Test : Neverdead (PS3)

Le jeu vidéo a tendance à se répéter sans cesse, alors des petits malins cherchent des concepts forts pour se démarquer et apporter une nouvelle façon de s’amuser. Avoir un personnage qui peut se démembrer complètement sans mourir, c’est ce concept un peu fou que se sont fixés les développeurs de chez Rebellion avec Neverdead. Est-ce que le concept a réussi à s’effacer pour laisser place à un jeu construit, amusant et intéressant? Pas sûr…

La mort sans fin

Ames sensibles s’abstenir, il va être question ici de membres arrachés du début à la fin de ce test.
Bryce Boltzmann a, depuis 500 ans, la capacité de perdre ses bras, jambes et tête sans jamais en périr. Armé de sa petite jauge de régénérescence et d’Arcadia, sa belle assistante blonde de la NADA, une agence gouvernemental qui fait dans le paranormal, il va devoir continuer et mettre un terme à sa mission éternelle : tuer tous les démons restant et faire sa fête à Astaroth, roi des démons qui lui a donné ce pouvoir et qui est de retour pour lui jouer un mauvais tour.
Le scénario n’est pas bien folichon, voire plutôt obscur. Une histoire en kit (qui va bien avec le protagoniste me direz-vous) avec sa petite dizaine de personnages qui ne seront pas creusés plus que ça. Le gameplay, lui, va suivre le même sort.

L’homme Ikea

Intrigué par cette idée loufoque, on attend qu’une seule chose de son personnage. Alors on se laisse croquer par un démon et on perd un bras, puis deux, ou une jambe, et on saute à cloche-pied à travers la pièce en gueulant « Est-ce que quelqu’un a vu mon bras droit? ».
On récupère avec joie et d’une simple roulade son membre amputé et on se relance dans la bataille, l’épée à la main, tranchant du démon toujours à cloche-pied alors qu’un autre de ses congénères avale notre jambe arrachée. Heureusement, Bryce a une capacité qui lui permet de se régénérer lorsque sa jauge est remplie (question de temps) et le revoilà tout neuf et de nouveau opérationnel.

Cependant, n’allez pas penser que môsieur est immortel. En fait si, Bryce est immortel, mais il n’est pas à l’abri d’un game-over!
Des petits salopiauds, présents partout où vous allez, n’attendent qu’une chose : votre tête. En effet, même lorsque votre corps, vos jambes et vos bras sont aux quatre coins de la pièce, vous pouvez toujours faire rouler votre tête pour qu’elle rejoigne son buste, pour ensuite ramper en homme-tronc et récupérer le reste, mais ces véritables aspiro-4000 feront tout pour vous avaler avant que vous n’y parveniez, et votre tête sera alors emprisonnée dans leur estomac pour l’éternité. Autant vous dire que les principaux démons auront pour but de vous trancher la tête pour faire le bonheur de ces-derniers. Le jeu ne s’arrêtera que de cette façon ou bien si Arcadia se fait tuer (véritable boulet) et que vous ne la ressuscitez pas assez vite.

Le modèle jgugubluk ++

Combat à l’épée, au poing, au pied ou aux armes, tous les moyens sont bons pour détruire du démon et récupérer des points d’xp qui permettent d’acheter des tas de compétences, allant de l’amélioration de dégâts à la possibilité de sauter bien plus haut. Des compétences qu’il faudra choisir car notre ami Bryce ne peut en équiper qu’un nombre limité. Elles se débloqueront tout au long du jeu en trouvant des statuettes dorées à travers les niveaux car des objets à collecter, il y en a des tas, toujours les mêmes mais il y en a ! Ainsi vous devrez user un tantinet de votre matière grise et de vos aptitudes à arracher votre tête pour la lancer dans des endroits inaccessibles. De la même façon, vous pourrez vous arracher un bras armé, le lancer dans la bouche d’un boss et tirer avec ce même bras une fois qu’il sera dans son estomac.

Les possibilités semblent être multiples et laisser le choix au joueur mais ce n’est pas vraiment le cas. Chaque passage ne peut-être résolu que d’une ou deux manières sachant, qu’en plus, les énigmes ne sont pas de très haute volée. Vous pourrez aussi prendre feu ou vous charger en électricité pour paralyser les ennemis ou leur infliger des dégâts ou bien pour réalimenter un interrupteur en panne. Le maniement de l’épée se fait au stick, adaptation assez déroutante mais qui fonctionne très bien, ce sera d’ailleurs l’arme qui donnera une petite sensation nouvelle face à une panoplie classique de pistolet, fusil d’assaut et autres lance-grenades.
Petit plus non négligeable, les décors sont destructibles et infligent des dégâts aux ennemis de quoi les écraser sous une pluie de débris et récupérer sans effort l’xp qui nous est dû.

Nevernew

Neverdead est un titre plein de bonnes intentions mais qui souffre d’une redondance permanente. Malgré des niveaux bien distincts et des boss plutôt réussi,s aussi bien au niveau stratégique que graphique, les combats se suivent et se ressemblent, les démons ne sont pas très diversifiés en dépit de leurs caractéristiques propres. Des problèmes de caméras, des bugs et des affrontements brouillons ternissent le plaisir déjà gâché par la recherche permanente de ses membres (chose rigolote les 5 premières minutes). Un titre facile, court (8-10 heures sans trop forcer) avec un multijoueur anecdotique et sans grande envolée, heureusement l’humour fait passer la pilule mais on a hâte d’arriver au bout pour en finir (ou pas…), Neverdead est à essayer au moins pour son concept, mais ne donne pas envie d’y retourner pour trouver tous les objets cachés.

Neo


Les points forts :

– Les boss originaux

– Le gameplay efficace pour un concept pas si évident

– Drôle et amusant…

Les points faibles :

– …Mais pas longtemps

– Un concept mal exploité

– Brouillon

– Répétitif

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 14/20

Développeur : Rebellion
Éditeur : Konami
Genre : Action – gore
Support : Xbox 360 / PS3
Date de sortie : 2 février 2012

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