le meurtre étant un incompétent notoire c’est au joueur que va revenir la lourde tâche de résoudre cette affaire, avec brio si possible.

L’intrigue permet au joueur d’investiguer et de chercher des indices divers et variés dans différents environnements et éléments du décor. De nombreuses énigmes, de difficultés très inégales, se déclenchent alors en sélectionnant un objet. La variation de complexité d’un « problème » à un autre n’est d’ailleurs pas un mal pour la diversité du jeu et cela permet d’effectuer différentes approches selon les énigmes. Chaque secret résolu vous rapportera de l’argent ainsi qu’un rang (A,B,C,D…), et un bonus vous sera également accordé si vous en êtes venu à bout en un temps réduit. Même si les énigmes constituent un des moments forts du jeu, elles ne font pas tout et, à l’inverse d’un professeur Layton par exemple, elles servent toujours de près ou de loin l’intrigue principale.

D’ailleurs, régulièrement, après avoir récolté des informations ou interrogé des témoins, Red résume la situation et le joueur pourra participer à un genre de QCM pour voir s’il a bien intégré les nouveaux éléments de l’enquête. Il faudra également fréquemment se rendre à son bureau, véritable QG et point de départ de nombreux nouveaux chemins et endroits à explorer. Cette pièce est équipée d’un téléphone, de plusieurs dossiers, d’une carte de la ville et surtout d’une machine à analyser les indices récoltés et même à les comparer entre eux. Cette machine, très utile, permet d’innombrables découvertes et de partir ensuite sur de nouvelles pistes.

Souvent, au cours du jeu, l’image passe en noir et blanc, pendant les scènes de suspense ou d’action, et un Q.T.E. survient inopinément, ce qui maintient constamment le joueur en haleine tout au long de la partie et ne le laisse pas se reposer sur ses lauriers. Seulement, pas de panique, si le Q.T.E. est raté, vous aurez toujours la possibilité de le recommencer.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu n’est pas statique et que les cinématiques, l’univers graphique et l’atmosphère globale du titre évoquent instantanément les détectives privés les plus connus de la télé ou du cinéma tel que Colombo ou encore Eddy Valiant dans Qui veut la peau de Roger Rabbit.

Empreinte digitale marquée

Ici, on a affaire à une ville sombre, où le taux de criminalité est élevé et à des environnements rétros et vintages. L’indic, qui peut venir aider le joueur, moyennant finance, lorsque celui-ci butte sur un puzzle, est un véritable cliché ambulent digne d’un Huggy-les-bons-tuyaux dans Starsky et Hutch. Mais toutes ces ressemblances semblent clairement revendiquées et voulues. Les nombreux clins d’œil et références au cinéma, aux livres, à la BD ou aux séries télé viennent renforcer cette impression (exemple : la ville « Metropolis », des personnages qui s’appellent Mcfly, Montoya etc). Quoiqu’il en soit, l’ambiance globale du jeu est très marquée et nous plonge directement dans un monde codifié, reconnaissable et familier qui rassure le joueur et lui permet de se concentrer principalement sur les énigmes et l’enquête du jeu.

Graphiquement, le jeu est soigné et agréable à l’œil. Les images sont rarement statiques et un chat qui passe ou de la fumée qui sort d’une bouche d’égout viennent toujours mettre un peu de vie et d’animation dans les décors. Graphiquement agréable, le jeu dont la réalisation vaux bien celle d’un bon polar, entraine le joueur pas à pas sur les traces du meurtrier.

L’ambiance sonore quant à elle sonne juste et accompagne à merveille la trame du jeu, malgré une musique pas vraiment transcendante. Les dialogues, en Anglais sous-titrés sont vraiment à la hauteur. Hauts en couleurs, ils apportent un souffle particulier au jeu et donne réellement  l’impression d’être dans un film. L’humour grinçant et cynique, présent tout au long de l’histoire, rend également le titre assez unique et si particulier, à l’image des différents personnages du jeu qui, bien que très classiques, sont plutôt attachants et réussis.

Pour finir, l’intrigue principale, sans être tout à fait captivante, reste bien ficelée, les différents puzzles ne semblent pas trop tirés par les cheveux ou téléportés et on se prend vite au jeu.

Mystère et boule de gomme

Une des originalités du jeu ce sont ses énigmes qui sont assez variées et s’éloignent souvent des puzzles que l’on a l’habitude de voir. Logique, réflexion, déduction, calcul, méthode, élimination, tout devra être mis en œuvre pour en venir à bout. Parfois, les problèmes qui s’enchainent sont vraiment complexes et vous demanderont même l’aide d’un papier et d’un crayon. Pire encore, les taquins, ces puzzles qui rendent fou, peuvent malheureusement vous laisser sur le carreau et là, on regrettera ce sacré Professeur Layton et ses indices, car ici l’aide ne nous indique pas par où commencer ni comment débloquer une partie du jeu : non, il faudra se débrouiller seul et se dépêtrer soit même de son casse-tête. Même avec 14 000$, on peut rester bloqué sur une énigme et ne pas pouvoir passer à la suite de l’aventure. La durée de vie du jeu varie donc d’une personne à une autre, chacun ayant une logique propre qui lui permettra de passer certaines étapes sans difficulté ou, au contraire, de butter sur certains problèmes pendant de longues minutes. Il faut compter en globalité entre 6 et 8 heures pour venir à bout du titre, ce qui est largement honorable pour ce genre de jeu.

Certains jeux en téléchargement sont de vraies perles et il serait dommage de passer à côté à cause de l’arrêt du PlayStation Network, ou tout simplement par manque d’information. Red Johnson’s Chronicles permet au joueur de se glisser dans la peau d’un privé et de vivre une véritable enquête riche et bien ficelée dans un univers convenu mais malgré tout très plaisant. Les énigmes, variées et plutôt originales, viennent rythmer l’histoire globale et attisent l’intérêt du joueur. Bref, un bon petit titre pour les détectives en herbe et quelques heures d’un excellent polar intrigant à vivre.

Sironimo


Les points forts :

– L’ambiance du jeu, classique mais très efficace
– Les personnages et dialogues qui en ont…
– Les énigmes complexes et qui sortent de l’ordinaire
– Une réalisation travaillée

Les points faibles :

– On peut parfois rester bloqué dans le jeu
– Assez linéaire malgré tout

La Note Le Mag Jeux Video : 16,5/20


Editeur : Lexis Numérique

Genre : Point & Click / Réflexion

Support : PSN (bientôt sur PC et Xbox Live)

Date de sortie : 20 Avril 2011

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Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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