Test : Pinball Revenge of the Gator (eShop 3DS – Console virtuelle)

pinball_revenge_of_the_gator_jaquette_coverDepuis quelques années, les services de téléchargement des différentes consoles permettent aux plus anciens de rejouer à des titres cultes sortis sur leurs machines préférées de leur jeunesse, et aux plus jeunes d’enfin les découvrir. Mais parfois des titres oubliés débarquent également, c’est le cas de Pinball Revenge of the Gator, sorti sur Game Boy en 1989 au Japon et en 1990 en Occident.
Un jeu mêlant flipper et alligators ! Oui bon… le studio à son origine a bien sorti quelques années après un jeu de flipper avec une boule rose nommée Kirby, au moins ils ont de l’imagination.

Comme une boule de flipper

Flashback ! Les flippers étaient à la mode dans les bars lors de la sortie originelle du jeu, ils trônaient aux côtés de bornes d’arcade, non loin du baby-foot et du billard. Curieusement seuls ces deux derniers, pourtant dénués de toutes technologies électroniques, sont encore véritablement présents. Les jeux vidéo à la maison ayant pris le pas sur les deux autres. Reste-il aujourd’hui de l’attrait pour le billard électrique ? On peut penser que oui, du moins vidéoludiquement, on l’a vu notamment avec les très bons jeux de Zen Studios, sur lesquels la technologie fait également son œuvre, de par les divers effets visuels et sonores.

Dans Pinball Revenge of the Gator, on retourne vers le Game Boy et ses graphismes noir sur fond vert, comme sur nos bons vieux 3210. Il est important de le préciser d’emblée pour ceux qui n’ont finalement jamais touché, ni même peut-être vu, un jeu de la première console portable de Nintendo.
Il pourrait donc paraitre désuet visuellement pour ceux qui n’ont pas connu cette époque. Pourtant, la majorité de ceux-ci devrait tout de même se rendre compte que le jeu est très beau, fin et possède une bonne dose de détails dans les quatre tableaux et les trois bonus stages du seul flipper du jeu. Des détails apportant systématiquement au gameplay, que ce soit par des bumpers, des endroits précis à percuter pour ouvrir une nouvelle voie ou bien encore des trous offrant un accès direct aux fameux bonus stages. Ces derniers ouvrent donc de nouveaux tableaux au sein même du flipper sur lequel vous êtes en train de jouer, mais cela n’est pas implémenté n’importe comment. C’est ainsi que l’on remarque la grande qualité de ce que l’on pourrait appeler le level design dans un game de ce genre. Ces lieux cachés possédant eux-mêmes des entrées vers d’autres salles bonus, si vous perdez la boule, vous pourrez suivre sa descente au travers de la machine direction les tableaux « classiques ». Mais selon la particularité de l’accès à ces stages et de la réactivité dont vous ferez preuve sur vos flippers (on parle ici des raquettes servant à remonter la bille et non de la machine), il pourra être possible d’y renvoyer la sphère directement.

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Tilt

L’essentiel pour un jeu de flip, c’est bien évidemment la physique de la boule et elle est carrément impressionnante, tout autant que la qualité des raquettes. Celles-ci sont calibrées comme il faut pour user des techniques habituelles, ainsi que pour le dosage des frappes. On reste tout de même ultra surpris de leur utilisation, qui se fait avec la croix directionnelle (peu importe la direction) pour la gauche et les boutons A et B (indifféremment) pour la droite. L’habituelle combinaison des gâchettes L et R depuis quelques années n’a donc pas été prise. Gros défaut par contre au niveau du lance-billes, dont la graduation semble tout bonnement absente et n’être qu’un effet visuel lors du lancement de la boule. On ne peut donc pas employer ses bonnes vieilles techniques de fourbe pour un lancer super dynamique.

On aurait, en plus, rêvé que la fonction gyroscopique y soit intégrée afin d’effectuer quelques tilts, le coup mythique du flipper permettant de faire péter le high score ! Pour les novices : il s’agit de secouer le flip, si possible avec le bassin pour plus de classe, sur une vraie machine, mais sur un Game Boy ou une 3DS cela serait peut-être déconseillé.

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Eh Luc on s’fait un flip’ ?

Le portage étant fidèle à la version GB, expliquant le non apport de nouvelles fonctions, on est tout de même ravi d’y retrouver le mode deux joueurs sur une même console. A l’instar de ce qui se fait sur un vrai flipper, on peut lancer une partie deux joueurs, où chaque participant joue l’un après l’autre et ce sur les trois billes de leurs parties. Le vainqueur étant évidemment celui qui aura atteint le score le plus élevé à la fin de sa partie. Sauf si l’on décide de lancer une nouvelle règle totalement déglingo, consistant à désigner champion celui qui aura réalisé le moins de points, ce qui se fait parfois.
Il semble tout de même compliqué de réaliser un avion, là où la boule part du haut et tombe droit entre les deux flippers sans rien toucher. Les coulantes et garages, quand la sphère arrive dans les couloirs, semblent elles plus accessibles, à travailler donc pour atteindre un minimum de points.

Les modes deux joueurs, avec chacun sa console, n’ont malheureusement pas pu être testé, mais ceux-ci semblent toujours présents. Ils le sont du moins dans le menu, on se doute que cette fois-ci le link Game Boy ne sera pas nécessaire, mais on n’en sait pas plus sur les possibilités entre deux 3DS.

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J’étais tranquille, j’étais peinard, accoudé au flipper

Musicalement, le jeu est également très sympathique et fait ressortir le côté gai de ses graphismes, comportant de nombreux alligators plutôt mignons. Ces derniers rappelant Wally Gator, héros du dessin animé du même nom, qui lui aussi nous ramène un bon petit paquet d’années en arrière. Néanmoins il s’agit de sons GB, pour un jeu de flipper, sorti la même année que la console elle-même. Ils ne sont donc pas légion et l’enchainement des parties peut les rendre répétitifs, au même titre que ceux d’un flip physique. Du bon son donc, sans être indispensable.

Les alligators disséminés dans les tableaux prennent place sous différentes formes. Seulement des têtes pour certains faisant tantôt offices de bumpers, tantôt de trous lorsqu’ils ouvrent leurs bouches béantes, vous envoyant instantanément en plein bonus stage. Mais on retrouve également un alligator sous sa forme complète, se servant de sa queue comme d’une raquette pour renvoyer la boule, quand celle-ci vient à sa rencontre.

Celui qui restera le plus dans l’esprit des joueurs, sera tout de même l’alligator qui avalera la bille après chaque partie perdue.

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Cela fait toujours plaisir de redécouvrir ou tout simplement découvrir des jeux datant d’il y a une vingtaine d’années, à l’époque où l’on ne trouvait pas encore que « c’était mieux avant ». Pinball Revenge of the Gator pourra apporter cette dose de bonne nostalgie, tout en convaincant des joueurs n’ayant pas un attrait particulier pour les games « anciens », en faisant passer un moment fun à chacun. Reste à savoir si le prix, 2.99€, ne sera pas de trop, à l’heure où les jeux de flippers sortent gratuitement ou à des prix plus bas que ces quasiment 3€.

Inod

Points forts :

– Physique de la boule
– Qualité des raquettes
– Univers sympa sans avoir besoin d’être tiré d’une licence
– Nos-tal-giiie

Points faibles :

– Un seul flipper
– Le lance-billes
– Pas d’affrontement en ligne
– Le prix

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : HAL Laboratory
Editeur : Nintendo
Genre : Flipper
Support : 3DS (eshop) et Game Boy
Date de sortie : 05 septembre 2013

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