Test : Pokkén Tournament (Wii U)
Bien connu pour ses RPG sur consoles portables, la saga Pokémon s’est déclinée sous de nombreuses formes. Après le succès de Shuffle, Stadium ou encore Donjon Mystère, on redécouvrira une fois de plus nos petits monstres préférés à travers un nouveau genre, alors peut-on espérer un succès digne de la licence ? Il faudra en découdre pour répondre !
Tabassez-les tous, tabassez-les tous… Pokémon !
Très attendu depuis son annonce, Pokkén Tournament nous propose de participer à des combats Pokémon plus immersifs que jamais. Ce jeu de combat nous permettra d’incarner directement les Pokémon, afin de combattre à la façon d’un Street fighter, mais dès le début, ça coince. En effet, on se doutait bien qu’il n’y aurait pas les 751 Pokémon jouables, mais on regrette tout de même la courte liste des combattants disponibles (16) et surtout, le choix de ces derniers… Si on sera content d’incarner Lucario ou encore Pikachu, on sera en revanche plus septique pour Lugulabre… Mais bon sang, où sont passés Tignon et Kicklee ou encore Karaclée et Judokrak ?
Vous ne trouvez pas votre bonheur dans la liste proposée ? Rassurez-vous, car Pokkén propose un système de soutien à la façon de Naruto Ultimate Ninja Storm. Ce dernier permettra de choisir 30 autres Pokémon dans une liste de 15 paires. Par contre, on se retrouvera encore une fois dans l’incompréhension… En effet, les soutiens vont par deux et n’ont pas forcement de cohésion. Par exemple, Croâporal et Évoli qui proposent distinctement une attaque à distance rapide et un Boost du personnage (on ne pourra utiliser qu’un des deux soutiens par manche).
Un jour, je serai le meilleur dresseur
Si le jeu porte bien évidemment sur les Pokémon, notre avatar sera tout de même un dresseur et forcement, chaque joueur voudra s’identifier à son avatar pour devenir LE maître Pokémon, c’est pourquoi on sera plutôt satisfait du système de customisation proposé. Les pokédollars gagnés lors des combats seront utilisés afin d’acheter de nouveaux vêtements ou accessoires, qui vous permettront de donner à votre avatar un style qui lui sera propre. Dans ce jeu, on pourra également se faire « connaître » grâce aux titres. Ces derniers apparaîtront au-dessous de notre pseudo et seront débloqués en fonction des hauts-faits accomplis, autant vous dire que selon le titre, vous savez si vous tombez sur une petite frappe ou non.
Le mode solo de Pokkén sera concentré sur la Ligue Pokémon. Cette dernière est divisée en plusieurs catégories de D à A. Pour gravir les échelons et vaincre le maître de chaque catégorie, il faudra participer à de nombreux tournois et monter dans le classement (4 combats par tournois) et honnêtement, même si on comprend le principe, ça devient vite fastidieux, tant les premières catégories sont faciles. On a vraiment l’impression de perdre son temps. C’est dommage de ne pas pouvoir choisir la difficulté d’entrée, d’autant qu’on devra se taper le speech de notre entraîneuse dans tous les combats.
Une fois grand maître de la ligue de Ferrum, le défi sera de se tourner vers le multijoueurs (local ou en ligne) et de se confronter aux joueurs du monde entier. Les combats sont vraiment intenses et le mode online tourne comme une horloge. On est bien loin des problèmes qu’on pouvait rencontrer sur les débuts de Super Smash Bros, et ça c’est cool.
Je ferai tout pour être vainqueur… et gagner les défis
Loin d’être une référence dans le Versus Fighting, Pokkén apporte une nouveauté dans le gameplay, car si on connaissait les combats en caméra fixe (Street Fighter) et les combats en caméra libre (Naruto, DBZ) on avait encore jamais vu le mélange des deux. Dans ce nouvel opus, certaines attaques vous feront passer d’un style à l’autre et si cela peut être embêtant au début (passage entre les deux en « slow motion »), cela devient très vite un choix stratégique qui permettra d’attaquer ou de se défendre de façon très efficace.
Les combats sont plutôt nerveux, les coups et les combos s’enchaînent assez facilement et chaque Pokémon dispose vraiment d’une identité propre. Il faudra donc en essayer plus d’un pour trouver chaussure à son pied, car il sera très dur de tous les maîtriser et surtout, l’expérience gagnée sur chaque Pokémon permettra d’améliorer leurs statistiques de base (1 point à dépenser par niveau).
20 ans d’évolution
Graphiquement parlant, Pokémon Stadium est sans doute ce qui se rapproche le plus de Pokkén Tournament (dans le style) et si on prend la peine de comparer… l’évolution est bien concrète. Beaucoup vous diront que le jeu est bien en dessous de ce que peut proposer la Wii U et c’est vrai, mais on a clairement pas à se plaindre, la réalisation des Pokémon est cool et les animations sont vraiment sympas. Le seul problème vient, pour moi, des arènes : là ou la plupart d’entre elles sont super bien fichues, d’autres sont vraiment fades et limite bâclées, c’est bien dommage.
En 20 ans, on n’a jamais été déçu par une bande son de Pokémon et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. Les musiques sont vraiment cool et très variées, de quoi se mettre sur la tronche dans la joie et la bonne humeur
En conclusion, Pokkén Tournament n’est pas LA révélation que tout le monde attendait. Le jeu s’est fait attendre, mais il est, à mon sens, incomplet. Bien sûr, on prendra beaucoup de plaisir à y jouer, et cela pendant des heures, mais une fois passée l’excitation de la nouveauté, il risque de vite sombrer dans l’oubli… Le contenu est trop mince et c’est vraiment dommage, car le jeu avait tout pour plaire. Il ne reste plus qu’à attendre les DLCs et leur prix pour savoir si l’avenir du jeu est en péril ou non, Wait and see!
Dkpsuleurr
Points Forts
- Quelques éléments originaux
- Gameplay nerveux
- Des combats Pokémon plus vrais que nature
- Un mode en ligne qui fonctionne bien
Points Faibles
- Trop peu de Pokémon
- Choix des Pokémon / soutiens douteux
- Modélisation des arènes inégale
La note : 15/20
La note : 15/20
Éditeur : The Pokémon Company
Développeur : Bandai Namco
Genre : Combat (Versus Fighting)
Plateforme : Wii U
Date de sortie : 18 mars 2016