Test : NETHER beta (PC – Steam)

Nether_logo_PCOn ne compte plus les MMO « survival FPS » en monde ouvert qui ont la côte en ce moment. Dans ce monde concurrentiel peuplé de Dayz, RUST ou Infectation… le studio Phosphor Games, tente avec NETHER d’entrer avec une nouvelle vision : celle d’une représentation d’un Chicago post-apocalyptique en 2024. La race humaine a été ravagée et des monstres règnent maintenant dans les rues désertes et dévastées de la ville. Alors, est-ce que cette proposition apportera un regard neuf sur le genre? réponse ci dessous.

Le Contexte du jeu

Et oui, cette fois-ci, je ne retracerais pas l’histoire de Nether, car le jeu vous met directement dans le bain sans se donner la peine de rappeler le contexte : on commence directement dans une rue de Chicago, armé d’un simple couteau à couper le beurre, aucune information et peu d’indication. Personnellement, j’aime bien qu’on me mette dans le bain avant de me jeter aux crocodiles :)
Et voila, on se retrouve perdu dans une ville en ruine avec potentiellement 63 autres joueurs dont le seul but est de survivre . Survivre à quoi? Et bien la réponse est simple : à tout.
En effet, le jeu étant complètement libre, on peut se retrouver à traverser une zone remplie de monstres qui ne rêvent que de vous mettre en pièces, mais également en face d’autres joueurs qui louchent sur votre équipement, ou tout simplement qui s’amusent à tuer tout ce qui bouge.

D’ailleurs contrairement aux autres jeux du genre, ici pas de zombies ou autre infectés. Dans Nether, on rencontre des monstres, les Nethers justement, qui peuvent se téléporter sur vous pour vous frapper. Heureusement, quelques « safe zones » permettent de se retrouver dans des endroits protégés pour souffler un peu.

Nether_monstres_PC    Nether_decors_PC

Le Concept du jeu

Dans Nether, il faut donc… Survivre ? Et comment le joueur s’y prend ? Et bien, voilà, le but du jeu est très simple, c’est comme dans la vie : il faut trouver de l’eau , de la nourriture et éventuellement de quoi se soigner. Après, tout est possible, le jeu est très ouvert entre les joueurs. En effet, on peut échanger avec d’autres joueurs des armes contre des vivres par exemple, ou tout simplement échanger des objets pour une protection.

On trouve également des mini-missions qui apparaissent de temps en temps. Par exemple, les « safe zones » qui sont des lieux où les monstres ne peuvent pas pénétrer et où il est impossible de combattre et qui permettent de réaliser de petites emplettes pour acheter des armes à feu et autres vivres pour rester vivant; ces zones sont protégées par des machines « Anti-Nether » qui tombent de temps en temps en panne, toutes les heures. Il faut donc retrouver toutes ces machines pour les remettre en état. Un autre exemple, à certaines périodes, les Nethers tentent une percée et tous les humains doivent défendre certaines entrées contre une invasion de monstres.

Malheureusement, à part ces quelques missions originales, le jeu tourne un peu en rond, car on passe vite son temps à parcourir la carte dans tous les sens sans vraiment trouver quelque chose à faire.

De plus, le monde est un peu vide ce qui est frustrant surtout malgré la quantité de décors qui « pourraient » regorger d’objets. En effet, on trouve quelques voitures accidentées, mais impossible de les fouiller, même pour trouver des objets inutiles. Les bâtiments sont « remplis » de pièces immenses, genre qui font tout l’étage, mais avec bien moins de mobiliers que dans mon minuscule appart, sans parler du fait que tout ce mobilier ne fait office que de décor. Il est impossible d’ouvrir un tiroir ou pousser un bureau.

