Test : Lufia : The Legend Returns (3DS – eShop)
Bien que Neverland n’existe plus, le studio est pourtant remis en lumière par la récente sortie en France de son dernier jeu Rune Factory 4. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il y a quasi quinze ans sur Game Boy Color débarquait le nouvel épisode de leur série phare d’alors : Lufia. Et c’est quasi simultanément en fin d’année dernière que ce Lufia : The Legend Returns est arrivé lui aussi sur 3DS, via la Console Virtuelle
Wain side story
Avant toute chose, sachez que ce troisième épisode se déroule un millier d’années après les évènements de Lufia & the Fortress of Doom, instigateur de la licence, lui-même qui prenait place mille ans après Lufia II: Rise of the Sinistrals.
Héros dans l’âme et surtout de son village, le jeune Wain se retrouve bien malgré lui dans la peau du sauveur de l’humanité. Une force terrifiante se soulevant et menaçant le monde, peu après sa rencontre avec la diseuse de bonne aventure Seena, à la recherche de quelqu’un sachant manier une épée. S’en suit un affrontement avec Gades, un des quatre Sinistrals, qui vous mettra au tapis sans mal. Il sera alors nécessaire de parcourir quatre Continents pour devenir plus fort et rassembler une escouade puissante, afin de venir à bout de cette menace.
Sans trop en dévoiler, tant sur la phase d’introduction, ainsi que sur la suite de l’aventure, vous y retrouverez du drame, des moments héroïques, ainsi qu’une pointe d’humour. Sans aller jusqu’à dire que l’on en a soupé de cette méthode, elle ne révolutionne certes en rien le RPG, surtout concernant le scénario en lui-même. En revanche la formation d’équipe, la rencontre avec certains personnages et les touches humoristiques rendent l’aventure agréable.
Explore le donjon et pose pas de questions !
Si le côté aventure semble prononcé à l’idée de parcourir quatre Continents, Lufia : The Legend Returns propose pourtant une imposante facette dungeon RPG. Vous devrez lutter contre des monstres dans un donjon composé de 200 étages, de quoi voir venir et fleurant bon le « à l’ancienne », avec l’évolution de ses personnages, le besoin de bien choisir ses combattants…
Cette sélection étant l’une des autres particularités du jeu, puisque plus d’une dizaine de compagnons pourront être incarnés, mais votre escadron ne pourra lui comporter que neuf unités à la fois. Néanmoins seuls 3 pourront prendre part à un combat, on connait ce système, il faudra déterminer correctement son trio au préalable et faire évoluer comme il se doit chaque héroïne et héros.
Entre les techniques à dénicher, les attaques spéciales à apprendre et d’autres subtilités, Lufia : TLR bénéficie d’un gameplay riche, mais pas abordable pour qui ne prendrait pas la peine de se pencher sur les explications dans le jeu. On retrouve entre autres un système de couleurs, indiquant diverses particularités :
– Vert, augmente la défense et les points de vie
– Jaune, améliore la vitesse et les points de magie
– Rouge, augmente la force
– Bleu, améliore les pouvoirs magiques et la résistance
Il sera primordial d’y faire attention, notamment en formant son équipe par affinités de coloris.
200 Lufiaballoons
A l’instar de nombreux jeux de rôle, la bande-son est de très bonne qualité. Les thèmes épiques et ceux nous accompagnant tout au long de la découverte des lieux, s’allient idéalement à nos actions et à ce que l’on découvre à l’image. Si en plus vous adorez les sons d’époque, désormais dits chiptune, cela vous plaira même davantage. Evidemment si vous y êtes réfractaires cela sera plus compliqué, mais dans ce cas les graphismes et le système de jeu ne risquent pas non plus de vous convenir, ce trio étant un véritable lot allant ensemble. Il s’avère typique de cette époque sur GBC et jouait alors déjà sur la nostalgie, puisque très typé RPG consoles de salon 8 bits, bien que nous avions passé l’an 2000.
Toutefois, et cela se retrouve dans plus ou moins tous les logiciels du genre, passer un long moment dans un même endroit vous lassera du thème musical l’accompagnant. Etant donné qu’il sera nécessaire de beaucoup fouiner pour trouver des objets, aller à la rencontre des gens dans toute une région… cela ne pourra qu’arriver. Il ne s’agit donc pas d’un défaut propre à Lufia : The Legend Returns, mais plutôt d’une boucle qu’il faudra un jour réussir à changer dans ces aventures nous demandant de rester aussi longtemps dans un lieu précis.
Comme nous vous le laissions entendre, l’empreinte des RPG 8 bits est tout aussi présente au niveau de ses graphismes. Nous avons beau baigner dans une ambiance apocalyptique et héroïque, la représentation mignonne des décors et surtout des personnages tranche littéralement avec le cheminement scénaristique. Là encore il s’agit d’une habitude prise dès les années 80, où nous n’étions pas étonnés d’admirer une jaquette avec un valeureux héros à l’aspect adulte, tandis qu’il se retrouvait dans un style chibi au sein du jeu. Tout est vraiment très réussi et bénéficie d’une jolie patte, même si comme l’on en a l’habitude, le bon gros pixel à l’ancienne ne pourra pas plaire à la majeure partie du public. Celui-ci n’ayant rien à voir avec les jeux d’aujourd’hui dits en pixel art, réalisés avec une qualité de définition invraisemblable et suggérant davantage une affiliation à ce genre graphique d’antan, qu’une réelle reprise du style qui était en réalité une limite technique.
Enfin, une caractéristique qui n’a que peu changé même dans les jeux de rôle sortant aujourd’hui : la localisation. Lufia : The Legend Returns est comme tant d’autres en anglais. Nous aurions tout de même espéré qu’après tout ce temps depuis sa sortie originelle, cette arrivée sur Console Virtuelle aurait pu bénéficier de ce travail, surtout qu’il s’agirait d’un argument de vente indéniable. Un logiciel nécessitant que l’on se plonge dans son système, que l’on comprenne ce que l’on nous demande de faire et qui contient un scénario, doit pouvoir être compris. Ce qui ne sera pas le cas de bon nombre de joueurs potentiels, bien que l’on puisse tenter de rentrer dedans, cela restant envisageable. Il s’agira également d’une bonne occasion pour revivre la saveur des jeux de notre enfance, uniquement disponibles dans un mauvais anglais et avec lesquels nous arrivions tout de même à nous débrouiller.
Compliqué de choisir entre les nombreux jeux de rôle sortis en France depuis un an, qu’ils soient récents ou bien des portages venus de loin, comme c’est le cas de Lufia : The Legend Returns. Ce dernier ayant pour lui un système retord, ainsi qu’un donjon musclé avec génération aléatoire. Ce qui attirera certains joueurs, tandis que d’autres savent déjà qu’ils ont horreur de ces particularités.
Inod
Points forts :
– Donjons générés aléatoirement
– Equipe consistante
– Les musiques
Points faibles :
– L’histoire
– Après tant d’années se retrouver sans version française…
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Neverland
Editeur : Natsume
Genre : Jeu de rôle (RPG)
Supports : 3DS/2DS et Originellement sur Game Boy Color
Dates de sortie : Sur Game Boy Color le 07 septembre 2001 au Japon, 20 septembre 2001 en Amérique Du Nord et 23 octobre 2001 en Europe, sur 3DS/2DS (eShop) le 20 novembre 2014 en Europe et le 15 janvier 2015 en Amérique Du Nord