Test : Knack (PS4)
Le lancement d’une nouvelle console se fait toujours avec de nouvelles licences et, pour la PS4, Sony met en avant un jeu de platesformes/beat’em all totalement nouveau : Knack. Présenté comme un jeu familial qui bouscule les codes. Ce nouveau personnage va-t-il faire fondre les joueurs ? La réponse un peu plus bas.
Petit golem deviendra grand
Knack (se prononce « Nac », pas comme les saucisses Herta !) est un petit golem découvert dans les ruines d’une civilisation étrange très avancée. C’est un réalité un assemblage de reliques qui fournissent une énergie énorme capable d’alimenter toutes sortes d’appareils et que les humains utilisent pour faire fonctionner toutes leurs machines. Ces reliques ont fini par développer une conscience propre et donner naissance à un petit golem qui a choisi lui-même son nom un peu étrange. Knack possède donc une grande puissance et peut absorber les reliques proches de lui afin de devenir plus grand et donc plus puissant. Mais plus il grandit et plus il a soif de destruction. Heureusement, il n’est pas méchant et aide volontiers les hommes. Ca tombe bien car une armée de gobelins vient récemment d’attaquer un fort contrôlé par les hommes. Fait curieux : ces créatures habituellement armées d’arcs et de flèches sont maintenant équipées de tanks, d’hélicoptères et d’armes à feu très sophistiquées. Il va falloir les repousser et découvrir d’où proviennent ces armes très puissantes.
Un jeu très classique
Oubliez les belles paroles lors de la présentation du jeu : Knack est un jeu de platesformes / beat’em all comme les autres. On commence toujours petit et on avance dans des niveaux assez linéaires en exterminant tous les ennemis. En chemin, on trouve des reliques ou d’autres matériaux afin de se recharger en énergie et de devenir plus grand et fort. Des cristaux jaunes sont aussi présents et permettent de recharger la jauge des attaques spéciales.
La panoplie de mouvement de Knack est assez restreinte : il sait frapper, sauter, esquiver et utiliser 3 attaques spéciales. D’ailleurs, sur les trois, seule une est réellement utile ! C’est un peu limité donc hors de question de s’attendre à des combats titanesques ! Ces derniers se résument à esquiver et contre-attaquer. Tout est question de timing car Knack ne peut pas enchaîner rapidement les actions : en effet, après une esquive ou certains coups, il marque une petite pause qui le rend vulnérable. Cette pause n’est pas vraiment gênante en mode facile, mais quand on augmente la difficulté il faut vraiment en tenir compte pour ne pas mourir sans arrêt.
De temps en temps, le joueur remarquera que certaines parties du décor sont fissurées : cela signale la présence de reliques ou de cristaux cachés, voire des pièces secrètes renfermant des artefacts très précieux. En effet, Knack peut équiper des éléments pour accroître sa puissance mais avant de les activer, il faut trouver toutes les pièces qui les composent. On peut aussi tomber sur des pierres précieuses qui permettent de débloquer des versions spéciales de Knack, comme Knack vampire ou Knack fragile, dotées de compétences exclusives afin de refaire le jeu d’une façon un peu différente pour débloquer certains succès. Mais il est impossible de débloquer tous ces bonus lors de la première partie : il faudra donc refaire le jeu plusieurs fois, voire échanger des éléments avec ses amis ou les recevoir depuis une application pour les mobiles.
Des pouvoirs pas si spéciaux
Knack peut absorber non seulement des reliques mais aussi des matériaux comme de la glace, du bois, du verre ou du fer. Cela augmente sa barre de vie mais lui donne aussi plus de force ainsi que des points faibles : la glace fond rapidement au soleil, le bois brûle et le fer est sensible aux aimants. Bien entendu, les niveaux qui regorgent de ces matériaux sont remplis de pièges exploitant les faiblesses de Knack. On regrette aussi que ces matériaux ne fassent qu’augmenter la barre de vie du golem sans lui donner de pouvoir supplémentaire, à part Knack furtif qui est insensible aux rayons laser. De plus, les niveaux ne permettent pas de choisir entre les matériaux : s’il y en a, un seul type sera représenté. Dommage car cela aurait pu enrichir le gameplay en permettant de changer ses caractéristiques en fonction des matériaux absorbés et permettre de résoudre des énigmes plus complexes.
Le point le plus frustrant du jeu est sans doute l’impossibilité de tout détruire ! En effet, Knack peut passer de la taille d’un « nain » à celle d’un Godzilla. Plus il grandit moins il est agile mais plus les ennemis sont faciles à vaincre. Cependant, même si on n’arrête pas d’entendre que Knack aime tout détruire quand il est géant, les éléments destructibles sont très rares. Dommage car on aurait bien aimé se défouler dans des niveaux presque entièrement destructibles.
Un bon jeu sans surprise
Malgré quelques défauts, Knack est un jeu de platesformes / beat’em all bien réalisé qui convient à un large public grâce à sa difficulté adaptable à tout type de joueurs. Un deuxième joueur peut même venir à tout moment pour jouer à deux, même si ce mode n’a pas pu être testé, faute d’une deuxième manette. Le scénario est assez classique mais se suit agréablement. Les bruitages sont réussis et les musiques sont belles mais peu variées. Les graphismes sont tout à fait acceptables même si les décors semblent parfois vides : Knack ne cherche pas à éblouir mais définit une sorte de « minimum obligatoire » qui est d’un bon niveau. Le gameplay est simple, dépouillé mais efficace. C’est d’ailleurs ce qu’il faut retenir du jeu : un concept très intéressant, efficace mais trop épuré : on aimerait bien une suite beaucoup plus approfondie. La durée de vie est normale : les 14 niveaux du jeu se terminent en environ 15 heures avec la possibilité de refaire le jeu plusieurs fois pour tout débloquer. Le seul problème vient certainement du fait qu’on nous avait promis beaucoup alors qu’en réalité c’est un jeu très classique mais correctement réalisé. A force de trop en promettre, on risque de décevoir ce qui serait dommage car Knack est un personnage très attachant donc si vous aimez les jeux du même genre, ne passez pas à côté !
Enguy
Points forts :
– Gameplay accessible à tous
– Personnages charismatiques
– Difficulté adaptable à tous les joueurs
Points faibles :
– Panoplie de mouvement très restreinte
– Peu d’éléments à détruire dans les niveaux
– De bonnes idées mal exploitées
La note Gamingway : 14/20
La note Gamingway : 14/20
Editeur : Sony
Genre : Platesformes / Beat’em all
Support : PS4
Date de sortie : 29 novembre 2013