Nether_armes_PC  Nether_amis_PC

Une ambiance monstrueuse dans tous les sens du terme

L’esprit post-apocalyptique est vraiment bien rendue et l’ambiance de ce survival FPS est tellement flippante que vous sursauterez à chaque bruit que vous entendrez en regardant tout autour de vous pour détecter le moindre signe d’hostilité. Réellement, je n’ai jamais ressenti autant de stress dans ce type de jeu que dans NETHER ! On est complètement immergé dans cette atmosphère malsaine de monde dévasté le mot « survie » prend alors tout son sens. On se sent tellement seul et tellement comme une bête traquée que lorsque vous quitterez le jeu, vous vous sentirez détendu de retrouver notre monde ;)

Les maps sont immenses, mais personnellement, je trouve cela super désavantageant. En effet, elles sont grandes, pleine de décors mais vides d’objets ou de gameplay particulier. Du coup, on se retrouve à traverser une ville en ruine sans vraiment voir de différence entre un lieu ou un autre. De plus, elles sont tellement grandes qu’on peut passer des heures sans rencontrer d’autres joueurs. C’est certes réaliste et flippant, mais vite ennuyant, surtout lorsqu’on ne trouve rien à part des bâtiments et des carcasses de véhicules vides. En fait, le jeu est tellement axé sur le concept de survie, qu’il en perd le fait que c’est un jeu. On n’essaie plus de jouer, mais juste de chercher de quoi vivre.

Nether_competences_PC Nether_decors_2_PC

Un jeu multijoueur

L’interaction avec d’autres joueurs quand on en trouve reste à mon avis la partie la plus intéressante du jeu. Par contre, elle reste aléatoire. En effet, je me suis retrouvé quelques fois avec d’autres personnes avec qui nous avions décidé de nous entraider, et le jeu a été bien fun. Quel bonheur de s’organiser pour les combats, de s’entraider, de se soigner mutuellement, de partager les vivres, etc… Vraiment, je me sentais dans la peau d’un survivant d’une catastrophe qui essayait de reconstruire un semblant de communauté.
Et d’autres fois, je me suis tout simplement retrouvé devant un groupe de joueurs qui tuait tous les gens qui se connectaient. Sachant que le respawn se fait en reprenant au niveau 1 sans arme, je n’avais aucune chance devant ce groupe surarmé. Résultat, après une demi-heure de morts successives, j’ai tout simplement quitté le jeu excédé. Quelque fois, je me suis connecté et cherché quelqu’un pendant 1 heure dans l’espoir de revivre un bon moment d’entraide et survie en groupe sans succès avant de laisser tomber et de me déconnecté en pestant devant ce coté aléatoire du jeu.
Réellement, avec environ 30h passées sur ce jeu, je ne me suis vraiment fait plaisir qu’une petite dizaine d’heure en groupe. Je conseille vraiment aux joueurs de vous constituer un groupe d’amis et de jouer ensemble.

Un autre aspect du jeu est l’inscription à un clan ce qui permet de s’organiser pour survivre en partageant les ressources, par contre, je n’ai pas bien compris comment exploiter ce système. En effet, j’ai souscrit à un groupe, reçu un sac à dos avec quelques vivres, et… là, ça n’a pas changé grand chose au jeu. J’ai passé des heures à rechercher des gens de mon clan sans grand succès. Sans parler du nombre de clans qui est très important ce qui fait que la possibilité de rencontrer un personne de son clan est très limitée. Pourtant, une notion de territoire est mise en place dans le jeu, et chaque clan peut en prendre le contrôle, mais à part voir un pourcentage de possession augmenter, je ne vois pas ce que cela apporte. Soit, je n’ai pas compris, soit cette aspect devrait être un peu plus exploité.

Et la technique, ça donne quoi ?

Les décors sont plutôt bien réalisés, par contre, les objets plus petits sont un peu bâclés. En effet, on peut se balader à travers les ruines des bâtiments en s’esclaffant devant le soleil couchant en arrière plan et vraiment se prendre pour un survivant dans un monde de chaos, et juste après on détourne les yeux devant une texture immonde d’un bâtiment ou une voiture vaguement modélisée. C’est vraiment dommage car ces graphismes contribuent énormément à l’atmosphère stressante et de désolation du jeu, et on regrette de pester contre la texture d’un objet inutile.

