Test : Nioh 2 (PS4)
Nioh avait déjà réussi à séduire les joueurs aguerris de par son esthétisme et son exigence avec son premier opus. On replonge ici, grâce à la Team Ninja, dans un Japon médiéval entouré d’une aura très particulière, avec Nioh 2 en exclu sur PS4 !
Les Samouraïs de l’éternel
Tout commence par une cinématique qui claque et qui met dans l’ambiance, Yokai, terreur, et couleurs dominantes de rouge et de noir. Puis on va patiemment créer son personnage, et si dans le premier volume on jouait William Adams (sans trop avoir le choix), ici on peut créer son avatar de A à Z. On peut choisir des “templates” pré-générés, forcément, mais la personnalisation reste à l’image du jeu : pointue, exigeante, détaillée.
On pourra donc tout paramétrer, rien que pour les sourcils on se retrouve avec au moins 7 options qui vont de la taille à la couleur, au placement, proéminence, inclinaison, forme, touffu ou non, bref, vous l’avez compris, pas de place ici pour le hasard.
J’ai pour ma part déjà passé plus d’une heure à configurer ma combattante idéale, pour vous dire que c’est bien fait et prenant (on peut même mettre de la barbe à un perso féminin, si, si !).
Nous voilà ensuite lancés dans l’aventure (presque), on arrive sur un ponton qui mène à une grotte spirituelle (il y a des bougies est des bouddhas, c’est forcément un endroit spirituel… ou alors c’est une salle de bain) dans laquelle on va pouvoir choisir ses armes de départ : une pour le corps à corps (comme des haches ou un double katana) et une pour les attaques un peu plus éloignées (telles que la lance ou un Kusarigama).
Vient ensuite le moment de choisir sa forme yokai, bestiale ainsi que son animal totem entre l’Oiseau Véloce, Le Sombre Spectre (un requin), et Le Loup Féroce.
Il est alors temps de passer à l’entraînement. Le maniement des commandes étant assez complexe avec des raccourcis nombreux ainsi que la possibilité d’effectuer combos, esquives et contres avec un timing qui, lui aussi, se devra d’être parfait, je vous encourage donc à lancer le tutoriel afin de vous familiariser avec tout ça. Il est assez clair et bien fait, vous montrant pas à pas chaque attaque possible avec une vidéo de démo.
Ki l’eût cru ?
Et puis c’est partiiii ! On nous plante le décor, et tout bon fan du Japon se doit d’avoir changer la langue dans les paramètres pour passer le jeu en japonais, bien sûr (en effet, on peut choisir entre anglais ou japonais).
Nous voilà en l’an 1555, une petite citation de Toyotomi Hideyoshi est là pour que le nihongo-phile se sente dans son élément (c’est mon cas)… Car, quiconque a un peu étudié l’histoire du pays, connaît ses classiques. si Tokugawa Ieyasu était plus présent dans le Nioh 1, on a ici un autre Daimyō pour varier un peu !
Vient ensuite la première mission, dans un cimetière, où seuls les sakura fleurissent encore. Et là, les choses sérieuses commencent. Les monstres étant assez isolés, il est encore relativement facile de les tuer un par un en appliquant toutes les techniques apprises juste avant, mais on est pas à l’abri de se faire déchiqueter au moindre faux mouvement. Les tombes éparpillées un peu partout sont là pour vous rappeler le danger (des tombes cliquables, et qui réveillent l’âme du défunt pour vous attaquer ou pour vous aider, tout dépend de leur couleur).
Car il faut savoir que OUI, le jeu est difficile, punitif, exigeant, la vie ne remonte pas toute seule, les ennemis rusés et agressifs et le moindre faux pas est fatal. De plus, les middle boss sont un peu partout, énormes, et vous tranchent en morceaux en quelques coups seulement, et chaque mort vous demandera, de tout recommencer, bien évidemment ! Nioh 2 est bien un die and retry pour ceux qui en doutent encore.
Amrita-tane ta gueule !
Tout au long des missions, on pourra récolter de nombreux items ou points, tels que les Amrita qui servent tout autant à déclencher des attaques spéciales que de passer au niveau supérieur, mais aussi toutes sortes d’objets d’équipement, potions, etc.
Le loot étant prédominant, les armes deviennent rapidement bien meilleures et il ne faudra pas oublier de les équiper régulièrement. Les menus et les arbres de compétences eux aussi sont variés, sachant que les compétence dépendent des armes utilisées, des techniques, mais aussi de la position pour le maniement de l’arme (vers le bas, position moyenne ou au-dessus de la tête pour une attaque en hauteur). Autant de paramètres qui rendent le jeu, certes touffu, mais aussi dense et un peu opaque. Entre la difficulté globale des combats, les nombreux loots, les menus, options, paramètres et tout le reste, il faudra s’accrocher et le jeu ne s’adresse clairement pas à tout le monde.
Pendant les affrontements, outre les PV, il faudra également surveiller son Ki, véritable jauge d’endurance, qui se vide très vite et ne permet pas d’attaquer si elle est vide. Il existe de nombreuses techniques pour récupérer rapidement du Ki, mais cela n’a encore une fois rien d’évident à mettre en pratique. De même, lorsque le Ki de votre adversaire est bas, c’est le moment de porter un coup fatal !
Viennent ensuite des armes de jet, à munitions très limitées, bien sûr, sinon ce n’est pas drôle, telles que des arcs ou autre.
Les Noyaux d’Âme qu’on récupère sur certains adversaires puissants du jeu servent également dans les futures invocations, et il faudra les échanger, comme vos armes en trop et vos points Amrita aux Sanctuaires. N’hésitez pas, à ce moment là, à faire un petit tour dans la Boutique Kodama (oui, oui les mêmes que dans Princess Mononoke, c’est un yokai) afin de vous munir de bonus qui vous aideront dans la progression.
Il vous faudra donc un certain temps pour parcourir les 20 niveaux du jeu, la durée de vie est donc vraiment longue, surtout selon vos nombres de « game over », bien évidement. Il faudra surtout compter sur le contre Yokai qui est clairement une belle nouveauté de ce jeu, devra être parfaitement maîtrisé pour partir avec un net avantage dans un combat contre un adversaire coriace.
Et, si vraiment vous avez du mal, vous pourrez toujours demander de l’aide virtuelle via les Tombes Bienveillantes, un personnage d’un niveau supérieur viendra vous prêter main forte pour progresser dans votre chapitre (c’est un genre de multijoueur, même si le joueur en question n’est pas là). Le vrai multijoueur est également possible, si tant est que vous possédiez le PS plus, et jusqu’à 3 joueurs.
Nioh 2 est un titre réussi pour les joueurs qui aiment le genre (die and retry), il est précis et exigeant. C’est sûr qu’il n’est pas à mettre dans toutes les mains, mais le Pouvoir Yokai, les Tombes Bienveillantes ainsi que d’autres améliorations et bonus pourront aider dans la progression. De plus, il fait clairement la part belle à l’histoire et au folklore japonais, ce qui reste très appréciable.
Sironimo
Points forts :
- Un contenu riche
- L’univers et le folklore japonais bien mis en avant
- La transformation Yokai
- Éditeur de personnages très détaillé
- Dense…
Points Faibles :
- …Un peu trop dense parfois
- Beaucoup de menus et de paramètres
- Exigeant, frustrant et difficile, si on est pas habitué
La Note : 16/20
La Note : 16/20
Développeur / Éditeur : Team Ninja Tecmo Koei
Genre : Action RPG / Die and Retry
Support : PS4
Date de sortie : 13 mars 2020