Test : No More Heroes : Heroes’ Paradise (PS3)

Ayant déjà fait ses armes sur Wii, No more Heroes revient cette fois sur PS3 et met en avant la compatibilité PS move. Véritable manga interactif, bourré de références, d’icones 8 bits et de phrases chocs, l’univers si particulier du jeu de Konami en met plein la vue.

Amateurs de bagarres sanglantes, de coups de pieds dans les portes et de filles en bikini, ce jeu est fait pour vous.

Scott Pilgrim ? Kill Bill ? Star Wars?…No! More Heroes

C’est avec plaisir qu’on retrouve donc Travis Touchdown, jeune otaku branché dont la vie n’est basée que sur le crime et dont le seul but est de devenir le meilleur tueur de la ville. Ici, il doit donc, a l’instar de Scott Pilgrim, éliminer ses 10 principaux rivaux qui se situent tous au-dessus de lui dans la liste des tueurs à gage les plus prestigieux, et ce, dans le seul but de devenir à son tour l’unique et le meilleur : le numéro un ! Pour l’aider dans cette tâche, ou peut-être plus pour l’attirer vers le « côté obscur » du meurtre, il sera secondé par Sylvia Christel (utiliser un homonyme de l’actrice du célèbre film Emmanuelle, ça ne s’invente pas), une blonde platine plutôt énigmatique (et très sexy).
Un scénario simple mais pas dénué d’intérêt. En effet avant d’affronter chaque assassin reconnu, il faudra d’abord le trouver, bien sûr, et repousser au passage tous ses sbires qui vous barrent la route. En d’autres termes, il va falloir faire jaillir beaucoup de sang et trancher pas mal de têtes à l’aide de votre sabre laser avant d’arriver face à votre réel ennemi. Le jeu n’étant pas censuré, on sait à quoi s’attendre et le « soft » ne fait décidément pas dans la dentelle. Graphiquement plutôt réussi et rempli de références issues des animes et des jeux vidéo, No More Heroes : Heroe’s paradise se classe avant tout dans la case des œuvres issues de la culture cartoons et mangas et revendique clairement ses influences. Malgré ses accès de violence, le jeu, qui n’est donc pas réaliste, reste très ludique et toujours « fun ». Défoulement garanti.
Il va sans dire que la musique qui accompagne les différentes scènes de l’histoire collent parfaitement au style : punk, rock, électro-pop et j’en passe. La narration elle aussi est nerveuse et énergique et l’ensemble n’en ressort que plus pêchu, voire parfois même survolté.

« It’s your father’s lightsaber »

Les combats, quant à eux, s’enchainent mais ne se ressemblent pas forcément. Votre héros devra apprendre de nouvelles techniques au fur et à mesure et il faudra toujours faire descendre la barre de vie de vos adversaires avant d’effectuer un « finish » un petit peu plus technique (au PS move ou au pad normal) afin de les mettre définitivement hors d’état de nuire. Très spectaculaire et particulièrement jouissifs, ces coups spéciaux font la particularité, et tout l’intérêt, de cette nouvelle mouture signée Suda 51. Mais attention, il faudra pour cela toujours s’assurer que le sabre laser reste suffisamment chargé et, le cas échant, il faudra lui redonner de l’énergie en agitant sa manette vigoureusement de haut en bas pour voir le héros secouer également son sabre à l’écran de manière très…suggestive.
Si la prise en main est plutôt simple, certains enchainements se montreront plus techniques et demanderont concentration et un bon timing. Pendant les combats, il n’est pas rare de voir apparaitre une sorte de roulette, comme dans les machines à sous des casinos, et si trois signes identiques apparaissent, c’est jackpot ! On ne gagne pas d’argent mais des coups mortels deviennent alors possibles et il ne faudra pas s’en priver.
Pour finir, le joueur sera impatient d’affronter chaque nouveau boss, sachant qu’on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre et que les différents personnages ont été particulièrement soignés. Personnalité déjantée, look improbable et mégalomanie sous-jacente, rien n’a été oublié, pour notre plus grand plaisir. D’ailleurs, la difficulté monte carrément d’un cran lors de ces duels clefs et il faudra parfois s’y reprendre à plusieurs fois avant de venir à bout d’un de ces adversaires très coriaces. Mais quelle satisfaction et quel plaisir de voir, une fois qu’ils sont vaincu, notre nom remonter ostensiblement dans la liste des 10 meilleurs tueurs à gage de la ville…!

Motel, moto et minettes

Lorsqu’il en aura assez de tuer des gens, Travis pourra se rendre en ville, à pied ou à moto pour une petite virée solitaire. En peu décevant, la ville, quasi déserte, n’offre en réalité pas beaucoup de possibilités et fait plutôt office de menu agrémenté de quelques bonus. Il faudra tout de même travailler afin de gagner à la dure sueur de son front un peu d’argent afin d’avancer dans le jeu mais aussi de collectionner différents items, précieux ou non, et surtout de remplir sa garde-robe. Pas vraiment utile, ni indispensable pour terminer la partie, cette partie du jeu s’adresse plutôt au collectionneur désireux de débloquer et de procéder la majeure partie des objets présents dans le titre. Vous trouverez également, au fil de l’aventure, plusieurs cartes à réunir, 150 en tout (comme les Pokemon).
La chambre de Motel de Travis Touchdown qui regorge de ses trouvailles et autres figurines d’otaku, fait office de menu. Ainsi, on sauvegarde, en faisant un petit tour – pas très classe – aux toilettes, on peut regarder les cinématiques sur sa télé, jouer les fashon-victime devant sa glace, téléphoner ou encore choisir sa future destination. Chaque détail est ainsi mis en avant et contribue à donner le ton, résolument irrévérent et volontairement rebelle, de l’ensemble du jeu. Même si certaines parties sont un peu répétitives et que les phases de combats ne se renouvellent pas vraiment, l’aventure reste quand même prenante et promet ainsi une quinzaine d’heures de jeu où tout est permis.

No More Heroes : Heroe’s Paradise bénéficie d’une belle adaptation PlayStation 3, avec des graphismes revus à la hausse et plusieurs bonus non négligeables. Le jeu s’articule principalement sur des scènes de combats dynamiques et spectaculaires : du tranchage en règle de ses ennemis, aux prises de catch apprises en cours de route, rien n’est laissé au hasard. Pour peu qu’on se laisse un peu prendre par l’histoire et que l’on ait, comme le héros, des rêves de gloire et de réussite, même si pour cela il faut utiliser la manière forte, alors le soft tient bien ses promesses. Original et plutôt amusant, graphiquement à part, No More Heroes sort du lot et vous transportera dans un univers ou vous serez seul maitre du jeu.

Sironimo


Points forts :

– L’univers orignal et résolument manga

– Les références à la pop-culture

– Les combats nerveux et dynamique

– L’adaptation réussie au PS Move

– Fun et violent

Points faibles :

– Les décors un peu « nus » ou austères

– La ville pas vraiment intéressante

– Certaines actions un peu trop répétitives


La Note Le Mag Jeux Vidéo : 16/20

Editeur : Konami

Genre : Action/Aventure

Support : PS3

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