Test : March of the Living (PC – Steam)
Depuis quelques années maintenant, les Zombies de toutes sortes occupent notre monde culturel. Que ce soit au cinéma, dans la littérature, les séries, les jeux de plateau et bien sûr les jeux vidéo, les morts vivants sont devenus un genre populaire à part entière. March of the Living, un petit jeu indépendant, s’inscrit dans cette mouvance et tente de nous donner une nouvelle expérience de jeu, entouré de ces charmants mangeurs de cervelle !
Prendre les jambes à son cou
March of the Living est défini par ses créateurs comme un « survival roguelike-like ». Pour la partie survival, rien de très surprenant en effet, puisque le jeu est de… survivre. Alors que les hordes de zombies ont commencé à envahir la Terre et détruire les villes, le personnage que vous incarnez va chercher à rejoindre sa femme et son fils. Équipé au début du jeu d’un sac à dos, quelques vivres et d’une arme à feu, il s’aventure sur les routes (parfois) désertes, afin de rejoindre sa famille qu’il espère en vie.
L’objectif pour le joueur est de gérer l’énergie, la santé et les différentes ressources de son personnage. Chaque déplacement entre deux points de la map lui coûtera en effet de l’énergie (qu’il sera possible de récupérer en dormant… au risque d’être attaqué pendant son sommeil), ou lui ouvrira l’appétit, nécessitant de consommer un vivre pour ne pas tomber malade. En plus de ces indicateurs à surveiller, le joueur devra choisir avec soin le trajet à emprunter. En effet, à chaque point de la carte, plusieurs routes sont généralement disponibles, certaines plus ou moins longues, et amenant à différents endroits stratégiques (ville, zone neutre, marchand, etc.) qu’il sera parfois bon de rejoindre en priorité ou d’éviter absolument. Les villes sont, par exemple, de bons endroits pour trouver des ressources, mais il est aussi très probable d’y rencontrer des zombies. Il faudra donc, à chaque fois, peser le pour et le contre pour ne pas laisser trop de plumes !
Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras
C’est alors qu’intervient la partie « roguelike ». Car March of the Living repose sur un système de cartes générées aléatoirement, permettant une re-jouabilité théoriquement infinie. Les cartes ne sont d’ailleurs pas les seules éléments aléatoires qui interviennent dans la partie, puisque les armes, vivres, ennemis, alliés que l’ont rencontre sur notre route le sont aussi. Car oui, le jeu ne consiste pas uniquement à faire un choix de route pour traverser la map, mais demande aussi au joueur de réagir à des différentes situations. Celles-ci tournent souvent autour des thèmes classiques que l’on rencontre dans ce genre de jeu : dois-je faire confiance aux autres survivants ? Dois-je les aider ? Les ignorer ? En clair, quelle part de mon humanité dois-je préserver, alors que tout part en cacahuète ?! Dure question… Au fur et à mesure du jeu, il est donc possible d’accueillir dans votre groupe plusieurs autres survivants et disposer d’une petite équipe qui va s’entraider. Il est ainsi possible de transporter plus d’objets et de les échanger entre les membres. Si vous trouvez d’autres armes, votre capacité à vous défendre sera aussi évidemment accrue. Si jamais un des membres meurt, l’aventure continue quand même pour les autres.
Le bon côté du système roguelike est que les parties sont assez différentes les unes des autres. En revanche, l’injustice de l’aléatoire se fait souvent sentir et donne l’impression que nos choix n’ont finalement que peu d’impact sur le déroulement du jeu : si, dès le début, on se doit de vider son chargeur, il y a peu de chance pour que notre héros retrouve un jour sa famille ! De manière générale, le jeu est d’ailleurs plutôt sévère. D’abord, il est assez rare de rencontrer d’autres survivants (en tout cas, des survivants qui ne vous accueillent pas à coup de fusil à pompe). Ensuite, les différents évènements provoquent finalement des résultats souvent prévisibles et ne laissent que peu de chance à ce petit bout d’humanité dont nous parlions plus haut. Vous voulez donner une pomme à un survivant qui crie famine ? Libre à vous. Mais dans le meilleur des cas, vous aurez perdu une pomme, dans le pire, il vous attaquera pour vous piquer le reste. Vous entendez des motos au loin et vous voulez tenter le coup de rencontrer ces êtres vivants ? Préparez-vous à vous friter avec un gang de motards peu sympathiques. Et ainsi de suite…
Tout cela est donc plutôt à prendre comme un gadget en toile de fond, qui, certes, permet de mieux poser l’ambiance complètement apocalyptique du jeu, mais que je trouve finalement peu intéressant et répétitif.
La cerise sur le gâteau
Un aspect bien fichu dans le gameplay est, en revanche, les combats. Si à première vue ils semblent très simplistes, ils nécessitent finalement un peu plus de réflexion qu’il n’y parait.
Ceux-ci se déroulent en temps réel. Votre personnage dispose de son équipement habituel (j’espère pour vous qu’il s’agit d’une arme) et peut réaliser différentes actions ayant plus ou moins d’effet selon ses compétences et ses équipements. Il peut, par exemple, tirer des coups rapides vers les ennemis, en espérant faire preuve de suffisamment de précision, ou au contraire prendre son temps pour viser et attendre que ceux-ci se rapprochent suffisamment. Si le combat semble perdu d’avance, il est aussi possible de fuir en déplaçant votre personnage vers un bord de l’écran (pas toujours simple si vous êtes encerclé). Dans ce cas, il vous faudra emprunter une autre route pour progresser, ce qui n’est parfois pas possible.
Les armes et équipements ont donc une très grande importance dans les combats, puisqu’ils influent sur la précision, la porté et la puissance de vos personnages. Mais un autre élément entre en compte : la position de votre (ou vos) personnage(s). En effet, lorsque vous marchez d’un point à un autre, il est à tout moment possible de mettre en pause et de positionner les membres de votre équipe où vous le souhaitez sur l’écran. Par exemple, il est possible de positionner le personnage équipé d’une hache tout devant, afin qu’il puisse attaquer immédiatement si des zombies sont présents, et ceux équipés d’armes à feu plus au centre pour leur laisser le temps de viser. Lorsqu’un combat commence, ces positions sont conservées et peuvent avoir une influence très importante sur l’issue de l’affrontement !
Pour conclure, je dirais que tout n’est pas noir, tout n’est pas blanc. C’est mi-figue mi-raisin. On peut voir le verre à moitié vide, ou à moitié plein. En gros, c’est sympatoche, ça ne mange pas de pain, mais ça n’a pas non plus un vrai goût de « reviens-y ». La faute principalement à un scénario pas très intéressant qui laisse tout le poids du jeu reposer sur les épaules du gameplay, certes intéressant, mais pas non plus révolutionnaire.
cym0ril
Points forts
- Une ambiance vraiment apocalyptique
- Gameplay intéressant, surtout pour les combats
- Re-jouabilité
- Partie assez rapide
Points faibles
- Aléatoire parfois un peu trop… aléatoire
- Éléments scénaristiques insignifiants
- Parfois très verbeux (et seulement en anglais) !
La note : 13 / 20
La note : 13 / 20
Développeur : machine22
Éditeur : machine22
Genre : Survival – Roguelike
Supports : PC / MAC (Steam)
Date de sortie : 20 avril 2016