Test : KWAAN (PC/MAC Steam)
Kwaan est un concept plus qu’un jeu. Mélange de Zelda (les personnages ressemblent à des pestes mojo) avec des graphisme à la FEZ (mais uniquement en 2D) et un gameplay à la… qui ne ressemble à rien de connu, en fin de compte, on tient là un ovlni (Objet Vidéo Ludique Non Identifié). Découvrir, collaborer, évoluer, dessiner, créer, communiquer, voilà globalement les actions qu’il faudra effectuer dans les niveaux de Kwaan.
Le festival de KWAAN
“KWAAN est à la fois un RPG, un écosystème virtuel et un éditeur de pixels ! La joie de Kwaan, l’arbre-dieu, doit être quotidiennement entretenue : si la tristesse s’empare de son cœur, elle engloutira le monde (en l’occurrence, le serveur)… Pour maintenir Kwaan heureux, chaque acte compte !”
Voilà une belle description du jeu sur le site officiel, mais creusons un peu pour en savoir plus. Kwaan, concrètement, c’est quel style de jeu ?
Il s’agit d’un jeu purement collaboratif et surtout d’un gigantesque bac à sable. Ici on ne retrouve ni monstre, ni danger, ni mauvaises actions… ni véritable challenge, du coup. Lorsqu’on lance le titre, il faut l’avouer, on ne comprend pas vraiment ce qu’il faut faire, ni quel est le but. Le tout reste assez obscure. On comprend surtout que tout se passe autour de Kwaan, l’arbre mojo, l’arbre de vie, qui grandi et se développe au fur et à mesure des actions des joueurs. Soyons clair, le jeu se joue donc exclusivement online et je vous conseille de ne pas rester dans votre coin et d’utiliser le chat pour communiquer et poser plein de questions aux autres joueurs qui, s’ils le peuvent, se feront une joie de vous aider.
On incarne donc un petit Dwaals et je dis “petit”, car on est vraiment minuscule au milieu de l’écran. J’imagine que c’est voulu pour laisser plus de place au monde. En effet, dans cette ambiance purement écolo, la nature tient une place très importante, prépondérante et on est même plus ou moins à son service. Si on cherchait un but au titre, globalement toutes les actions des joueurs ont pour but le bonheur de Kwaan (l’arbre) et lui permettre de s’épanouir dans un environnement sain. Et les actions, parlons-en. Ici, il est possible de se déplacer de droite à gauche dans ce jeu purement 2D et de s’accrocher à l’aide d’une liane sur les plafonds et autres plate-formes à proximité, et, croyez-le ou non, ça ne sera pas simple et il faudra parfois jouer les Spiderman en lâchant prise, tout en s’accrochant à une paroi plus éloignée. En gros, les phases d’exploration ne sont pas aussi simples qu’on le croit, la précision n’étant d’ailleurs pas toujours au rendez-vous. Heureusement, si votre Dwaal tombe, il explosera et réapparaîtra au dernier checkpoint, sorte de petite porte qui ressemble à une cabine d’essayage. Eh oui, dans KWAAN, le joueur ne peut pas mourir, mais il pourra méditer, danser ou encore manger des ordures qui traînent pour assainir le sol. Mais attention, si vous mangez trop, votre Dwaal deviendra tout gros.
Se dorer la KWAAN
Le jeu a un petit côté RPG. En effet, certains personnages vous proposeront des quêtes qui vous permettront, par exemple, de gagner des précieux point SP. Grâce à eux, vous pourrez apprendre de nouvelles compétences pour créer des animaux à l’aide d’un combo de plusieurs objets récoltés. Par exemple, une cerise et une feuille donnent un crabe. Il faudra ensuite créer le nombre de crabes demandé (directement dans la mer, sinon ça ne fonctionne pas) par l’arbre Kwaan, ainsi que d’autres animaux, afin de pouvoir réaliser une cérémonie dansante qui lui permettra de s’épanouir. Chaque animal produit quelque chose : du fil d’araignée, un coquillage, un pixel, de la laine etc… Il faudra ainsi récolter ces objets et bien d’autres et les assembler pour créer une multitude de choses. La cabane qui sert de stockage est commune et, je le rappelle, il n’y a pas de mauvaises actions dans le monde de Dwaal, tout est paisible, coopératif et positif.
Pour l’instant, le jeu est intégralement en anglais, mais une version en français est encore en cours de développement.
Au Dwaal et à l’œil !
Autre point très important du jeu, un éditeur de pixel qui permettra aux créatifs (les plus patients) de s’exprimer librement. Chaque joueur dispose d’un certain nombre de pixels de couleurs et pourra dessiner des branches de l’arbre Kwaan et y faire apparaître des animaux ou encore y dessiner des fruits (qui sont pré-dessinés, il suffit de respecter les couleurs de pixels indiqués à l’écran). Une fois les fruits arrivés à maturité, ils tombent en continu et peuvent être ramassés, puis utilisés par les joueurs pour diverses actions. D’autres endroits possèdent des tableaux blancs qui permettent à tout un chacun d’y exprimer son pixel-art qui restera à la vue de tous. Même certaines fleurs peuvent être designées par les joueurs, toujours en pixel. Lorsque l’on vient à manquer de pixels, on peut en trouver dans les coffres qui sont placés un peu partout dans le monde ou réaliser des quêtes qui permettent d’en gagner.
Vous l’avez compris, dans ce jeu il faudra être patient, habile, curieux, créatif et ne pas hésiter à poser des questions aux autres joueurs. Le problème, c’est qu’une fois la phase de découverte passée, les diverses actions viennent à se faire rares et on peut vite tourner en rond, voire s’ennuyer. Pourtant, différents éléments de décors, tels qu’un puits ou un observatoire peuvent être construits si on y dépose les matériaux exigés, et des quêtes très spéciales sont proposées régulièrement sur tout le serveur, comme une abeille géante qui a besoin de votre aide, mais malgré tout, il ne se passe pas grand chose, malheureusement.
Vous l’avez compris, le titre s’adresse aux amoureux de la nature et aux créatifs rêveurs qui aiment dessiner en pixel-art, découvrir des mystères, le tout dans un environnement calme et paisible. Il faut quand même avouer que le manque de but et de challenge plombe un peu le jeu et qu’il ne se passe malheureusement pas grand chose. Point positif : les développeurs d’Ankama Montréal qui semblent très réactifs et à l’écoute de la communauté et qui, en 2 jours, ont permis aux joueurs de jouer avec les flèches du clavier et plus uniquement à la souris et ont apporté quelques modifications visuelles sur le chat. Espérons que ce jeu atypique et mignon trouve son public et surtout qu’il se développe pour accrocher le joueur plus que quelques heures. En tout cas, c’est ce qu’on lui souhaite !
Sironimo
Points positifs :
– Mignon et paisible
– Univers réussi et changeant
– Concept original
– La coopération
– Un jeu Steam jouable sur MAC
Points négatifs :
– Complexe à comprendre au départ
– On s’ennuie par la suite
– Pas vraiment de challenge
– Exploration pas évidente
– Manque d’interactions entre les joueurs
La Note Gamingway 13,5/20
La Note Gamingway 13,5/20
Développeur : Ankama
Éditeur : Ankama
Genre : Open-world / Pixel-art / Coopératif
Supports : PC
Date de sortie : 21 janvier 2016