Par contre, j’ai subi quelques bugs techniques. Par exemple, en me cachant dans un bâtiment, un monstre a réussi à me toucher plusieurs fois à travers un mur ce qui est très frustrant vu la difficulté de trouver des bandages pour se soigner. Il y a également un lag entre le moment où l’on frappe ou tire sur l’ennemi, et le moment où le monstre reçoit le coup, de ce fait, on se retrouve régulièrement à mal évaluer la distance entre le monstre et nous. Sans parler, que de temps en temps, à ma mort, le jeu me montrait la situation sans me proposer de recommencer ou quoique ce soit, j’étais obligé de tuer l’application et de la relancer. Du coup, cela laisse un vrai goût de jeu de jeu buggé. Mais je rappelle que le jeu est en version beta.

Le maniement est aussi un peu archaïque, on est loin d’un mouvement réaliser à la Call of Duty. Résultat, on loupe quelques sauts, ce qui est super frustrant. Du coup, on se limite dans notre démarche de fouille du moindre recoin pouvant receler un objet de survie.

D’un point de vue difficulté, le jeu est vraiment réservé aux hard gamer. En effet, je vous affirme que vous mourrez une dizaine de fois avant de commencer à comprendre l’esprit du jeu. Et sachant que vous recommencez à poil à chaque mort, vous allez juste devenir fou. Il existe un système de progression avec des compétences à améliorer avec l’expérience, mais celui-ci reste assez limitée, sans parler du fait que le fait de tout perdre à chaque mort ne permet pas vraiment de voir toutes les facettes de ce levelling (enfin cela dépend du serveur).

Par contre, vrai point fort, les développeurs semblent vraiment écouter la communauté vu le nombre d’évolution qu’il y a eu ces derniers mois. Donc, on a vu apparaître des nouveaux modes de jeu, la possibilité d’avoir des serveurs où la mort n’est pénalisée que par une perte d’équipement, le système d’artisanat où il est maintenant possible de créer ces armes, etc…

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Pour conclure :

NETHER apporte un regard nouveau et un vrai plus au genre déjà bien investi du MMO survival. En effet, pour moi dans ce genre de jeu, l’atmosphère est le facteur majeur qui doit ressortir du jeu en reflétant une ambiance stressante. Et franchement, Nether est le premier jeu de ce style qui me donne l’impression d’un monde oppressant qui me fait bien ressentir la difficulté de survivre dans une ville en ruine. Du coup, l’immersion est totale. Donc, de ce point de vue , le jeu est une vraie réussite.
Par contre, à l’heure actuelle, le joueur est tellement peu guidé qu’il risque de vite s’ennuyer s’il n’insiste pas. Néanmoins, les parties les plus amusantes ont été pour moi celle où j’ai retrouvé d’autres joueurs pour partager cette expérience. Donc, n’hésitez pas à jouer avec un groupe d’amis, créer votre groupe et survivez ensemble, vous vous éclaterez.

Pour l’instant, la note n’est pas très élevée mais nous rappelons qu’il s’agit d’une version béta. Et le jeu a clairement un potentiel car le plus dur, c’est à dire l’ambiance est là, il manque juste un peu de contenu et de lien de cohérence pour que les joueurs soient motivés à revenir.
NETHER est donc un jeu à suivre.

Acerico

Points forts :

– Une ambiance inégalées pour ce type de jeu : la référence aujourd’hui!
– Une crise cardiaque à chaque bruit et un stress de trouver une simple bouteille d’eau :p
– Des décors splendides
– Des maps immenses.
– Des mises à jours régulières pour apporter du contenu.

Points faibles :

– Quelques bugs collisions, mais c’est une beta
– Quelques lags incompréhensibles
– Manque de contenu
– De vastes aires de jeu mais hélas vides d’élément

La note Gamingway : 13/20

Éditeur : Phosphor Games Studio
Développeur : Phosphor Games Studio
Genre : MMO survival FPS
Plateforme : PC (Steam)
Date de sortie :  Beta

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