Test : Pikmin 2 (Wii U – eShop)

Sorti sur GameCube en 2004, puis arrivé sur Wii en 2009 dans la collection « Nouvelle façon de jouer ! », Pikmin 2 étend dès à présent son empire à la Wii U, de quoi permettre à ces charmantes créatures de se faire encore connaitre un peu plus parmi les licences Nintendo.

Olimar shérif de l’espace

Soulagé et fringant à l’idée de rentrer chez lui suite à une folle aventure, le capitaine Olimar va rapidement déchanter. Hocotate Fret, l’entreprise de transport pour laquelle il travaille, étant en faillite. Notre héros, encore sous le coup de la nouvelle, fait alors tomber une capsule de soda censée être un présent pour son fils. Sauf qu’après analyse de celle-ci, on apprend que sa valeur s’élève à 100 Pokos, soit une forte somme. Il n’en faut pas plus au président de la société pour avoir là une idée capable de le sauver de la ruine.

Il décide donc de renvoyer Olimar sur cette planète, apparemment riche en ressources, afin de récolter de quoi rembourser la dette, mais pas seul ! Car si Pikmin 2 signifie bien sûr qu’il s’agit du deuxième numéro de la licence, on peut aussi y voir un clin d’œil au fait que nous dirigerons désormais un duo, Louie devenant son compagnon d’infortune. Ce dernier n’ayant pas été sélectionné au hasard, puisque c’est principalement à cause de lui que la situation financière de son employeur est au plus bas, suite à une cargaison qu’il se serait fait carotter par un lapin vorace. Mais vous pourrez constater au cours de l’aventure qu’un camarade peut en cacher un autre, sans même que l’on évoque là les Pikmin.

L’affaire Louie Duo

Cette doublette désormais à la tête des Pikmin, des bonshommes encore plus riquiquis qu’Olimar et compagnie, aura l’occasion de se répartir les tâches et d’ainsi pouvoir permettre des actions se complétant. De quoi en effectuer plusieurs simultanément, à l’instar de la plupart des logiciels de stratégie, ce qui était nécessaire.
L’autre gros ajout de cette partie scénarisée venant de la possibilité de transformer nos escouades en deux nouvelles classes. D’un côté celle des violets, lents mais forts comme dix Pikmin, de quoi transporter de lourdes charges et de bénéficier d’un sérieux atout au cours des batailles. De l’autre côté, on retrouve celle des blancs, de taille encore plus réduite que les autres, capables d’intoxiquer les belliqueux ennemis les avalant, tout en se trouvant eux-mêmes insensibles aux substances toxiques. Ces derniers sauront, en sus, dénicher des trésors cachés dans le sol.

Mais avant d’en arriver là, vous croiserez dans Pikmin 2 le trio bien connu :

– Les jaunes : résistant à l’électricité et possédant des oreilles offrant la possibilité de planer.
– Les rouges : sur lesquels le feu n’a pas d’effet.
– Les bleus : que l’on pourrait directement titrer « Les aquatiques », pouvant donc notamment nager.

Ceci, tout en sachant que l’on pourra faire évol… germer ses Pikmin, une fonction aussi rigolote à voir se développer, qu’importante afin d’être plus efficace.

Si l’on y gagne en quantité de personnages, cela s’avère un moindre mal, tant le milieu au sein duquel on évolue a été élargi par rapport à la précédente histoire. Plus étendu certes, mais pas que. Désormais, on a même l’occasion d’aller voir ce qui se passe sous le sol, des grottes faisant leur apparition. Celles-ci ayant pour habitude d’être un bon filon, on aura tôt fait de se plonger dedans, cependant il faudra savoir raison garder. Ces passages souterrains devenant les moments les plus tendus, puisqu’il sera nécessaire d’analyser au préalable la situation, afin d’y envoyer un escadron adéquat. Si jamais il venait à manquer telle ou telle catégorie de Pikmin alors que vous en avez absolument besoin, vous serez bien mal embarqué, étant donné que vous n’y trouverez point d’Oignons générateurs de vos minuscules amis.
Parmi les nouveautés, on note le retrait de l’une des principales spécificités du premier volet, à savoir la limite dans le temps. En effet, à l’époque, Olimar ne bénéficiait que de 30 jours pour accomplir sa mission, ses réserves d’oxygène arrivant ensuite à expiration. Nintendo a décidé, pour cette suite, de retirer cet aspect survie, ce qui n’est ni une mauvaise, ni une bonne idée à la base. En somme, on perd cette facette nous mettant davantage de pression, cependant son absence ne se ressent pas, car l’on découvre une autre approche, en l’occurrence, celle de la recherche de la totalité des trésors sur un espace revu à la hausse.
Néanmoins, au final on en tire un très bon point pouvant laisser penser que cela était nécessaire, puisque l’on nous offre désormais une immense liberté et une rejouabilité quelque part infinie, là où l’efficacité primait auparavant. Le côté survie existant tout de même toujours, par le besoin de rapatrier ses troupes avant la tombée de la nuit, ainsi que par l’apport des grottes. Le monde s’avérant, lui, colossal quand on le compare à l’ancien, ce choix ne peut que se justifier, car l’on a maintenant l’occasion d’explorer chaque recoin, de prendre son temps ou non, de tenter diverses façons d’avancer dans sa quête… Les limites ont donc purement et simplement été cassées, afin de nous proposer une expérience ouverte.

