Test : Inked – A Tale of Love (PS4)

Qui n’a jamais rêvé de se déplacer dans un dessin ? Et pourquoi pas un dessin à l’encre, voire même au stylo tramé sur un bout de papier ? Original, non ? C’est ce que propose l’aventure Inked – A Tale of Love et, pour ce qui est de la suite de l’aventure, suivez notre prose écrite à la plume !

Le style du stylo

Après une rapide prise en main, voilà que notre petit personnage tente de rentrer chez lui avec sa compagne, mais c’est là que tout se corse. En effet, des oiseaux tombent au sol et ont l’air blessés. Mais pourquoi ? Et surtout, que faire ?
Dans Inked, ce qui marque en premier, c’est avant tout l’ambiance graphique. En effet, comme son nom l’indique, ici tout est griffonné à l’encre ! On dirait carrément un effet stylo bille, et il faut dire que c’est très impressionnant. Cela ajoute une véritable patte graphique au titre et en fait une œuvre hors du commun, notamment au niveau des ombres, ou même des effets sur l’eau au feutre délavé, du plus bel effet. C’est un plaisir de voir les petits personnages évoluer dans ce décor. Ils prennent ainsi vie sous les mains d’un artiste. « Mains » qui font aussi partie de l’histoire, car le dessinateur est un personnage à part entière ! D’ailleurs, le côté image 3D vient casser l’harmonie établie par les crayonnés au stylo et ce n’est pas du meilleur effet.
La musique est également fort sympathique et douce, et il vaut mieux, car il faut qu’elle laisse place à l’imagination et à la réflexion.

Encrer en nous

Mais Inked est avant tout un jeu de réflexion, avec un parcours parsemé d’énigmes dont il faudra venir à bout pour progresser dans l’environnement. Caisses à déplacer, tremplins à emprunter, leviers à activer, boules à faire rouler, vous n’êtes pas au bout de vos surprises, et il faudra se creuser les méninges pour aller au bout de l’histoire. Des peintures sous forme de tableaux sont également disséminées dans les zones à parcourir et il faudra trouver à chaque fois les 9 toiles. Même si ce n’est qu’un bonus supplémentaire qui fera plaisir aux complétistes et vous demandera toujours une concentration supplémentaire ainsi qu’un peu de recherche visuelle sur chaque environnement.

À l’encre de tes yeux

Il y a tout de même quelques côtés déstabilisants dans Inked, comme par exemple le héros qui s’avère être en fait un samurai et sa femme Aiko. Alors, certes, c’est charmant, mais pourquoi ce parti pris du Japon ? Surtout que cela ne se retrouve pas particulièrement dans les différents décors que le couple traverse, bien au contraire. Probablement une esthétique choisie par le studio Somnium Games, un studio croate, mais qui n’a pas spécialement sa place ici. Surtout que l’histoire, qui est racontée en toile de fond et qui semble surtout concerner le dessinateur des tableaux (et du jeu en lui-même, sorte de mise en abyme), n’a que peu de rapport. Là aussi, on sent quelque chose d’un peu poussif : avoir absolument voulu ajouter une profondeur, comme c’est souvent le cas dans les jeux indés actuels, un scénario un peu sombre, et donc un sous-titre à Inked avec « A Tale of Love », était-ce vraiment utile ? Ou est-ce pour donner un peu plus de profondeur et de consistance à un simple jeu d’énigmes avec différents tableaux ?

On peut, en tout cas, saluer l’éditeur indé Pixmain qui a déjà sorti l’incroyable : Labyrinth City: Pierre the Maze Detective, ainsi que d’autres jeux indés tout aussi originaux : Hundred Days, The Heroic Legend of Eagarlnia et j’en passe…

Inked est un titre résolument original, et graphiquement singulier et réussi. Les nombreuses énigmes qui jalonnent le chemin vous donneront du fil à retordre et le jeu est plutôt abouti, malgré quelques partis pris contestables et quelques bugs de collision ou des énigmes pas toujours très intuitives. Inked – A Tale of Love est une aventure à tenter, sur quasi tous les supports et à petit prix (9,99 € ou 8,99 €).

Comme toujours, si une vidéo vous parle plus qu’un long test détaillé, voici un petit let’s play des premières heures du jeu et de nombreuses énigmes :

Sironimo

Points forts :

– L’univers Graphique hors norme et réussi
– La musique
– Agréable à jouer
– Les énigmes relativement variées

Points faibles :

– Parti pris japonais pas assez poussé, voire inutile
– Une certaine incohérence graphique
– Quelques énigmes peu intuitives

LA NOTE : 15/20

Développeur : Somnium Games
Éditeur :
Pixmain
Genre : réflexion, énigmes
Supports : PC, Android, iPhone/iPod, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch
Date de sortie : 26 avril 2018 sur PC, 27 août 2021 sur consoles

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