Test : Motorbike (PS3)
Après le succès des Trials, il était évident que d’autres studios tenteraient l’aventure de la moto trial. Les indépendants de BaKno Games font partie de ceux-ci avec Motorbike, sorti l’été dernier sur le PlayStation Store. Sauront-ils se démarquer de leurs illustres prédécesseurs ?
Moto raid
A l’instar des autres récents jeux de moto trial, Motorbike propose des parcours en vue latérale, demandant d’aller d’un point A à un point B. Rien de plus simple pour un jeu plus ou moins de course. Plus ou moins car il ne s’agira pas d’un long fleuve tranquille, de nombreuses embûches étant disséminées sur votre passage.
Vous devrez donc savoir contrôler vos ardeurs et éviter de foncer à tout-va, afin d’appréhender un rondin, un élévateur, des tonneaux… Et à l’inverse savoir préparer votre vitesse de pointe, pour exécuter un looping ou un saut.
Tomber entre deux rouleaux de bois, se faire percuter la tête par un ascenseur ou bien encore tomber tout simplement dans le vide, provoquera une défaite immédiate. Sans tomber dans le morbide racoleur, ces phases de game over ajoutent un soupçon de drôlerie, de par la vision de votre motard en train de se faire malaxer et remuer tel un pantin désarticulé. On y ressent une inspiration à la FlatOut ou Pain.
La physique de la moto n’est pas en reste, celle-ci étant de haute-qualité et c’est bien sûr grâce à cela que l’on plonge avec plaisir dans le jeu, à peine fut-il lancé. On ne se sent jamais lésé par le gameplay, par cette physique, on sait que si l’on rate c’est forcément de notre faute. Et l’on peut vous garantir que l’on s’en veut souvent.
Même si le logiciel reste accessible, avec certaines pistes faciles et d’autres qu’il faudra étudier quelques fois, on en découvrira des ultra relevées, qui feront s’arracher les cheveux de bien des gamers. Mais ce côté die and retry fonctionne très bien, car l’on retente encore et encore, en se disant » Là il faut que j’accélère, là je dois me diriger ainsi, rah j’y étais presque… « . Les développeurs savent aussi bien jouer sur cette corde, que sur nos nerfs avec certains parcours abracadabrantesques.
Mais cet aspect connait un double effet, devenant le seul véritable défaut du jeu, bien qu’il ne soit pas énorme. Puisqu’après chaque partie perdue, un temps de chargement aura lieu avant de vous relancer vers l’aventure. Celui-ci est assez bref, mais il suffit d’être sur un parcours très dur et les chargements vous sembleront plus longs que vos parties. Ce qui s’avèrera vrai, même si cela ne sera dû qu’à votre piètre prestation de quelques centièmes de seconde, mais il faut bien trouver des excuses.
Iron horse
Les quelques motos et pilotes disponibles ne sont malheureusement pas customisables, laisser à disponibilité tout un tas de couleurs aurait pourtant été un ajout très sympathique. Particulièrement car il aurait pu permettre moult distinctions lors des parties multijoueurs. Bien qu’on ne risque tout de même pas de se confondre.
On regrette l’absence d’un multis à quatre chez Motorbike, mais deux modes bien distincts pour jouer en duo sont proposés.
L’un en compétition et en écran partagé horizontalement. Le but étant tout simplement de compléter le parcours en premier.
Le second mode est lui plus original, puisqu’il propose de jouer en coopération, en écran partagé verticalement. Les deux pilotes et leurs montures se trouveront donc sur un seul et même parcours, l’un pouvant par exemple pousser l’autre pour lui permettre de franchir un obstacle. Mais attention à la traitrise de certains camarades, pouvant décider de vous jeter dans l’abondance de pièges, en rétorquant que c’était involontaire.
On est ravi de retrouver du multijoueurs local, cette évidence devenant pourtant de plus en plus rare. En revanche, impossible de s’affronter ou s’entraider en ligne.
Jobard team
Ce qui permet à Motorbike de bénéficier d’une durée de vie quasiment illimitée, c’est évidemment son éditeur de parcours. Au même titre que tous les autres jeux de qualité, proposant cette feature.
Cet éditeur n’a de limite que votre propre imagination. La piste pouvant être modelée à votre convenance, avec tout un tas d’accessoires grandement contondants. Il suffit de jeter un œil aux parcours déjà créés et partagés par les joueurs, pour se rendre compte des circuits retords, inspirant tout autant le danger.
Il est également possible de jouer sur les quatre saisons de l’année, aussi bien de jour, que de nuit, dans divers décors. De quoi former des tas et des tas de parcours, tous plus différents les uns que les autres.
Et comme nous le précisions précédemment, ceux-ci sont partageables avec les autres possesseurs du logiciel et ce dans le monde entier. De quoi s’amuser et faire travailler ses neurones indéfiniment.
Amusant et empli de défis corsés, Motorbike est tout simplement l’un de ses jeux sur lesquels on passe des heures en solo ou à plusieurs, à tenter de réussir les parcours les plus complexes. L’éditeur permettant en plus des créations rendant l’œuvre de BaKno Games sans fin et lui offrant ainsi une belle place dans le gotha des jeux du genre.
Inod
Points forts :
– Physique de la moto
– Editeur de circuits
– L’envie de toujours réessayer
– Partage en ligne de ses créations
– Multijoueurs en local à 2…
Points faibles :
– … Mais pas de multi jusqu’à 4
– Pas de multijoueurs en ligne
– Manque de customisation des pilotes et motos
La Note Gamingway : 16/20
La Note Gamingway : 16/20
Développeur : BaKno Games
Editeur : BaKno Games
Genre : Course / Moto
Supports : PlayStation 3 (SEN), PC, Mac, Linux, iOS et Android
Date de sortie : 25 juin 2013