On aura beau contrôler deux personnages durant ce périple, celui-ci n’en reste pas moins un jeu en solo. Toutefois, le multijoueur existe bel et bien, mais sous d’autres formes.
Premièrement, par le biais d’un mode Challenge en coopération, où l’on aura pour but de mettre la main sur une clé au plus vite afin de sortir, tout en usant d’une quantité limitée de Pikmin. Sympathique également seul, par l’optique scoring qu’il aborde.
Deuxièmement, via le Duel, où cette fois-ci, on s’affrontera comme son nom l’indique. L’objectif étant de ramener des billes à son Oignon le plus rapidement possible. Ce qui fait son attrait étant la possibilité d’aller enquiquiner son adversaire et même de chaparder ses acquis, permettant une approche sous différents angles. On ne se base ainsi pas uniquement sur la vitesse de ses choix et de celle d’exécution de son groupe pour récolter les objets, mais également sur sa capacité à trahir l’autre.

Nous les Pikminipouss

Ce qui dès le premier épisode avait su attirer les gens de tout bord vidéo-ludique, aussi bien la critique que le public, ce fut bien sûr sa patte artistique. Cette dernière changeant diamétralement des milieux militaires ou d’heroic fantasy, formant la grande majorité des softs de stratégie.
Pikmin 2 ne déroge pas à la règle, puisque l’on y retrouve ces petites créatures toujours aussi mignonnes. Louie et Olimar évoluent d’une certaine manière dans la même sphère, tout en ne leur ressemblant en rien. Les têtes un peu gonflées et surtout les gros nez dont ils sont affublés offrant une bonhommie à nos deux compères, les rendant sympathiques rien qu’en les apercevant. Même si par la suite, on a tendance à penser qu’il s’agit de sacrés tortionnaires.

Les environnements fleurent évidemment, eux, bon la nature, tout en proposant un design rondouillard totalement adapté à l’esprit. Sans omettre cette identité Microcosmos/Chérie, j’ai rétréci les gosses, nous faisant découvrir un milieu microscopique à même le sol, rendant n’importe quel objet gigantesque ou faisant paraître pour une jungle s’étendant sur des kilomètres une simple touffe d’herbe.
La bande-son, elle aussi, prend largement part à cette atmosphère mignonnette et poétique, tant elle n’accompagne pas notre aventure, mais la porte littéralement.

Déjà très bon lors de sa sortie originelle, Pikmin 2 reste totalement au niveau une douzaine d’années après. Complet, offrant une quête en solo où l’on peut faire ce que l’on veut sur la durée que l’on souhaite, ainsi que du multijoueur, rien n’est à redire. Surtout que son ambiance emplie de fraîcheur le rend unique.

Inod

Points forts :

– Stratégie classique, mais à l’univers original
– Un monde riche de possibilités
– Mode solo plus profond
– Du bon multijoueur

Points faibles :

– Pas de coopération à deux pour l’aventure principale
– Le jeu a beau être très bon, 19,99 € reste cher vu son âge

La note : 15.5/20

Développeur : Nintendo
Éditeur :
Nintendo
Genre :
Stratégie, gestion
Supports :
GameCube, Wii et Wii U
Dates de sortie :
08 octobre 2004 sur GameCube, 24 avril 2009 sur Wii et 15 décembre 2016 sur Wii U

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