Test : Olija (PS4)
Né du studio Skeleton Crew basé à Kyoto, on sent, dès le lancement, différentes inspirations dans Olija (se prononce “Oliya”). Rien que le nom en est la preuve !
Entre marins nordiques, baleiniers des mers froides et personnages tout droit sortis d’une Asie imaginaire, Olija marie les influences dans son histoire mais également dans son gameplay et son visuel. Olija est un jeu d’action et d’aventure en 2D, réalisé en pixel art, aux monstres horribles et à l’univers mignon.
Le vieil homme et la mer – Un roman d’Ernest Gamingway ;)
Bien que l’histoire reste un peu floue, on incarne ici un noble, Faraday qui, après un naufrage en mer causé par ce qui a l’air d’être une gigantesque baleine, va essayer de reconstruire un port (appelé Rade-Marrée, on approuve l’humour) et part à l’aventure. Il va tenter de retrouver les naufragés perdus de son équipage, mais aussi des armes et des objets au cours de son périple sur différentes îles. Mais celles-ci sont peuplées de monstres et de personnages étranges. En voilà une aventure excitante !
Mais n’oublions pas qu’il s’agit tout de même d’un jeu d’action. Les combats sont vifs et néanmoins assez techniques, car il faudra bien doser chaque coup. Notons qu’en plus du harpon légendaire que l’on trouve assez rapidement, le joueur sera également doté, au fur et à mesure du périple, de plusieurs armes secondaires entre lesquelles il devra jongler. Armes de jets à munitions comptées, rapière et j’en passe. Mais elles n’ont pas du tout la même utilité ni le même maniement, évidemment. Il faudra donc réagir rapidement et de la meilleure façon lors des différents affrontements.
Un des points forts du titre étant son côté simple et dépouillé, qui fera donc appel à notre intuition avant tout.
L’interface reste elle aussi très visuelle : ici les textes et dialogues sont rares et ce n’est pas pour nous déplaire, même si parfois il faudra bien essayer de comprendre ce que fait notre personnage ou ce qui est demandé. Un peu de décryptage ne fait pas de mal.
Le son est également bien travaillé, et les musiques mélancoliques et mystérieuses apportent une vrai profondeur au jeu (pourtant en 2D haha !). D’ailleurs, elles sont pour la plupart composées par Thomas Olsson lui-même (ou ses frères), le développeur qui porte clairement son jeu. Et, même s’il est basé à Kyoto comme son studio, il est français, ce qui ne gâche rien !
On est harponné !
Si Faraday ne se sépare jamais de son fameux harpon, c’est parce que ce dernier ne sert pas que pour la bagarre, c’est également une sorte de grappin qui permet d’atteindre des emplacements en hauteur ou autres plateformes éloignées. Il faudra donc parcourir chaque tableau, parfois en résolvant des sortes d’énigmes ou en tout cas en trouvant comment atteindre certains endroits, afin de progresser dans les niveaux.
Le jeu, et surtout les combats, sont dynamiques et permettent de se déplacer un peu partout. Les phases d’affrontements alternent avec des énigmes simples, quelques plateformes et beaucoup de recoins et d’objets cachés qui encouragent l’exploration. Pour tout ça, Olija est plutôt bien dosé !
Toute personne ayant la fibre artistique reconnaitra ici un clin d’œil à un tableau de Gustav Klimt.
Moby Dikkenek
De plus, entre chaque phase d’exploration, il faudra revenir à son QG qui se voit amélioré et repeuplé, et cela permet à Faraday d’augmenter ses capacités vitales ou encore d’acquérir des couvre-chefs aux facultés exceptionnelles, chez le Chapelier fou !
Comme évoqué plus haut, les inspiration sont nombreuses et subtiles, des peintres flamands au studio Ghibili, on peut tout voir dans ce titre, c’est aussi ça la magie du pixel.
D’ailleurs, on en parle dans la vidéo ci-dessous, mais clairement, Another World est une des inspirations principales du titre.
Petit bémol : le jeu se révèle relativement court sur son aventure globale et cela peut être un peu frustrant pour certains. Le manque de challenge également, même si (pour moi) il est justement bien dosé. À la manière d’un Zelda, une fois un donjon exploré et une nouvelle arme trouvée, on progresse dans l’histoire jusqu’à arriver à son chapitre final, sans avoir forcément pu profiter de son personnage stuffé au max, sauf si on parcourt à nouveau des donjons pour en trouver les objets cachés.
Olija est une bonne découverte, à la fois mystérieuse, dérangeante et attachante. Le titre est un mélange d’influences et de genres pour un résultat réussi.
Sironimo
Et si une vidéo vaut plus que tous les discours, voici deux vidéos de la découverte du jeu pour finir de vous convaincre :
Points forts :
- Univers très réussi
- Sound design et musiques envoutantes
- Vif et dynamique
- Le harpon, vrai cœur du gameplay
- Intuitif
Points faibles :
- Parfois difficilement lisible
- Durée de vie assez courte (mais suffisante)
- Un Bug de porte qui fait crash le jeu sur PS4 >__<
La Note 17/20
Développeur : Skeleton Crew Studio
Éditeur : Devolver Digital
Genre : Action, Plateforme, Aventure
Support : PC, Nintendo eShop (Switch), PlayStation Store (PS4)
Date de sortie : 28 janvier 2021